Actualités, Jeunesse 0 comments on Plus de 14 % des Nigérians sont des consommateurs de drogues

Plus de 14 % des Nigérians sont des consommateurs de drogues

Le nombre de consommateurs de drogues au Nigeria est estimé à 14,4 % de la population du pays, soit plus de deux fois la moyenne mondiale, qui est de 5,6 %, selon les résultats de la première grande enquête officielle sur le sujet.

L’Etat de Lagos détient un record encore plus élevé, avec un taux de prévalence de 33%, indique l’enquête menée avec la collaboration de l’Union européenne et de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC).

Au Nigeria comme dans le reste du monde, la drogue la plus consommée reste toutefois le cannabis.

Les opioïdes, le tramadol notamment, sont les drogues les plus utilisées, estime l’UNODC. Elles sont surtout consommées à « des fins non-médicales ».

Comment l’étude a-t-elle été menée ?

Environ 14,3 millions de personnes âgées de 15 à 64 ans consomment des drogues autres que le tabac et l’alcool dans ce pays, le plus peuplé d’Afrique.

Du matériel confisqué dans un laboratoire clandestin de méthamphétamine par la NDLEA, l'agence nationale chargée de la lutte contre la drogue au Nigeria.Copyright de l’imageAFP/GETTY IMAGES
Image captionDu matériel confisqué dans un laboratoire clandestin de méthamphétamine par la NDLEA, l’agence nationale chargée de la lutte contre la drogue au Nigeria.

Les données de l’étude ont été recueillies auprès d’environ 50.000 personnes dans les 37 Etats du pays, sous la houlette du gouvernement nigérian.

Le Sud-Ouest est la région qui a le plus fort taux de consommation de drogues au Nigeria. Environ 22,4% de ses habitants âgés de 15 à 64 ans ont consommé de la drogue l’an dernier.

Le rapport fournit pour la première fois des données aussi détaillées sur la prévalence de l’usage de drogues au Nigeria, au niveau national et par région.

« Certains des résultats de l’enquête présentés aujourd’hui sont frappants et alarmants », a déclaré le ministre de la Santé, Osagie Ehanire, lors de la présentation de l’enquête.

Les conclusions de cette étude appellent à « des efforts collectifs pour réduire les conséquences de cette menace croissante sur la santé, la situation socio-économique et la sécurité de notre nation », ajoute-t-il, cité par l’Agence France-Presse.

Actualités, Jeunesse, Séminaires et études 0 comments on Criminalité en Tunisie: Les chiffres qui font froid dans le dos

Criminalité en Tunisie: Les chiffres qui font froid dans le dos

“La criminalité en Tunisie” est le thème abordé,  jeudi 29 novembre 2018, par l’Institut tunisien des études stratégiques (ITES). C’est l’occasion de dévoiler les statistiques relatives à la Tunisie et de mettre en lumière les solutions adéquates pour limiter ce fléau ravageur. 

 Réputée depuis des décennies pour être un pays “sûr” et “stable”, la Tunisie a considérablement perdu du terrain. Depuis 2011, la donne a changé et la criminalité a monté en flèche. Et les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Ouvrant le débat, le Directeur général de l’ITES, Néji Jaloul, a exposé des statistiques qui font froid dans le dos. 

 “Quelque 185.617 affaires criminelles, tous délits confondus ont été recensées au cours des dix premiers mois de l’année 2018, un chiffre qui pourrait atteindre le pic de 200 mille à la fin de l’année ”, révèle-t-il. 

Des chiffres alarmants

Dressant le bilan d’une étude réalisée par l’ITES sur le crime en Tunisie, à l’ouverture d’un séminaire sur la prévention du crime en Tunisie, Jalloul a tenu à rappeler que le nombre des affaires criminelles en 2017 s’est établi à 196.848 affaires criminelles contre 173.070 en 2016.

Selon lui, 48% des détenus impliqués dans ces affaires sont des jeunes et 58% sont âgés entre 15 et 19 ans.

Le district du Grand Tunis se place en première position en matière de criminalité, suivie de la région de Sousse, Nabeul, Sfax et Tataouine, a-t-il précisé.

” Ces chiffres sont à la fois ” inquiétants et alarmants ”, et menacent la cohésion sociale et la sécurité du pays ”, a-t-il alerté.

Présente à ce séminaire, la Directrice de la coordination régionale auprès du ministère de l’intérieur, Najet Jaouadi a révélé que sur un total de 189.189 criminels recensés pendant les dix premiers mois de l’année en cours, 8099 sont des récidivistes.

Tous les indicateurs sont en hausse : consommation et trafic de drogue, vol, agressions, migration irrégulière, violence, etc…

Les mesures de l’ITES pour lutter contre la criminalité

A ce propos, Neji Jalloul a suscité l’urgence d’identifier des solutions efficaces pour lutter contre ce phénomène qui, a-t-il averti, prend de l’ampleur en raison de plusieurs facteurs dont l’instabilité politique, économique et sociale, la détérioration du pouvoir d’achat, les discours haineux, le chômage, la pauvreté, la démission des parents et l’abandon scolaire (près d’un million d’enfants ont quitté l’école depuis la révolution et sont actuellement sans emploi et sans encadrement).

Dans ce contexte, Néji Jalloul a avancé une série de solutions qui, selon lui, pourrait remédier à cette situation.

A cet effet, il a proposé la création des statuts de conseiller familial et d’éducateur spécialisé dans les quartiers chauds, en plus de la mise en place de cellules de suivi et d’encadrement éducatif dans les établissements scolaires.

Il s’agit également, a-t-il ajouté, de la création de services régionaux de la police judiciaire, du renforcement du système de surveillance par caméras, de la mise en place d’une base de données commune entre le ministère de l’intérieur et de l’éducation et de la création d’un observatoire national de lutte contre le crime.

Tout en réclamant l’ouverture d’un dialogue national sur la prévention du crime en Tunisie, Jalloul a aussi jugé important d’opter pour la réforme du système éducatif et du système de formation professionnelle et de tourner de plus en plus vers les peines alternatives.

 

Terrorisme et contrebande, une liaison étroite 

 

Quant au directeur du contentieux à la direction générale de la Douane, Ali Hedfi, il a fait état des liens étroits la contrebande et terrorisme.

“La contrebande qui se limitait auparavant à de simples produits de consommation, touche désormais des produits dangereux comme les armes, la drogue,… ”, a-t-il prévenu.

” Ce n’est plus les habitants des régions frontalières qui se adonnaient à la contrebande pour faire vivre leur famille. Ce phénomène s’est transformé en réseaux organisés financés par des gens fortunés et puissants ”, a-t-il précisé.

L’inégalité dans l’héritage est aussi un crime contre la femme

Pour la présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne, Radhia Jerbi, “l’inégalité dans l’héritage est aussi un crime contre la femme”.

Les chiffres sur la violence contre la femme ne reflètent pas la réalité, dans la mesure où un grand nombre de femmes refusent de dénoncer leurs conjoints ou leurs proches tandis que d’autres ne mesurent même pas l’ampleur de certains actes violents y compris le mépris, la négligence et la violence verbale.

“Les conflits conjugaux, les charges domestiques et autres facteurs empêchent la femme de progresser dans sa carrière professionnelle ”, a -t-elle indiqué, faisant état également de la situation des employées mineures et de l’exploitation des femmes dans le secteur agricole (mauvaises conditions de travail et absence de couverture sociale, injustice dans la rémunération).

Organisé en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, le séminaire vise à sensibiliser l’opinion publique, les décideurs et les différents acteurs pour contribuer à la prévention du crime afin d’agir sur la masse de criminalité en Tunisie.

 

HuffPost Tunisie

Jeunesse 0 comments on Tunisie : les Perles du Bac .. Par samar miled

Tunisie : les Perles du Bac .. Par samar miled

Dernièrement, nos bacheliers ont traversé les épreuves de la session principale du baccalauréat, non sans pépins. Effectivement, deux incidents majeurs ont fait la une des journaux récemment, et ils valent la peine d’être remis sur le tapis: – A Bouhajla, deux élèves ont été interdites de passer l’épreuve de philosophie parce qu’arrivées en retard faute de moyens de transport. Aux dernières nouvelles, elles seraient obligées de repasser l’épreuve en session de contrôle, autrement, pas moyen de rattraper l’examen manqué. C’est ce qui arrive quand on néglige les régions et les quelques institutions qui y sont établies. En Tunisie, certaines écoles poussent comme des champignons: dans des régions éloignées, on y accède après avoir traversé les champs sous un soleil de plomb, sans oublier que le ministère impose à ces établissements une forme d’autosuffisance. On rêve de lycées munis de bus d’excursion pour apprendre à nos élèves les secrets de Carthage, alors qu’il y a encore un manque de bus affectés au transport autour des grandes villes. Mais ouf! Heureusement qu’il y a eu les élections municipales, il paraît qu’on aura bientôt le wifi dans les rues, et tous nos soucis seront derrière nous. – Deux professeurs dans deux lycées différents, auraient interrompu l’épreuve du bac pour sermonner des bacheliers qui boivent ostentatoirement en plein Ramadan. Il y a des élèves qui préfèrent jeûner pendant les examens pour mettre toutes les chances de leur côté, notamment les points bonus envoyés par Dieu en signe d’approbation, tandis que d’autres n’ont de foi que pour le Bac après 14 ans de dur labeur, et préfèrent s’hydrater pendant les examens pour mettre toutes les chances de leur côté et interdire ainsi aux éléments perturbateurs, comme un gosier desséché en pleine chaleur, de leur brouiller le cerveau. Mais malheureusement, les éléments perturbateurs étaient bien là, pires que l’hypoglycémie et la soif, incarnés en professeurs, deux saints rigoureux interrompent le bon déroulement des épreuves pour reprocher aux non-jeûneurs le miracle de l’eau.

Si l’Islam est une religion d’amour et de paix, si l’on considère que la religion dominante prône à la fois le bien et le mal pour le bien (jeûner pour apprendre la patience et dans le cas des bacheliers, l’inverse: ne pas jeûner pour réussir ses examens, parce que l’Islam est l’ami du Savoir); si c’est bien le cas, en bons Musulmans, ne devrait-on pas pencher naturellement vers le bien? Certains Tunisiens s’orientent automatiquement vers le mal et ça devient non plus l’expression d’une foi mais celle d’une rancune, et pour revenir à notre actualité, on dirait l’expression d’une soif presque jalouse de ceux qui ont osé épancher la leur en public. Les enseignants ont un rôle bien déterminé : transmettre une compétence au cours de l’année et assurer le bon déroulement des épreuves à la fin de chaque semestre, or, chez nous, certains d’entre eux s’improvisent détenteurs de toutes les vérités et de tous les droits, ils réclament « le respect » en pleine session d’examen, et ne font que manquer de respect à l’une des institutions les plus respectables du pays: l’Education Nationale. L’Education Nationale est soumise à l’inspection de Dieu en permanence, quand son rôle premier est d’apprendre aux enfants à se comporter en société, sur terre et non dans le ciel. C’est dans les mosquées qu’on apprend à respecter les traditions; à l’école on devrait apprendre la relativisation, la rationalisation et l’art du vivre ensemble. Il est vrai que les religions tentent de s’occuper des choses du ciel et de la terre, mais aujourd’hui, ça se pratique à tort et à travers. Nos enfants ont besoin d’une école qui leur inculque les bases de la réflexion, d’une école qui leur donne les outils nécessaires, pour qu’une fois prêts, ils puissent défendre leurs religions et leurs valeurs, par la force du crayon et du débat, et non par celle des bombes et des discours haineux et « takfiristes ». Nos enfants ont besoin d’une école laïque.