Séminaires et études 0 comments on Israël-Palestine : la tragédie des enfants

Israël-Palestine : la tragédie des enfants

Le 7 octobre 2023, l’interminable conflit entre Israël et l’Etat de Palestine a pris une tournure dramatique. La montée d’effroyables violences a eu des conséquences dévastatrices sur des milliers de familles. Le nombre de victimes est sidérant des deux côtés. Parmi elles, un nombre invraisemblable d’enfants.

Un lourd bilan

L’escalade des hostilités qui dure depuis plus d’un mois dans la bande de Gaza et en Israël est la plus meurtrière depuis 2006.

Au 16 novembre, le bilan faisait état d’au moins 1 200 morts dont 33 enfants et plus de 5 400 blessés en Israël. Plus de 239 otages dont 30 enfants sont encore retenus.

Dans la bande de Gaza11 255 personnes, dont 4 630 enfants et plus de 3 100 femmes, sont décédées. Près de 29 000 personnes ont été blessées dont 9 000 enfants. Au moins 3 200 personnes, dont 1 500 enfants, sont portées disparues. Les femmes et les enfants représentent 67% des victimes. Le bilan s’alourdit chaque jour de façon stupéfiante. Gaza est devenue un cimetière pour des milliers d’enfants. C’est un véritable enfer pour tous les autres. La Cisjordanie continue de faire face à une montée des violences qui a causé la mort de plus de 45 enfants.

Depuis le 7 octobre, un grand nombre de travailleurs humanitaires ont été tués dont 101 collègues de l’UNRWA.

Selon les dernières estimations :

Picto protection

1,4 million de personnes ont besoin d’une aide humanitaire à Gaza

Picto enfant

1 million d’enfants à Gaza sont affectés par la guerre

Picto éducation

Plus de 625 000 enfants n’ont plus accès à l’école

Picto WASH

Plus de 2,2 millions de personnes n’ont plus un accès sûr à l’eau potable et aux infrastructures sanitaires

Dans la bande de Gazales maisons et les infrastructures essentielles sont en ruine. Plus de 1,5 million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du territoire, la moitié étant des femmes et des enfants. La majorité est actuellement hébergée dans 150 abris d’urgence désignés par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). L’unique centrale électrique de la région a épuisé ses dernières réserves d’énergie le 11 octobre. Désormais l’eau, l’électricité et le traitement des eaux usées sont coupés.

“Aujourd’hui, je me suis rendue dans la bande de Gaza pour aller à la rencontre d’enfants, de leurs familles et du personnel de l’UNICEF. Ce que j’y ai vu et entendu est dévastateur. La population a enduré des bombardements répétés, des pertes et des déplacements. Il n’y a aucun endroit sûr à l’intérieur de la bande de Gaza pour les 1 million d’enfants qui y vivent”

déclare Catherine Russell
directrice générale de l’UNICEF

Protéger inconditionnellement chaque enfant

Les images et les récits sont sans équivoque : de nombreux enfants souffrent et sont traumatisés. Les scènes d’horreurs dans le camp de Jabaliya illustrent l’impact meurtrier de cette guerre sur les familles. Rien ne justifie les meurtres, les mutilations ou les enlèvements d’enfants.

“Le droit des enfants à la vie et à la santé est bafoué. La protection des hôpitaux et l’acheminement de fournitures médicales vitales sont une obligation en vertu des lois de la guerre, et ces deux éléments sont nécessaires aujourd’hui.”

Adèle Khodr
directrice régionale de l’UNICEF pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord

L’effondrement quasi-total des services médicaux et de santé dans la bande de Gaza, en particulier dans les zones au nord, et les attaques dont ils font l’objet mettent en péril la vie des enfants. En accord avec le droit international humanitaire, il est impératif que les services essentiels soient protégés et accessibles à tout instant.

A travers la déclaration de sa directrice générale, l’UNICEF demande la libération et la protection immédiate de tout enfant séquestré. Il est impératif d’accorder une protection spéciale pour chaque enfant dans le respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire.

Nous demandons également un cessez-le-feu immédiat, condition essentielle dans la recherche d’une solution durable dans l’intérêt de chaque enfant.

Les équipes de l’UNICEF restent mobilisées

Les acteurs humanitaires ont été exhortés à quitter la bande de Gaza, mais l’UNICEF reste présent dans la partie sud de l’enclave afin d’aider les familles pour qui l’acheminement de l’aide est une question de vie ou de mort.

Une première cargaison de fournitures humanitaires des Nations unies et du Croissant-Rouge égyptien, bien que limitée, est entrée à Gaza samedi 21 octobre, par le point de passage de Rafah. Depuis, ce sont plus de 77 camions de l’UNICEF qui ont pu rentrer transportant de l’eau, des fournitures médicales et des kits d’hygiène. D’autres camions sont en attente de validation au point de Rafah pour apporter plus de fournitures médicales et de l’eau potable.

L’UNICEF a acheminé des camions d’eau dans les zones de Deir Al Balah, Khan Younis et Rafah pour répondre aux besoins d’1 million de personnes dont 560 000 enfants. Nous avons mis à disposition 30 conteneurs de déchets solides et des services de nettoyage dans certains abris qui bénéficient à plus de 26 000 personnes à Gaza.

Avec l’aide de nos partenaires, 194 000 personnes dont des femmes, des adolescentes et des nouveau-nés ont bénéficié de fournitures médicales de première nécessité. A cela s’ajoute une cargaison de 9 camions avec des fournitures essentielles permettant d’assurer la continuité des soins pendant 1 semaine pour 94 000 personnes dans 3 hôpitaux de la région.

A ce jour, 337 000 enfants sont à risque d’émaciation et plus de 6 800 souffrent de malnutrition aiguë sévère. Pour répondre à leurs besoins, nous avons mis à disposition des cartons d’aliments thérapeutiques et distribué des boîtes de lait en poudre pour l’alimentation de plus de 13 000 nourrissons. Nous avons également fourni des compléments alimentaires à plus de 105 000 mères allaitantes.

A Gaza et en Cisjordanie, nous déployons des actions pour assurer la protection des enfants non-accompagnés. L’UNICEF et ses partenaires ont organisé des activités récréatives pour plus de 11 000 enfants.

Actualités, Séminaires et études 0 comments on Développement des filières oléagineuses: Un enjeu stratégique pour la souveraineté alimentaire

Développement des filières oléagineuses: Un enjeu stratégique pour la souveraineté alimentaire

Rencontres Maghreb Oléagineux : 1ère édition
Tunis, du 16 au 18 mai 2022
L’INGC, Carthage Grains, l’APAD et Agropol ont organisé la première édition des Rencontres Maghreb Oléagineux qui s’est déroulée en Tunisie du 16 au 18 mai 2022, sous le haut patronage du Ministère de l’Agriculture des Ressources Hydraulique et de la Pêche Maritime Tunisien.
Cet évènement s’inscrit dans un contexte de crises successives (réchauffement climatique, pandémie Covid-19, guerre en Ukraine) entrainant une flambée des prix des matières premières agricoles et intrants (céréales, huiles, engrais, carburant…) qui souligne la nécessité d’améliorer la souveraineté alimentaire de la sous-région en réduisant la dépendance vis-à-vis des importations.
Les filières oléagineuses sont à la croisée des défis de souveraineté alimentaire et de changement climatique, avec des productions stratégiques à haute valeur agronomique et alimentaire, qu’il s’agisse des huiles ou des tourteaux pour l’alimentation animale. Les cultures oléagineuses (colza et tournesol) ne concurrencent pas les céréales, elles permettent au contraire d’améliorer leurs rendements et participent ainsi à renforcer la durabilité des sytèmes de production et la résilience des territoires ruraux.
La 1ère édition des Rencontres Maghreb Oléagineux a permis aux acteurs des filières oléagineuses de la Tunisie, de l’Algérie, du Maroc, et de la France, de collaborer afin de proposer des solutions durables à ces problématiques communes.
Ce partage d’expérience amorce une démarche collective à l’échelle euro-méditerranéenne en définissant des axes de coopération économiques, sociaux et environnementaux. Ces axes de coopération doivent notamment permettre d’accompagner l’augmentation des superficies. Il s’agit donc d’appuyer la structuration professionnelle des filières, de l’amont à l’aval en relation étroite avec les pouvoirs publics. En effet cette dynamique ne peut se passer d’une volonté politique forte ; intégration de ces cultures dans les plans stratégiques nationaux, renforcement du cadre réglementaire, et appui d’un plan de filière formulé par les acteurs.
Les Rencontres Maghreb Oléagineux ont ouvert des perspectives de coopération scientifique et technique entre les 4 pays méditerranéens : accès à des semences performantes adaptées aux bassins de production, vulgarisation d’itinéraires techniques, conseil et formations des producteurs. Cette coopération s’appuiera sur la collaboration entre les différents instituts techniques.
Aujourd’hui les acteurs tunisiens, algériens, marocains et français s’engagent dans ce nouvel élan de promotion et de développement de ces cultures stratégiques. Cette coopération opérationnelle gagnant-gagnant, basée sur la confiance et une vision commune permettra d’améliorer la souveraineté alimentaire à l’échelle régionale.
Fort de la réussite de cette 1ère édition, la filière marocaine invite ses partenaires aux prochaines rencontres Maghreb Oléagineux qui se tiendrons en 2024 au Maroc.

Séminaires et études 0 comments on Conférence à Tunis après l’initiative de « Normalistion »Trump -Netenayahou – EAU : Appel à l’action pour une paix durable

Conférence à Tunis après l’initiative de « Normalistion »Trump -Netenayahou – EAU : Appel à l’action pour une paix durable

Le comité de coordination Tunisie Palestine , la Fondation d’ études stratégiques Averroès , l’ambassade de Palestine en Tunisie et la Fondation Temimi de Recherches scientifiques ont organisé le samedi 26 aout 2020, au siège de la Fondation Temimi à Tunis, une conférence de réflexion et de débat, en marge de l’initiative du président américain Trump et du chef du gouvernement de droite en Israel pour un projet de « normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis au dépens des droits nationaux et politiques du peuple palestinien ».

Cette initiative lancée à Washington la veille de la campagne présidentielle américaine et en marge d’une crise politique et sociale à Israel , a été rejetée par la majorité des participants de la conférence , dont d’éminents diplomates , journalistes , universitaires et décideurs politiques en Tunisie, en Palestine et dans la région .

L’ancien ministre des affaires étrangères tunisien ,Mr Ahmed Ounaies ainsi qu’un nombre d’universitaires et diplomates palestiniens et tunisiens avaient accusé les conseillers de l’ administration Trump et de Netanyahou d’essayer de faire une propagande de « faux processus de paix » en Palestine et au moyen orient , pour des « finalités électorales et politiciennes » , tout en confirmant la « politique de deux poids – deux mesures » , quand il s’agit de respecter les résolutions internationales et les décisions des Nations Unies sur les conflits Israel – Palestine et Israel – pays arabes .

Les participants à cette conférence , dont l’ambassadeur de l’état de Palestine à Tunis Mr Hayel Fahoum et le président de l’Assemblée Constituante Nationale et leader du parti Ettakattol Mr Mustafa Ben Jaafar et le diplomate Mr Abdallah Laabidi , avaient constaté que la « nouvelle guerre froide » américano israélienne dans le moyen orient risque d’impliquer des pays de la région en général , les EAU en particulier , dans de nouveaux conflits militaires et des « guerres par procuration contre l’Iran et ses alliés dans l’alliance d’Astena :Russie et Turquie d’une part la Chine de l’autre.

Les intervenants avaient salué les réactions de la présidence de l’autorité palestinienne et de tous les leaders des mouvements de libération en Palestine qui avaient rejeté cette « initiative » tout en saluant le rôle historique joué par le feu Cheikh Zayed fondateur de l’etat des EAU et autres leaders arabes et du Golfe en soutenant les droits nationaux du peuple palestinien ,

Les conférenciers et les discutants avaient mis en relief les aspects géo stratégiques des transformations dans la région , notamment en Syrie , en Palestine , en Iraq , au Yemen,et en Libye , et avaient rejeté à l’ unanimité la dite « initiative Trump Netenyahou EAU » et appelé à la résolution de tous les conflits régionaux en impliquant tous les acteurs régionaux et internationaux et les résolutions des Nations unies .

Les intervenants avaient vivement critiqué l’initiative Trump – Netenyahou et considéré qu’il «ne sert pas la cause palestinienne» et constitue un «chèque en blanc» pour la poursuite de «l’occupation et des colonies en Cisjordani et jerusalem » et pour « les guerres par procuration dans le golfe et la grande du moyen orient ».

Les conférenciers avaient lancé un appel aux supporters de paix et de la sécurité dans le monde et dans la région du moyen orient à agir ensemble et à lancer des campagnes de sensibilisation médiatique et diplomatique aux grands décideurs du monde, afin d’ encourager un processus de paix et de développement durable .

Actualités, Jeunesse, Séminaires et études 0 comments on Criminalité en Tunisie: Les chiffres qui font froid dans le dos

Criminalité en Tunisie: Les chiffres qui font froid dans le dos

“La criminalité en Tunisie” est le thème abordé,  jeudi 29 novembre 2018, par l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES). C’est l’occasion de dévoiler les statistiques relatives à la Tunisie et de mettre en lumière les solutions adéquates pour limiter ce fléau ravageur. 

 Réputée depuis des décennies pour être un pays “sûr” et “stable”, la Tunisie a considérablement perdu du terrain. Depuis 2011, la donne a changé et la criminalité a monté en flèche. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Ouvrant le débat, le Directeur général de l’ITES, Néji Jaloul, a exposé des statistiques qui font froid dans le dos. 

 “Quelque 185.617 affaires criminelles, tous délits confondus ont été recensées au cours des dix premiers mois de l’année 2018, un chiffre qui pourrait atteindre le pic de 200 mille à la fin de l’année ”, révèle-t-il. 

Des chiffres alarmants

Dressant le bilan d’une étude réalisée par l’ITES sur le crime en Tunisie, à l’ouverture d’un séminaire sur la prévention du crime en Tunisie, Jalloul a tenu à rappeler que le nombre des affaires criminelles en 2017 s’est établi à 196.848 affaires criminelles contre 173.070 en 2016.

Selon lui, 48% des détenus impliqués dans ces affaires sont des jeunes et 58% sont âgés entre 15 et 19 ans.

Le district du Grand Tunis se place en première position en matière de criminalité, suivie de la région de Sousse, Nabeul, Sfax et Tataouine, a-t-il précisé.

” Ces chiffres sont à la fois ” inquiétants et alarmants ”, et menacent la cohésion sociale et la sécurité du pays ”, a-t-il alerté.

Présente à ce séminaire, la Directrice de la coordination régionale auprès du ministère de l’intérieur, Najet Jaouadi a révélé que sur un total de 189.189 criminels recensés pendant les dix premiers mois de l’année en cours, 8099 sont des récidivistes.

Tous les indicateurs sont en hausse : consommation et trafic de drogue, vol, agressions, migration irrégulière, violence, etc…

Les mesures de l’ITES pour lutter contre la criminalité

A ce propos, Neji Jalloul a suscité l’urgence d’identifier des solutions efficaces pour lutter contre ce phénomène qui, a-t-il averti, prend de l’ampleur en raison de plusieurs facteurs dont l’instabilité politique, économique et sociale, la détérioration du pouvoir d’achat, les discours haineux, le chômage, la pauvreté, la démission des parents et l’abandon scolaire (près d’un million d’enfants ont quitté l’école depuis la révolution et sont actuellement sans emploi et sans encadrement).

Dans ce contexte, Néji Jalloul a avancé une série de solutions qui, selon lui, pourrait remédier à cette situation.

A cet effet, il a proposé la création des statuts de conseiller familial et d’éducateur spécialisé dans les quartiers chauds, en plus de la mise en place de cellules de suivi et d’encadrement éducatif dans les établissements scolaires.

Il s’agit également, a-t-il ajouté, de la création de services régionaux de la police judiciaire, du renforcement du système de surveillance par caméras, de la mise en place d’une base de données commune entre le ministère de l’intérieur et de l’éducation et de la création d’un observatoire national de lutte contre le crime.

Tout en réclamant l’ouverture d’un dialogue national sur la prévention du crime en Tunisie, Jalloul a aussi jugé important d’opter pour la réforme du système éducatif et du système de formation professionnelle et de tourner de plus en plus vers les peines alternatives.

 

Terrorisme et contrebande, une liaison étroite 

 

Quant au directeur du contentieux à la direction générale de la Douane, Ali Hedfi, il a fait état des liens étroits la contrebande et terrorisme.

“La contrebande qui se limitait auparavant à de simples produits de consommation, touche désormais des produits dangereux comme les armes, la drogue,… ”, a-t-il prévenu.

” Ce n’est plus les habitants des régions frontalières qui se adonnaient à la contrebande pour faire vivre leur famille. Ce phénomène s’est transformé en réseaux organisés financés par des gens fortunés et puissants ”, a-t-il précisé.

L’inégalité dans l’héritage est aussi un crime contre la femme

Pour la présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne, Radhia Jerbi, “l’inégalité dans l’héritage est aussi un crime contre la femme”.

Les chiffres sur la violence contre la femme ne reflètent pas la réalité, dans la mesure où un grand nombre de femmes refusent de dénoncer leurs conjoints ou leurs proches tandis que d’autres ne mesurent même pas l’ampleur de certains actes violents y compris le mépris, la négligence et la violence verbale.

“Les conflits conjugaux, les charges domestiques et autres facteurs empêchent la femme de progresser dans sa carrière professionnelle ”, a -t-elle indiqué, faisant état également de la situation des employées mineures et de l’exploitation des femmes dans le secteur agricole (mauvaises conditions de travail et absence de couverture sociale, injustice dans la rémunération).

Organisé en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, le séminaire vise à sensibiliser l’opinion publique, les décideurs et les différents acteurs pour contribuer à la prévention du crime afin d’agir sur la masse de criminalité en Tunisie.

 

HuffPost Tunisie