Des milliers de personnes ont à nouveau manifesté samedi dans plusieurs métropoles européennes pour soutenir les Palestiniens et demander un cessez-le-feu à Gaza, au 43e jour de la guerre entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël.

Au Royaume-Uni

A Londres, plutôt qu’un grand cortège comme les cinq samedis précédents, plusieurs rassemblements et défilés ont été organisés. Dans le nord de la capitale britannique, des centaines des personnes ont manifesté aux abords de la permanence du chef de l’opposition travailliste Keir Starmer, qui se voit reprocher son refus d’appeler à un cessez-le-feu. Comme le Premier ministre Rishi Sunak, il appelle à des pauses pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.

« On est là pour mettre la pression sur le gouvernement et sur Keir Starmer en tant que chef du parti travailliste pour qu’ils fassent pression sur le gouvernement israélien pour un cessez-le-feu », a déclaré à l’AFP un manifestant prénommé Aziz, qui a refusé de donner son patronyme.

En France

En France, après une première vague d’interdictions décidées par les pouvoirs publics, les manifestants pro-palestiniens ont défilé pour le troisième week-end consécutif, bravant parfois comme à Paris, une pluie battante. Selon la CGT, un des principaux syndicats français qui avait relayé les appels à manifester du collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, 100.000 personnes ont battu le pavé dans le pays, dont 60.000 à Paris où plusieurs représentants de partis de gauche étaient présents dans le cortège.

« L’heure est grave pour nos amis palestiniens », a déclaré à la presse Bertrand Heilbronn, président de l’association France Palestine Solidarité. Décrivant les « indescriptibles souffrances pour le peuple palestinien », réclamant « la fin des bombardements », « des offensives terrestres » et la « levée du blocus » de Gaza, le militant de la cause palestinienne a également mis en cause la « position illisible » de l’exécutif français « qui fait honte à notre pays ».

Au Portugal

Au Portugal, des milliers de manifestants ont défilé dans le centre de Lisbonne, derrière une banderole « Palestine libre » en scandant en anglais « Palestine will be free ». « Je suis ici pour soutenir le peuple palestinien qui a le droit de disposer d’un Etat », pour « mettre la pression sur les gouvernements occidentaux afin qu’ils retirent leur soutien politique, diplomatique, économique et militaire à Israël » et réclamer l’arrêt du « génocide en cours », a témoigné Rui Faustino, un bibliothécaire de 49 ans portant un keffieh noir et blanc.

Aux Pays-Bas

A Amsterdam, deux manifestations ont eu lieu dans l’après-midi à quelques kilomètres l’une de l’autre, l’une appelant au cessez-le-feu à Gaza, l’autre demandant la libération d’otages détenus par le Hamas. Aucune arrestation n’a été effectuée, a déclaré un porte-parole de la police à l’agence de presse néerlandaise ANP, selon laquelle les rassemblements se sont déroulés « dans le calme ».

En Suisse

A Genève, 4.000 personnes, selon les organisateurs, ont défilé jusqu’à la place des Nations, devant le siège européen des Nations unies, derrière une banderole « Stop au génocide à Gaza ». Les manifestants ont allumé des bougies en forme de carte de Gaza et ont déployé un gigantesque drapeau palestinien, avant d’observer une minute de silence en mémoire de toutes les personnes tuées dans le territoire palestinien.

En Pologne

En Pologne, quelques centaines de personnes ont défilé au centre de Varsovie sous le slogan « Pas une seule bombe de plus. Libérez la Palestine ». Les manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade d’Israël, sans incident.

En Turquie

A Istanbul, une centaine de personnes ont allumé des feux de détresse et brandi des banderoles anti-guerre devant l’ambassade israélienne, dont tout le personnel diplomatique a quitté la Turquie le mois dernier par mesure de sécurité.

Les attaques sans précédent menées par le Hamas le 7 octobre en territoire israélien ont fait 1.200 morts, en grande majorité des civils, selon les autorités israéliennes. Les bombardements menés en représailles dans la bande de Gaza ont fait 12.000 morts, majoritairement des civils, dont 5.000 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.

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