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Guerre en Ukraine : Quel soutien la Chine apporte-t-elle à la Russie ?

Le président chinois Xi Jinping rencontre le président Vladimir Poutine à Moscou lors de son premier voyage en Russie depuis l’invasion de l’Ukraine.

La Chine est devenue un partenaire commercial de plus en plus important pour la Russie, qui cherche à atténuer l’impact des sanctions économiques imposées par certains pays en réponse à son invasion.

Les États-Unis ont déclaré que Pékin envisageait de fournir des armes et des munitions à la Russie, des allégations que la Chine dément fermement.

La Chine fournit-elle des armes à la Russie ?

La Chine a développé ses capacités de production militaire et est aujourd’hui le quatrième exportateur d’armes au monde.

« Les armes chinoises sont de plus en plus perfectionnées », explique Siemon Wezeman, de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.

« Ses drones, par exemple, sont un domaine qui intéresserait beaucoup la Russie.

Les États-Unis affirment que des entreprises chinoises ont déjà fourni un « soutien non létal » à la Russie et qu’ils disposent de nouvelles informations suggérant que Pékin pourrait bientôt fournir un « soutien létal ».

Maria Shagina, experte en sanctions économiques à l’Institut international d’études stratégiques, affirme que la Chine n’a pas ouvertement fourni d’armes à la Russie, mais qu’elle pourrait lui vendre secrètement des produits de haute technologie susceptibles d’être utilisés à des fins militaires.

« Il est prouvé que la Chine est le plus grand exportateur de semi-conducteurs vers la Russie, souvent par l’intermédiaire de sociétés écrans à Hong Kong et dans les Émirats arabes unis », explique-t-elle.

« Certaines entreprises chinoises fournissent également des drones civils, exploitant ainsi la zone grise entre les utilisations militaires et civiles.

Le Center for Advanced Defense Studies, basé aux États-Unis, affirme que des entreprises chinoises pourraient envoyer à la Russie des pièces électroniques pour des radars de missiles antiaériens.

Les États-Unis ont également imposé des sanctions à une entreprise chinoise qui, selon Washington, a fourni des images satellite pour soutenir les forces mercenaires russes combattant en Ukraine.

Le principal partenaire commercial de la Russie

Des travaux sur le tronçon chinois d'un gazoduc en provenance de Russie en 2017

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Légende image,Des travaux sur le tronçon chinois d’un gazoduc en provenance de Russie en 2017

Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a un an, les pays occidentaux ont imposé des sanctions strictes à la Russie, interdisant les importations de pétrole et les exportations de produits de haute technologie.

De nombreuses entreprises occidentales ont complètement coupé leurs liens avec la Russie, et ses échanges avec les États-Unis, le Royaume-Uni et les pays de l’UE se sont effondrés au cours de l’année 2022.

Toutefois, le commerce global de la Chine avec la Russie a atteint le niveau record de 190 milliards de dollars en 2022, soit une augmentation de 30 % par rapport à l’année précédente.

Les importations russes en provenance de Chine ont augmenté de 13 % pour atteindre 76 milliards de dollars et les exportations vers la Chine ont augmenté de 43 % pour atteindre 114 milliards de dollars.

Alors que les échanges commerciaux de la Russie avec les pays occidentaux ont chuté en 2022, la Chine est devenue, de loin, son principal partenaire commercial.

Quelle quantité de pétrole et de gaz la Chine achète-t-elle à la Russie ?

La deuxième phase du terminal GNL est en cours de construction

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Légende image,Le terminal chinois de Tianjin reçoit du gaz naturel liquéfié en provenance de Russie

Près de la moitié des recettes annuelles du gouvernement russe proviennent du pétrole et du gaz, dont les ventes aux pays de l’UE ont chuté l’an dernier sous l’effet des sanctions.

Une grande partie de ce déficit a été comblée par l’augmentation des ventes à l’Asie.

En 2022, la Russie a exporté deux fois plus de gaz de pétrole liquéfié (GPL) vers la Chine que l’année précédente. Elle a également livré 50 % de gaz naturel en plus via le gazoduc Power of Siberia, et 10 % de pétrole brut en plus.

Le groupe des pays économiquement développés (G7), ainsi que l’Union européenne et l’Australie, ont tenté d’imposer un plafond mondial sur le prix du pétrole russe transporté par voie maritime, mais la Chine a refusé d’obtempérer et achète le brut russe aux prix du marché.Il existe également des projets à plus long terme visant à développer les liens énergétiques.

Les deux pays ont convenu de construire un nouveau gazoduc (Power of Siberia 2). Le gazoduc existant entrera en service en 2019, dans le cadre d’un contrat de 30 ans d’une valeur de plus de 400 milliards de dollars.

Actualités, points de vue 0 comments on Visites de ministres américains à Tel-Aviv :  Une action multilatérale s’impose ?  .. Par Kamel Ben younes 

Visites de ministres américains à Tel-Aviv :  Une action multilatérale s’impose ?  .. Par Kamel Ben younes 

 

 Relancer le Quartet immédiatement… 

En réponse à l’agression par les « colons juifs » contre les civils palestiniens en Cisjordanie, le ministre américain de la défense Austin avait visité Telaviv et avait appelé le gouvernement de Netenyahoo et les palestiniens « à calmer le jeu ». 

Le ministre des affaires étrangères Blinken était dans la région, il y a quelques semaines, pour lancer le même appel. 

Beaucoup de hauts responsables mondiaux avaient mis en garde les » ultra extrémistes « , et avaient rappelé que » la détérioration de la sécurité « à Jérusalem et en Palestine pourrait entraîner toute la région. 

Tout en réaffirmant le soutien « indéfectible » des Etats-Unis à « la sécurité d’Israël »,  Austin a plaidé pour une « désescalade » alors que le conflit israélo-palestinien connaît un » regain marqué de violence » depuis l’entrée en fonctions fin décembre d’un des gouvernements les plus à droite de l’histoire d’Israël, sous la conduite du Premier ministre Benjamin Netanyahu

Depuis le début de l’année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à près d’une centaine ne de Palestiniens (parmi lesquels des mineurs), 12 civils et quelques militaires israéliens… 

Les Etats-Unis restent « fermement opposés à tout acte susceptible de provoquer plus d’insécurité, ce qui comprend l’expansion de la colonisation » juive en Cisjordanie, a déclaré M. Austin après une rencontre avec son homologue israélien Yoav Gallant.

M. Austin, dont la visite a dû être écourtée à cause de manifestations contre le projet de réforme de la justice qui divise les israeliens  depuis plus de deux mois, s’est aussi permis une mise en garde, déjà formulée par M. Biden, sur ce projet, en rappelant l’importance, en démocratie, d’une « justice indépendante » et la nécessité d’un « consensus » avant « tout changement fondamental ».

Il est clair depuis une vingtaine d’années que la méditerranée et le moyen orient n’ont plus la même importance « geo stratégique » pour Washington. 

Elle s’intéresse de plus en plus à l’ Asie, à la Chine,à l’Est de l’Europe et aux pays du Golfe.

Toutefois, les conflits Arabo Israëlien et Palestino Israëlien ont encore une dimension « stratégique interne et internationale » pour Washington et les grands décideurs dans les pays de L’OTAN. 

Si la majorité des 5 millions de juifs américains sont pour la paix en Palestine , les 50 millions « d’extrémistes américains », evangilistes et de l’extrême droite au Texas, sont pour l’expulsion des arabes de Palestine et l’ extension des colonies juives en Cisjordanie. 

Ils soutiennent également de nouveaux conflits et des guerres par procuration dans  » le Grand Moyen Orient », notamment cintre l’Iran,l’ Iraq, la Sirye et leurs alliés…. 

Les visites de hauts responsables américains à Telaviv, à Jérusalem et Ramallah ne reflètent pas un nouveau soutien au fameux  » processus de paix » lancé à Madrid en 1991.. 

 Il s’agit simplement de tentatives pour « contenir » les risques d’une nouvelle « dégradation de la sécurité régionale » et de l’émergence de nouvelles vagues et campagnes médiatiques anti Israéliennes et anti américaines. 

Or la région a besoin de solutions sérieuses aux conflits qui paralysent ses pays et toutes les tentatives de paix durable. 

Un retour aux efforts multilatéraux s’impose. 

Il faut tout simplement relancer le processus de paix, encadré par les Nations unies, y compris le « Quartet ». 

 Trente ans après l’assassinat d’Ishaq Rabin et l’arrivée au pouvoir des extrémistes dirigés par Netenyahoo, la région est dans un circle vicieux. 

L’ alternative est la relance d’un nouveau processus de paix multilatéral. 

Les efforts « bilatéraux », dont ceux commandés par Washington, avaient tous échoué. 

Les risques de l’extension de la région des conflits lits se multiplient. 

Le secrétariat général des nations unies et ses représentants devront agir immédiatement.. 

Actualités, points de vue 0 comments on Le Sahel souffre du terrorisme, du trafic de drogue et de la traite des personnes .. Par Arslan Chikhaoui

Le Sahel souffre du terrorisme, du trafic de drogue et de la traite des personnes .. Par Arslan Chikhaoui

Comment contrecarrer la logique des 3T

L’Algérie ne ménage aucun effort pour lutter contre le terrorisme, le trafic transnational de tout genre et le crime organisé.

L’Algérie, plus grand pays du pourtour méditerranéen et de l’Afrique, partage un total de 6343 kilomètres de frontières terrestres avec sept pays voisins qui sont le Maroc (1559 km), le Sahara occidental (42 km), la Mauritanie (463 km), le Mali (1376 km), le Niger (956 km), la Libye (983 km), et la Tunisie (965 km). Elle a de tout temps été une terre d’accueil et de convoitises pour des populations arrivant par la mer, depuis l’expédition des Phéniciens jusqu’à la colonisation française. Son territoire est traversé par les routes utilisées durant plusieurs siècles par les caravanes de commerçants ainsi que des mouvements de personnes à la recherche d’exil ou de savoir. Ces anciennes pistes aménagées sont devenues des itinéraires empruntés par les migrants et les trafiquants. Par voie de conséquence, ces larges étendues font de ses frontières de véritables zones poudrières.

Les différentes menaces aux frontières algériennes
Les turbulences et l’instabilité politique dans les pays voisins, l’insécurité qui règne en Lybie et au Sahel depuis les soulèvements populaires de 2011 constituent une véritable source d’inquiétude aux frontières algériennes. Sur une large étendue frontalière du pays, nombre de fléaux se sont multipliés. Les frontières algériennes sont ainsi menacées autant par les groupes extrémistes violents que par le trafic d’armes de guerre en provenance de Libye, le trafic de drogue à partir du Maroc et du Sahel et des déplacements de migrants subsahariens à partir du Mali.

Narcotrafic et financement du terrorisme
La région sahélo-saharienne dont l’Algérie partage une large bande frontalière, est devenue la plaque tournante d’un trafic transnational avec ses différentes filières du crime organisé et principalement des trafics d’armes et de drogues. Les narcotrafiquants des cartels latino-américains acheminent leurs marchandises vers l’Europe en transitant, grâce aux voies maritimes, par l’Afrique de l’Ouest. Un banditisme diversifié et florissant allant des côtes du Sénégal jusqu’à la Corne de l’Afrique constitue une jonction avec les filières du crime organisé en provenance d’Amérique centrale. De l’héroïne dans l’Est de l’Afrique et de la cocaïne dans l’Ouest se rejoignent dans la zone sahélo-saharienne empruntant de nouveaux itinéraires à travers le Tchad, le Niger et le Mali.
Avec une reconfiguration des routes de la drogue, l’Afrique de l’Ouest est devenue une plaque tournante et un des chemins les plus sûrs d’acheminement de la drogue. Jusqu’à environ 47 tonnes de cocaïne par an ont pu transiter par la région. La cocaïne produite en Amérique latine arrive par bateau en Afrique de l’Ouest (Guinée, Ghana ou Nigeria) et est ensuite acheminée à travers le Sahel vers l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Europe.
Un rapport récent des Nations unies fait état, d’une part, des revenus générés par ce trafic d’environ 900 millions d’USD par an et, d’autre part, de l’augmentation considérable de la production de cannabis en Afrique pour atteindre 20% de la production mondiale. Ce trafic de drogues finance aussi bien le crime organisé que les groupes terroristes présents dans la région (Aqmi, Boko Haram, Mujao, Daesh, etc.) en complément aux autres sources de financement (prise d’otages, rançons, migrants, armes, cigarettes, carburant, bétail, etc.) Les groupes extrémistes violents (djihadistes) de la région sahélo-saharienne connaissent de plus en plus l’adhésion de plusieurs narcotrafiquants qui ont vu dans cette alliance un moyen de protection. Le trafic de drogue est, ainsi, aggravé par les liens tissés entre les narcotrafiquants et ces groupes terroristes qui constituent des réseaux de narco-terrorisme. La manne financière dont disposent ces groupes terroristes et générée par le trafic de tout genre est, selon nombre d’experts, très difficile à chiffrer. Toutefois, des rapports de divers think tanks spécialisés dans cette question estiment que ces revenus financiers pourraient atteindre le milliard d’USD. Les combattants djihadistes, même s’ils ne participent pas directement au trafic, sont souvent en charge de protéger les convois, de sécuriser les pistes d’atterrissage, et d’assurer l’approvisionnement en carburant.

Immigration clandestine
Au milieu de la guerre contre le banditisme et le terrorisme, il y a surtout la lutte contre l’immigration clandestine et les réseaux alimentant le vaste trafic, très lucratif pour les nouveaux barons, qu’est celui de la traite humaine. Le passage organisé de personnes se développe de manière exponentielle dans les zones frontalières et des milliers de migrants d’origine subsaharienne traversent les frontières de l’Algérie en route vers «l’eldorado» illusoire des pays européens. Depuis la dernière décennie, l’Algérie est devenue un pays essentiellement de transit pour des ressortissants de pays africains qui arrivent sur le territoire algérien en empruntant les routes de l’immigration clandestine. Il s’agit d’itinéraires tracés sur les pistes et les routes balisées avec des déviations sur des voies parallèles contournant les points de contrôle sur les bandes frontalières de type «chemins d’éléphants». Une fois sur le territoire algérien, les migrants empruntent d’autres routes, dites des routes de circulation.
Au fil du temps, la prise en charge d’immigrants clandestins dans la région sahélo-saharienne a changé de main et a basculé vers les passeurs djihadistes. L’évolution du phénomène de l’immigration clandestine est devenue alarmante en Méditerranée occidentale. Des embarcations de fortune transportant hommes, femmes et enfants arrivent rarement à atteindre la rive nord de la Méditerranée laissant des centaines de victimes. Plus de 20.000 migrants auraient trouvé la mort en tentant la traversée lors de ces deux dernières décennies.

Le trafic d’armes
Avec la multiplication des conflits d’intensités variables (CIV), la bande sahélo-saharienne est devenue un espace incontrôlable, voire de non-droit et prospère pour toutes sortes de trafic. La circulation d’armes est à la fois une conséquence et un facteur du développement des autres trafics (drogue, migrants, etc.)
Les armes parvenues au Mali via le Tchad et le Niger, en provenance de Benghazi à l’issue de la guerre en Libye de 2011, font apparaitre un trafic d’armes à grande échelle au Sahel. Les mercenaires mauritaniens, maliens ou nigériens qui combattaient dans les rangs de l’armée régulière libyenne se sont repliés dans leurs pays d’origine lourdement armés. Le trafic via le Niger se poursuit par ces ex-mercenaires qui auraient dissimulé de l’armement en territoire mauritanien. Cet armement se vend au plus offrant et les groupes terroristes présents dans la région (Aqmi, Mujao, Boko Haram, Daesh, etc.) en profitent largement grâce aux revenus du narcotrafic et des rançons d’otages.
Le développement exponentiel des trafics fait croître mécaniquement le niveau de violence dans la région sahélo-saharienne et vice versa. Les conflits de faible intensité et les guerres alimentent l’afflux d’armements et le trafic d’armes s’est, avec le temps, banalisé. Dans cette vaste région désertique qualifiée de non-droit, la quantité et la qualité des armes en circulation est difficile à évaluer. Certains think tanks internationaux estiment jusqu’à environ 15 millions d’armes en circulation dans toute la région sahélo-saharienne et subsaharienne. Mais toutes les statistiques de ce trafic restent approximatives en raison de la difficulté de recensement sur le terrain.
Convaincu que le trafic illicite des armes légères et de petits calibres ‘Alpc’ aura des conséquences désastreuses sur le continent, à l’exemple du Mali et de la Libye; l’Algérie s’efforce, par conséquent, à lutter contre les gangs de trafiquants d’armes.

Le défi de la sécurité des frontières
L’Algérie ne ménage aucun effort pour lutter contre le terrorisme, le trafic transnational de tout genre et le crime organisé. Elle participe de ce fait à toutes les initiatives de lutte à l’échelle régionale et internationale. Ainsi, elle fait partie de la Convention arabe sur la Suppression du Terrorisme adoptée en 1998 et le protocole à la Convention de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme de 2004. Elle a été à l’origine de l’élaboration d’une stratégie unifiée pour faire face aux fléaux répandus au Sahel (terrorisme, trafic de stupéfiants et crime organisé transfrontalier) qui s’est traduite en 2009 par la conclusion d’un mémorandum de coopération et de coordination des actions avec le Mali, le Niger et la Mauritanie. Sur la base de ce mémorandum a été créé, en 2010, un Comité d’Etat-Major Opérationnel Conjoint ‘Cemoc’ installé à Tamanrasset (Sud de l’Algérie) et une Unité de Fusion et de Liaison ‘UFL’ a également été installée pour coordonner les efforts opérationnels des quatre pays.
De plus, l’Algérie participe, au niveau méditerranéen, à toutes les réunions des 5+5, notamment, celles des ministres de l’Intérieur et des ministres de la Défense. Elle introduit régulièrement au niveau de l’Assemblée générale des Nations unies une résolution pour le renforcement de la sécurité et la coopération en Méditerranée à l’exemple de la résolution 66/63 de Décembre 2011 adoptée par consensus. Elle fait également partie des trois conventions de l’ONU de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants, de corruption et de criminalité transnationale organisée. L’Algérie est activement engagée dans plusieurs actions multi-facettes de coopération et d’aide des pays du Sahel contribuant notamment, au développement de cette région.

Conclusion
La lutte contre l’immigration clandestine, le narcotrafic, la criminalité transnationale, et le terrorisme ainsi que le soutien au développent économique durable des zones frontalières demeurent les grandes priorités des autorités algériennes. Dans une immense région désertique bordée d’États sahéliens instables, sans moyens suffisants pour la protection des frontières et, par conséquent, laissant ainsi une liberté de mouvements et d’actions quasi-totale aux différents groupes, la coopération régionale se veut être le véritable levier pour renforcer la sécurité des frontières et contenir la grande criminalité et le terrorisme. L’Algérie, avec son expérience éprouvée en matière de lutte contre le terrorisme ainsi que ses moyens, est en mesure de jouer un rôle moteur dans ce contexte. Cependant, pour l’Algérie, les politiques de lutte contre ces différents fléaux ainsi que la politique de gestion de ses frontières, restent guidées par les cinq principes suivants:
le principe d’intangibilité des frontières qui reconnait à chaque pays les frontières héritées au moment des indépendances;
le principe de la souveraineté dans ses espaces terrestre et aérien, qui tire ses références du droit algérien et du droit international;
le principe de bon voisinage;
le principe de bornage des frontières et le développement des régions frontalières;
le principe de non-ingérence qui puise ses référents dans la doctrine de politique étrangère et de défense de l’Algérie.
En accord avec ces cinq fondamentaux, l’Algérie est engagée dans une lutte sans relâche contre les différentes menaces à ses frontières et privilégie, en ce sens, les voies de la coopération et du dialogue avec l’ensemble de ses voisins pour contrecarrer la logique des 3T (trafics et terrorisme transnational).

*Docteur. Arslan Chikhaoui, Expert en Géopolitique et mebre du Conseil Consultatif du Forum Défense et Sécurité (DSF-Londres), et partie prenante dans divers groupes de travail ‘Track 2′ du système des Nations unies (Unscr-1540).

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Communiqué final du colloque : Mutations en Afrique et émergence d’un nouvel ordre régional et international

Communiqué final du colloque :

«Mutations en Afrique et émergence d’un nouvel ordre régional et international :

Le rapport de forces va-t-il évoluer

en faveur des patriotes ?

+Relancer le rôle des nations unies en Palestine et au moyen orient

Samedi 18 février 2023, la Fondation Arabo Africaine pour les Etudes Stratégiques, AVERROES ,a organisé en partenariat avec Association « Tunisie Compétences » un colloque auquel avait participé un groupe d’experts tunisiens, arabes et africains sur « Les mutations en Afrique et la construction d’un nouvel ordre régional et international et du soutien à la voie de la libération nationale et à l’axe de la résistance.
Après avoir présenté un nombre d’articles scientifiques et d’interventions ( participants sur place et par Internet et par téléphone), le symposium a abouti à plusieurs recommandations, dont :

++ Premièrement, sur le plan économique :
Les participants ont recommandé de mettre fin aux politiques de neo colonialisme, de domination, de monopole et d’extorsion des richesses .

Des critiques ont été lancé contre les gouvernements et entreprises internationales géantes, la plupart sont européennes et américaines, dans le but d’aggraver la dépendance des entreprises africaines financièrement, technologiquement, et commercialement afin de paralyser
le processus de
construction d’économies nationales indépendantes et de garantir la sécurité alimentaire et du développement global.
Les conférenciers appellent les autorités politiques et administratives et les institutions publiques et privées à encourager les échanges Sud -Sud en matière de commerce, d’investissement et de technologie afin de réussir les politiques de résistance au néo-colonialisme et aux conspirations visant le capital national, et les ressources économiques des pays africains .

Deuxièmement : Au niveau géostratégique

Les participants ont recommandé de suivre le rythme des soulèvements et des révolutions qui ont émergé dans plusieurs pays africains contre les puissances coloniales européennes traditionnelles, en particulier dans les pays du Sahel et du Sahara africains, tels que le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la République centrafricaine, le Rwanda. , Cameroun, Tchad, Niger…
Les documents appelaient à comprendre les justifications de l’émergence de ces révolutions et soulèvements, y compris ceux qui ont intensifié un discours nouveau et radical pour résister au rôle de certaines capitales occidentales, accusées d’être responsables des crises sociales, politiques et sécuritaires de l’Afrique depuis des décennies.
Les interventions ont mis en garde contre les politiques impliquant les gouvernements et les partis politiques d’opposition dans davantage de conflits armés, de « guerres civiles » et de guerres par procuration commanditées par certains pays de l’OTAN .

Ces pays pourraient utiliser ces guerres par procuration comme prétexte pour justifier le déploiement d’un plus grand nombre de leurs forces et bases militaires dans plusieurs endroits stratégiques africains. .

Troisièmement : au niveau culturel et médiatique

Le symposium a recommandé de soutenir les efforts des pays africains et des organismes civils nationaux qui soutiennent les voies de libération nationale et résistent aux anciens et nouveaux schémas coloniaux, en coordination avec les gouvernements nationaux et les organisations indépendantes d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine.
Le symposium a souligné la nécessité de soutenir la culture patriotique, les médias et la communication traditionnels et électroniques qui servent les options de libération nationale et résistent à la domination étrangère à différents niveaux.
Le symposium a considéré que les élites médiatiques, culturelles et politiques sont invitées à s’engager dans des projets de construction d’un nouvel ordre régional et international qui soutiendra les revendications des peuples africains pour la libération nationale et la résistance à la domination étrangère… y compris avec en ce qui concerne la domination d’un plus grand nombre de sociétés multinationales occidentales sur les secteurs des médias et de la culture, les technologies de la communication dans de nombreux pays arabes et africains.

Quatrième : Au niveau diplomatique

Les documents et les discussions ont appelé les États arabes et africains et les organisations civiles à diversifier leurs partenariats et leurs relations diplomatiques aux niveaux régional et international, et à s’ouvrir aux «incitatives internationales émergentes» telles que le Forum international «Shanghai» qui comprend la Chine, l’Inde, la Russie, L’Iran et plusieurs pays d’Asie.
Les interventions ont mis en garde contre le « jogging » de certaines capitales africaines vers la normalisation avec les autorités d’occupation israéliennes et l’échange de visites et d’invitations avec les dirigeants de Tel-Aviv, qui ont intensifié leur agression et leurs raids contre la Syrie et intensifié les campagnes de bombardement du peuple palestinien sans défense en la bande de Gaza, la Cisjordanie et la ville occupée de Jérusalem.
Le symposium a appelé les nations unis , l’Union africaine et les pays non alignés à soutenir les revendications nationalistes du peuple palestinien , y compris le droit à un État indépendant avec Jérusalem comme capitale .

La conférence a appelé les nations unis en général , le quartet en particulier, à super visionner les processus de médiation des conflits au moyen orient avec une vision multilatérale.

Kamal ben Younes , Président du Forum Arabo Africain d’études stratégiques.

Chokri Hidri , President « Tunisie Competences »

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Déclaration du forum « Mutations en Tunisie et dans les pays de la région Europe Maghreb een 2023 : La situation économique et sécuritaire menace d’exploser et de s’effondrer ».

– 35 000 Tunisiens ont immigré  »illégalement « en Europe en 2023

Un nouvel ordre régional s’impose

** arrêter les «  guerres par procuration »et retirer les forces étrangères de la Libye

Un forum sur les mutations économiques et géostratégiques en Tunisie et dans la région Maghreb- Europe  a été organisé en Tunisie, avec la participation de diplomates d’élite, d’experts en économie , en relations internationales, en médias et en études stratégiques, à l’initiative des organisations « Tunisie  Compétences », « Forum Ibn Rushd pour les études stratégiques » et « Association des démocrates du monde arabe » NDAW..
Des conférenciers des cinq pays du Maghreb, de la Jordanie et de l’Union européenne ont participé à ce forum.

Leurs interventions ont mis en relief les multiples indicateurs d’explosions sociales et sécuritaires liées à l’effondrement économique et politique et aux graves répercussions des conflits armés, de la la guerre en Ukraine, et la poursuite des guerres conventionnelles et « froides » dans la région, notamment en Libye, entre le Maroc et l’Algérie et en Palestine et dans l’Orient arabe…
Après un diagnostic de la situation, ce forum a abouti à de nombreuses recommandations, notamment :

Premièrement, dans le domaine socio-économique :
Le forum a recommandé l’adoption de solutions « urgentes et structurelles » et « non conventionnelles »: pour contenir les crises économiques, sociales et politiques accumulées, qui ont augmenté en gravité en raison des complications de la guerre d’Ukraine et de son développement en conflits très graves entre la Russie et ses alliés et les pays de l’OTAN, y compris les pays européens, principal partenaire de la Tunisie et les pays du Maghreb et la Méditerranée..
Le forum a recommandé la bonne gouvernance , des réformes politiques et administratives nécessaires pour améliorer la réalité économique et sociale et les conditions des jeunes et des classes populaires qui sont sur le point d’exploser et de se révolter contre tout le monde…

La conférence a également mis en relief  la relation entre le développement et la démocratie,  et sur le fait que les voies de la « transition démocratique » en Tunisie et dans les pays arabes se sont effondrées suite à l’accumulation d’erreurs politiques depuis 2011 et des « Complots « et agendas nationaux, régionaux et internationaux.

Deuxièmement, dans le domaine maghrébin :

Les participants ont recommandé de contenir les crises internes, en particulier en Libye, dans tous les pays du Maghreb par la négociation et des solutions politiques, et d’exclure tous les scénarios de combats, d’affrontements violents et d’explosions sécuritaires aux conséquences inconnues.
Ils ont également appelé à contenir les conflits entre l’Algérie et le Maroc, à rétablir les relations entre eux, à ouvrir les frontières fermées et à purifier le climat entre les cinq pays pour activer les accords bilatéraux et collectifs de partenariat et d’intégration économiques dans tous les secteurs, ce qui contribuera à l’amélioration des taux de croissance annuels en Tunisie et dans tous les pays du Maghreb aumoins deux points.
Les interventions ont également appelé à la sortie des forces étrangères de Libye et de la région, et à l’exclusion de l’ingérence étrangère qui entrave les voies de la réconciliation nationale et du développement global dans toute la région.

Troisièmement, dans le domaine euro-méditerranéen :

Les participants des pays arabes et européens ont constaté que le coût économique de l’épidémie de Corona et de la guerre en Ukraine a poussé les pays de l’Union européenne à se retirer de leurs programmes de soutien au développement, à la démocratie et aux réformes dans les « pays voisins ».

Des budgets ont été transférés pour soutenir l’Ukraine et financer l’accueil de millions de réfugiés fuyant la guerre Bruxelles et les pays arabes et méditerranéens pour activer des accords de partenariat et faciliter la circulation des voyageurs, des investisseurs et des marchandises dans les deux sens… « Et que le rôle des pays du sud de la Méditerranée  ne se réduise pas à protéger les côtes sud-européennes des vagues d’immigrants illégaux, tunisiens, arabes et africains.
Le parlementaire et ancien chef du Parti du courant démocratique, Majdi al-Karbaei, a enregistré dans son intervention d’Italie et le journaliste Moncef al-Sulaimi d’Allemagne que le nombre d’immigrants « illégaux « tunisiens vers l’Italie en 2022 était de l’ordre de 18 000 via la met , tandis que les candidats à l’immigration vers celle-ci via la Turquie et la Serbie étaient estimés à 15 000 .. ce qui signifie que leur nombre en un an a oscillé autour de 35 mille… tandis que le nombre de ceux qui sont morts par noyade ou ont été emprisonnés dans des conditions très dures était estimée à 1 000 Tunisiens…

Quatrièmement, dans le domaine international :

Le forum a recommandé aux décideurs du monde de profiter de la crise mondiale étouffante déclenchée par les conflits entre les pays de l’OTAN d’une part et la Russie et ses alliés d’autre part pour interagir avec les appels à la construction d’un nouveau monde international multipolaire , un nouveau ordre qui garantisse aux peuples des pays du Sud leurs droits à un développement global et durable et aux pays en développement une meilleure place dans les instances  économiques et politiques internationales.

Chokri Hidry , président de l’association « Compétences tunisiennes »

Kamal Ben Younes, président du Forum Ibn Rushd pour les études stratégiques et de l’Organisation des démocrates du monde arabe, Tunisi

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Yemenis Hold Mass Rally to Condemn Desecration of Holy Qur’an in Sweden

Tens of thousands of Yemeni people have poured to the streets in Yemen to condemn the burning of a copy of the Holy Qur’an, Islam’s most revered book, by a Swedish-Danish right-wing extremist in the Swedish capital city of Stockholm.

Demonstrators took part in a mass rally in the northwestern Yemeni city of Sa’ada on Monday to express their outrage over the sacrilegious act and censure the silence and inaction of some Arab and Muslim countries in the face of the move.

They also chanted slogans such as “Qur’an has its own supporters,” “Oppressors will be disgraced,” “Burning Qur’an is an act of aggression,” “God’s enemies burned the Qur’an”, and “O Muslims, unite and do not be afraid of enemies’ deception.”

Sa’ada Provincial Governor, Mohammed Jaber Awad, decried the burning of the Qur’an in Sweden as he addressed the protesters. He said it came amid rising Islamophobia in Europe, amplified by politicians using anti-Muslim rhetoric.

He held Sweden fully responsible for the consequences of the sacrilegious and criminal act and urged Muslims and freedom-loving people of the world to take to the streets in total rejection of the desecration.

Awad also slammed the move as a brazen attack that falls within the framework of anti-Islamic actions in the West, demanding a thorough investigation into the incident.

Rasmus Paludan, the leader of the Stram Kurs (Hard Line) Party, under the protection of police and with permission from the government, burned a copy of the Quran outside the Turkish embassy in Stockholm on Saturday.

The Turkish foreign ministry responded immediately in a statement.

“We condemn in the strongest possible terms the vile attack on our holy book… Permitting this anti-Islam act, which targets Muslims and insults our sacred values, under the guise of freedom of expression is completely unacceptable,” the ministry said.

Turkish Foreign Minister Mevlut Cavusoglu vented fury at Swedish authorities’ failure to ban the protest. “It’s a racist action, it’s not about freedom of expression,” he said.

Many Arab and Muslim countries – including Iran, Pakistan, the United Arab Emirates, Jordan and Kuwait – also denounced the Qur’an burning.

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Tunisie – Tabboubi : Saïed aurait dû capter le message du peuple


Le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi, a réitéré, ce lundi, a position du syndicat en rapport avec les dernières élections, en assurant qu’elles perdent toute crédibilité.

Il a déploré l’absence de sens politique des dirigeants, qui auraient dû saisir le message du peuple, qui disait son refus de l’ancien système, mais aussi de l’actuel mis en place par Saïed, qui aurait dû accuser le coup et arrêter son projet, le temps d’y voir plus clair, peut-être, à travers un dialogue national.

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Une region en « guerre froide » depuis des décennies… Par Kamel Ben Younes

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Une nouvelle coopération stratégique est elle prévisible ?
* Une region en « guerre froide » depuis des décennies…

Par Kamel Ben Younes

Les derniers rapports de Bruxelles confirment que les programmes de l’Union européenne prévus de coopération avec les pays sud méditerranée et de « voisinage »
ont été réduits, à cause de Corona et surtout de la guerre en Ukraine.
Les budgets « ambitieux » pour intégrer les « pays de voisinage » ont été affecté.
Les slogans de coopération du fameux processus de Barcelone 1995 risquent d’être « mis sur la sellette. »
Les experts des deux rives de la méditerranée reconnaissent dans leurs dernières études et rapports que la nouvelle propriété de l’ Europe depuis le début de la guerre en Ukraine n’est plus ses partenaires méditerranéens mais d’augmenter ses dépenses militaires et de sécurité en relation avec l’aggravation des conflits entre les pays de l’Otan et le nouveau « bloc des pays de l’ Est, dont la Russie, la Chine et leurs alliés.
Les nouvelles déclarations du président français aux USA et du chancelier allemand en Chine confirment les nouvelles priorités économiques et sécuritaires de la » nouvelle Union Européenne  » et de ses deux principaux fondateurs,la France et l’Allemagne.
Les intérêts » nationaux » l’emportent, avec l’émergence de nouvelles « divergences » entre Berlin et Paris, notamment dans leurs dépenses militaires et leurs  » nouveaux grands contrats internationaux ». L’Allemagne s’engage plus avec la Chine. La France entre en compétition avec le Royaume-Uni dans ses orientations Atlantiques.
On est loin des politiques « anti américaines » des présidents Charles de Gaules, de François Mitteran et de Jacques Chirac.
Les « rêves » de créer une  » force européenne commune » et une politique de sécurité et de développement durable des 27 pays de l’ UE+ 12 pays méditerranéebs s’évaporent..
On s’eloigne de plus en plus de la fameuse « stratégie » du processus Euro Med : libéralisation des mouvements des capitaux, des marchandises et des personnes entre les deux rives de la Méditerranée.
La montée de l’extrême droite des « populistes » et des extrémistes dans les pays du nord et au sud réduit le rôle politique des décideurs à Bruxelles qui promettaient aux « voisins » tous les droits « sauf l’adhésion » à l’union européenne.
Dans cette conjoncture, les hauts responsables en Tunisie, ainsi que leurs homologues au Maghreb et dans le moyen orient, essaient de diversifier leurs partenaires économiques et sécuritaires régionaux et internationaux.
On prévoit des » repositionnements « geo stratégiques, d’ici la fin de la guerre en Ukraine.
Quelque que soit le résultat militaire de cette guerre, ses impacts politiques et économiques seront très profonds et compliqués.
Un » nouvel ordre mondial  » serait imposé. L’ unilatéralisme disparaîtrait.
Dans le monde arabo africain , le rôle des pays non arabes va augmenter , dont la Turquie, l’Iran, Israël, la Chine et l’ Inde..
Celui de l’Europe risque d’être » réduit »… surtout si ses leaders « nationalistes » de l’extrême droite réussissent à imposer leurs politiques hostiles à la migration et aux facilités de visas , y compris pour les pays de l’Afrique du Nord.
Les dernières concertations
entre les ches d’états et de gouvernements de la Tunisie, l’Algérie et la Libye pourraient relancer le processus de l’édification du  » Grand Maghreb », d’appliquer les centaines de protocoles et de conventions de coopération et de libre échange.
Les trois pays pourraient en profiter. Le coût du  » non Maghreb » est au moins 2 points perdus du taux de croissance.
Cependant, il ne faut pas trop rêver.
Certains conflits « régionaux » risquent de bloquer les tentatives de relance de coopération inter maghrébine, dont le dossier du Sahara que le Maroc veut régler « immédiatement », après le soutien de Washington, de Madrid et de Telaviv à son « plan d’autonomie élargi pour les Sahraoui au sein du royaume ».
Jusqu’à présent Alger et le Polizario ne sont pas d’accord.
Les gouvernements de Tunisie et de la Libye se trouvent plutôt « coincés ».
Ils ont besoin de leurs grand voisin de l’ouest. Mais ild ne veulent pas perdre Rabat et ses alliés stratégiques, aux USA, dans le Golfe et en Europe.
Le grand défi est de réussir une nouvelle « politique extérieure de neutralité positive » entre Alger et Rabat, sans s’impliquer directement dans le  » conflit du Polizario », hérité de la période de la « guerre froide » d’avant 1988.
En tout cas, l’Europe améliorera beaucoup mieux les conditions de coopération et de partenariat avec un « Grand Maghreb Uni » qu’avec cinq pays « en guerre froide » et en crise.

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Déclaration du Commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, après sa rencontre avec le Président Kaïs Saïed

Je viens de réitérer au Président Saïed le soutien de l’Union européenne au peuple tunisien.

Nous croyons à la volonté des Tunisiens d’ancrer la Tunisie comme pays démocratique, et que cela restera un choix irréversible.

Néanmoins, comme nous l’avons exprimé à plusieurs reprises pendant cette année de transition, toute démocratie a besoin d’un maximum d’inclusivité.

Pour sauvegarder tout acquis démocratique, il est essentiel de renforcer l’État de droit, la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice et le respect pour les droits humains.

La liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté de manifestation ainsi que les autres libertés fondamentales sont des valeurs essentielles des États démocratiques et de l’UE. C’est la grandeur de la Tunisie d’avoir pu développer une société civile si dynamique et une presse résolument libre. Ce sont des acquis qu’il faut sauvegarder à tout prix. Nous y veillons au sein de l’UE, notamment à travers la publication du rapport sur l’État de droit. Nous faisons de même concernant les pays candidats ou partenaires en collaboration avec le Conseil de l’Europe, en particulier la Commission de Venise ou le Greco.

Ces principes forment la base de notre partenariat stratégique. Aujourd’hui l’UE et ses États membres se préoccupent par rapport à leur pleine soutenance.

La préparation et les modalités de déroulement des élections législatives annoncées pour le 17 décembre devraient être l’occasion de favoriser un véritable échange dans le cadre d’un dialogue national inclusif entre tous les acteurs sociaux et politiques.

L’Union européenne a rappelé à plusieurs reprises que ce dialogue est une condition essentielle pour la soutenabilité des réformes politiques et économiques.

L’Union européenne continuera à suivre de près les prochaines étapes du pays et restera aux côtés du peuple tunisien et à l’écoute de ses besoins. Elle réaffirme sa disponibilité et sa volonté à apporter son soutien pour mener à bien le retour à la normalité démocratique.

L’Union européenne continuera également de soutenir le peuple tunisien pour répondre aux défis socio-économiques et financiers majeurs auxquels la Tunisie est confrontée, aggravés par l’impact de la pandémie de COVID-19 et par l’agression russe contre l’Ukraine sur la sécurité alimentaire et énergétique.

J’invite bien entendu les autorités tunisiennes à poursuivre leur étroite collaboration avec l’Union européenne en ce qui concerne la réalisation et le bon déroulement des projets de coopération, en particulier en matière de Justice. J’aurai l’occasion d’aborder concrètement ces diffèrent sujets avec plusieurs membres du gouvernement aujourd’hui et je sais que j’aurai l’occasion avec le Président d’en reparler dans les mois qui viennent pour assurer une collaboration et une coopération pleine et entière entre la Tunisie et l’Union européenne au bénéfice du peuple tunisien.

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Sommet de la francophonie de Jerba : Le pragmatisme attendu.. pour « une neutralité positive » .. Par Kamel Ben Younes

Sommet de la francophonie de Jerba :

Le pragmatisme attendu.. pour « une neutralité positive »
++ Un nouveau ordre mondial s’impose

Par Kamel Ben Younes

C’est confirmé. Le sommet des chefs d’état et du gouvernement des etats francophones aura lieu le 19 et 20 novembre à Jerba, au sud de la Tunisie.
Les grands « leaders » européens, africains et mondiaux de la francophonie seront au rendez-vous, y compris le président français , le chef du gouvernement canadien et le président sénégalais président en exercise de l’Union Africaine ..
Des leaders et ministres représentant des pays arabes ou anglo-saxons vont assister également, en tant qu’observateurs…
Beaucoup de pays seront représentés par plusieurs delegations : des parlementaires, des représentants des gouvernement et de la société civile, des hommes d’affaires ainsi que des intellectuels indépendants…
La conjoncture nationale et internationale va priver la Tunisie d’organiser un grand « festival culturel et politique à 8 000 participants  » en marge du Sommet des chefs d’états.
Cependant, certains  » conflits » entre Carthage et les « patrons » de la « Francophonie mondiale » ont été partiellement réglé après le référendum du 25 juillet et le lancement du processus des élections du 17 décembre, malgré les réserves et des campagnes médiatiques occidentales contre le processus politique d’après 25 juillet 2021…
Il est clair que « les grands décideurs » en France, en Europe, au Canada et aux États-Unis ont changé de « stratégie » et de « tactiques » en vers la Tunisie et son gouvernement .
Au lieu de « boycotter » le processus et le gouvernement de Kaies Seaied, ils ont décidé de collaborer avec lui et de  » l’accompagner « , tout en  » l’encourageant  » à un retour rapide à un « processus démocratique et parlementaire inclusif » et au dialogue national…
Cette évolution est très importante.
Il est dans l’intérêt de Carthage, de la Casbah, de la société cuvile et de l’opposition de comprendre le message…
Le pragmatisme s’impose à tous les acteurs.
Les difficultés économiques, sociales et politiques de la Tunisie ne cessent d’augmenter.
Les impacts négatifs du Corona, de la guerre en Ukraine et en Europe et de la hausse des prix des hydraucarbures risquent d’ aggraver les risques d’explosion socio sécuritaire en Tunisie, dans les pays du Sud de la méditerranée et dans toute la région Euro Med.
Dans cette conjoncture, la diplomatie _ aussi bien gouvernementale, économique et « parallèle »_est appelée à jouer un rôle décisif.
Il faudrait d’abord agir ensemble pour atteindre les objectifs nationaux et servir les priorités du pays, y compris la relance de la coopération, l’amélioration des investissements mixtes et la libéralisation des mouvements des personnes, des marchandises et des capitaux dans les 2 sens…
Malgré certains « malentendus », les visites de leaders et de « grands décideurs » français, européens, canadiens et africains pourraient ouvrir des perspectives à la Tunisie en général, au Sud du pays en particulier.. y compris en ce qui concerne la résolution de la « crise en Libye » et des conflits entre le Maroc et l’Algérie…
Il ne faut surtout pas rater cette occasion,pour servir « l’intérêt national » du pays et de la region
C’est une opportunité pour défendre une « neutralité positive » dans les conflits régionaux et internationaux, dans cette période de « reconstruction de l’ordre mondial » et de la  » régulation des rapports entre les grands pays de l’ouest et dd l’OTAN..
Les décisions du sommet arabe d’Alger pourraient être » une carte de négociation  » aussi bien pour les diplomates et responsables tunisiens que pour leurs voisins maghrébins et euro méditerranéens…
Bon courage…