Actualités, points de vue 0 comments on La croisade africaine de Giorgia Meloni .. PAR MONCEF GOUJA

La croisade africaine de Giorgia Meloni .. PAR MONCEF GOUJA

Chaque fois qu’on annonce l’arrivée à Carthage de la belle Giorgia Meloni, la toile tunisienne s’enflamme et ses photos avec notre président de la République inondent les réseaux sociaux, comme pour une star. Pourtant, ses trois allées et retours Rome-Tunis en l’espace de trois mois sont loin d’êtres innocents ! Certains pensent qu’elle nous ne veut pas que du bien.

La prochaine arrivée est annoncée pour ce 17 avril au matin, parce qu’elle sera l’après-midi à Bruxelles où se tiendra la réunion de Conseil européen les 17 et 18, pour décider du sort des relations entre les deux rives de la Méditerranée, car ce conseil entérinera un accord entre États européens sur la sécurité des frontières méditerranéennes de ce continent, “menacées” par ce que certains politiciens européens appellent “l’invasion barbare” ou “le péril noir” s’agissant du flux migratoire venant de l’Afrique subsaharienne. Nous convenons toutefois que la première victime de ce flux est bien notre pays, vient ensuite l’Italie dont les frontières sont les plus proches de nous.

Le tsunami migratoire

Est-ce le hasard qui a fait que juste cette première semaine d’avril 2024, plus de 8 000 migrants africains accostassent sur les rivages italiens en provenance de la Tunisie, c’est-à-dire deux semaines avant la décision attendue du Conseil européen, qui va imposer des sortes de postes frontières pour braquer les expulsés du paradis européen mais sur le sol d’autres pays non européens. Des sortes de no-man’s land, où on maintiendra les Subsahariens, souvent sans papiers officiels, sans ressources et sans revenus pour des séjours illimités, pourvus qu’ils ne restent pas en Europe.

On n’arrête pas un tsunami migratoire avec de telles mesures imaginées par des bureaucrates de Bruxelles. Certains parlent de “durcissement” de la législation européenne en matière de politique migratoire, un euphémisme, alors qu’il s’agit plutôt d’une violation flagrante des droits de l’Homme et des plus élémentaires règles de la charité chrétienne. C’est un précédent dans l’histoire de l’humanité ! L’Occident européen ne croit et n’applique les principes des droits de l’Homme, pourtant universels et reconnus par l’ONU, que quand ils ne rentrent pas en contradiction avec ses intérêts vitaux et ce qu’il considère comme sa “sécurité” .

Nous avons constaté combien il est attaché à ces droits à l’occasion du génocide de Gaza commis par son allié, l’Etat d’Israël.

La décision de l’Union européenne concernant l’installation de ces “zones d’accueil” de centaines de milliers de Subsahariens qui seront parqués comme des bêtes dans ces nouveaux camps de concentration, pour des périodes indéterminées, est une honte qui fera date dans l’histoire de cette Union.

Mais pour que la pilule soit bien avalée par les supposés défenseurs des droits de l’Homme en Europe, on doit passer par des plans comme celui imaginé par la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, intitulé “Plan Mattei” du nom du célèbre fondateur de la compagnie pétrolière italienne, qui consacre 4 milliards d’euros sur quatre ans pour “développer” les pays africains et nord-africains sous formes d’aide au développement, à condition d’accepter sur leurs sols l’installation de ces camps de la honte. En fait, une bagatelle ! La Tunisie figure en bonne place dans ce plan, ce qui explique les multiples voyages de la présidente du Conseil italien en si peu de temps.

Pour mieux comprendre cet “engouement” pour l’Afrique et particulièrement pour notre pays, rappelons que Giorgia Meloni est arrivée au pouvoir grâce à une coalition de l’extrême droite italienne, qui, comme toutes les formations européennes du même genre, prônent un durcissement extrême des politiques migratoires, allant jusqu’à l’expulsion de millions de non Européens, résidant dans ce continent, au détriment des principes universels des droits de l’Homme, des lois régissant les accords entre Etats, et surtout au détriment des différentes économies nationales européennes, qui ont grand besoin de cette main-d’œuvre bon marché et docile, en plus du problème démographique causé par la dénatalité dans ces pays.

Selon plusieurs études sérieuses, l’Europe aurait besoin dans les années qui viennent de près de 30 millions d’ouvriers ou de techniciens et même de médecins, infirmiers informaticiens… Mais les enjeux politiques et notamment la montée de l’extrême droite xénophobe et raciste poussent les partis centristes et même de gauche à durcir leurs positions et glisser vers des attitudes et des politiques anti-immigrés.

L’Italie actuelle est un bel exemple qui illustre ce glissement. C’est donc essentiellement pour être réélue que la belle Giorgia fait du pied à la Tunisie, ainsi que les yeux doux pour nous faire accepter son plan Mattei. Nous ne savons pas jusqu’à maintenant si elle a réussi, car en dehors du fameux Mémorandum entre la Tunisie et l’Union européenne, signé le 16 juillet 2023, rien de concret n’a été fait.

Lire aussi : Tunisie-UE lancent un programme de 150 millions d’euros pour la relance économique

Un mémorandum n’engage que ceux qui y croient

Nous ne savons rien, par exemple du degré d’exécution du volet énergétique qui devait permettre à la Tunisie (particulièrement la région de Zarzis) de produire et d’exporter de l’hydrogène vert vers l’Italie, et ceci dès février 2024 !

Bien sûr un mémorandum n’est qu’un mémorandum et ne peut en aucun cas remplacer des accords en bonne et due forme négociés et signés ! C’est peut-être la raison de cette visite impromptue le jour même où elle doit assister au Conseil de l’Europe, car Meloni considère l’accord avec la Tunisie comme l’exemple à suivre pour d’autres accords avec d’autres Etats africains.

Mais, restons sceptiques quant aux résultats réels sur le terrain. Déjà les 8 000 migrants qui ont débarqué à Lampedusa venant des rives tunisiennes en disent long sur l’applicabilité de certains accords de type sécuritaire. Sauf que Meloni a besoin de ces accords, car elle affronte, elle et ses amis, les élections européennes de juin 2024, sachant qu’elle a organisé un sommet Italie-Afrique les 28 et 29 juin 2023 à Rome, et la Tunisie était bien représentée par notre président de la République en personne.

Il est clair que l’Italie de Meloni tente de ravir la place qu’occupait jadis la France en Afrique et essaye de devenir le premier interlocuteur européen de l’Afrique. Ses discours anticolonialistes, qui font porter à la France en particulier la responsabilité de la situation du sous-développement dans laquelle se trouvent la majorité des pays africains dits francophones, prouvent cette tendance italienne qui a toujours existé depuis plus d’un siècle et demi. Mais ses accords énergétiques avec notre voisin de l’Ouest prouvent que l’Italie tente sérieusement de se placer comme le principal intermédiaire énergétique, en gaz et en pétrole entre l’Afrique et l’Europe, sans parler de sa présence en Libye.

Mais comme il y a un siècle et demi, lors des fameuses rivalités franco-italiennes pour coloniser à l’époque notre pays, la question de souveraineté reste toujours posée, même sous d’autres formes. Allons-nous céder, même une parcelle de souveraineté, en acceptant ces fameux camps sur notre sol ?

Le discours ultra-souverainiste du président de la République nous pousse à penser le contraire, en plus de l’impossibilité matérielle et logistique d’honorer un tel accord, surtout que notre pays lui-même est assailli périodiquement par des fortes vagues migratoires.

On est loin d’être les seuls, l’Algérie, le Maroc et la Libye subissent les mêmes assauts qui vont d’ailleurs en grandissant. C’est presque une fatalité, due à notre histoire et à notre position géographique, surtout que l’Europe, encore une fois, fait preuve d’aveuglement stratégique, car nous sommes la principale digue qui jusqu’à maintenant la protège sans qu’elle paye le prix adéquat.

Même l’enveloppe annoncée de cent cinquante millions d’euros, lors de la signature de l’accord, reste extrêmement dérisoire. Il revient à la Tunisie officielle de renégocier durement les accords conclus et négocier encore plus durement les accords à venir. Mais il ne faut rien céder sur la question souveraine du territoire car, ce dernier est sacré et non négociable.

Déjà feu BCE avait refusé d’appliquer les accords d’ALECA  pour le même motif sachant que son ex-Premier ministre, Youssef Chahed, avait donné son accord à Bruxelles pour avoir, à l’époque, le soutien de l’UE dans sa lamentable course à Carthage.

La signature du mémorandum avec nos partenaires européens ne doit pas nous empêcher de donner la priorité à notre sécurité nationale, car la situation chez notre voisin de l’Est est plus qu’alarmante, et la crise politique qui y sévit depuis la chute de Kadhafi risque de se développer vers des affrontements violents alors que le pays est divisé et risque de l’être encore plus en raison de l’affrontement prévisible entre Américains et Russes, qui va aller en grandissant au fur et à mesure que la guerre en Ukraine évolue vers un possible compromis profitable maintenant aux Russes en raison de leur supériorité militaire sur le terrain. La chose sera d’autant plus sûre si Trump l’emporte les prochaines élections américaines.

La question migratoire subsaharienne sera au cœur du conflit interne libyen. Déjà que Ras Jedir semble devenir un point stratégique pour le contrôle de la partie ouest et cela nous concerne directement. Sans évidement oublier la migration qui afflue du Niger via l’Algérie, qui déjà pose problème à ces deux pays.

Réduire cette question migratoire à des simples accords, ne ce serait-ce qu’avec l’UE, c’est commettre une erreur d’appréciation stratégique. Or plus que jamais nous avons besoin d’une vision stratégique qui prend en compte l’existence de ce danger, car il y va aussi bien de notre sécurité que de notre souveraineté.

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Tunisie Libye : Treize ans après les révoltes des jeunes ? De nouveaux indices d’instabilité régionale .. Par Kamel Ben Younes

Treize ans après les révoltes des jeunes en Tunisie, en Libye, en Égypte et presque dans toute la région, les indices d’instabilité et de difficultés structurelles se multiplient.
Le président provisoire de la Libye, Mohamed Menfi, avait lancé un nouveau  cri d’alarme à partir du sommet des « pays non alignés » qui se tient dans la capitale d’ Oughandaise Kampala en présence de dizaines de chefs d’états, de gouvernements et des ministres.
La délégation tunisienne est présidée par le ministre des affaires étrangères Nabil Ammar.
Dans son discours officiel, Mohamed Menfi avait appelé à mettre fin à « l’ingérence étrangère » dans les affaires internes de son pays.
Il a avoué que les crises en Libye sont multiples et que le pays devrait finir avec les « transitions ».
Quelques jours avant, Menfi a eu une séance de travail avec « l’homme fort » du gouvernement et du business à Tripoli Abdelhamid Dbaiba au cours de laquelle il avait aussi lancé un appel au déblocage de la crise politico économique.
En même temps les hauts responsables du secteur des  hydraucarbures, des finances et du budget confirment que les  » crises  structurelles et conjoncturelles  » du pays se compliquent.
Il y a un blocage dans certains gisements pétroliers,dans les aéroports, dans le budget et dans l’administration.
Les  conflits de pouvoir entre les gouverneurs et grands décideurs financiers de  Benghazi, Tripoli et Masrata se compliquent.
Les divergences entre les superpuissances et capitales régionales impliquées dans la guerre et les conflits internes ne sont pas résolu.
Le partage du gâteau n’est pas pour demain.
Les richesses réelles et potentielles de la Libye compliquent la situation.
Comment s’en sortir ?
Il faudrait certainement une solution nationale, supporté par l’ONU, l’Union Africaine et les pays voisins dont la Tunisie.
Les jeunes et les  populations de la Libye et de la région arabes se trouvent frustrés.
Les slogans socio économiques des révoltes ( ou révolutions) arabes sont loin d’être réalisés.
Pour la Tunisie, le partenariat avec la Libye à été toujours stratégique, aussi bien pour le gouvernement que pour le secteur privé.
Des millions de tunisiens améliorernt leurs budget familial, leurs pouvoir d’achat et leurs recettes grâce aux échanges officielles et informelles avec la Libye.
Les échecs des gouvernements des 13 dernières années, dans les 2 pays, aggravent les difficultés des jeunes et citoyens qui avaient un « rêve révolutionnaire » en 2010- 2011.
Certes les conflits militaires et sécuritaires internes ont été réduit.
Les dangers du terrorisme, d’anarchie  et de guerres par procuration ont été maîtrisé.
Mais les indices d’instabilité sont encore très élevés.
Une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire à l’Est des frontières de la Tunisie, compliquerait les crises socio économiques et politiques en Tunisie.
Toute l’Afrique du Nord,risque de subir davantage de défis économiques et sécuritaires, notamment à cause des effets des crises du  Covid, des guerres en Ukraine et de Palestine  ainsi que de l’extension des nouvelles confrontations dans le Golfe et le moyen orient.
Dans ce contexte, il faudrait soutenir les initiatives africaines et de L’ONU pour résoudre les difficultés et conflits en Libye et dans la région.
Ce serait avantageux pour le peuple libyen et ses voisins, surtout les tunisiens, les algériens et les égyptiens.
L’unilateralisme a démontre ses limites.
Il faudrait soutenir le multipartisme.
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Tunisie / Algérie : Création d’un comité de développement et de modernisation des zones frontalières


Le ministre tunisien de l’Intérieur Kamel Feki et son homologue algérien Ibrahim Mourad ont signé un protocole d’accord pour créer un comité bilatéral chargé de développer et de moderniser les zones frontalières entre la Tunisie et l’Algérie.

Feki a expliqué que le mémorandum d’accord élèverait le niveau de vie dans ces régions, et unifierait les efforts visant à renforcer les domaines de coopération et les relations d’intégration entre les deux pays frères.

Le ministre de l’Intérieur a également souligné que la stabilité et la sécurité de la Tunisie sont liées à la stabilité et la sécurité de l’Algérie, soulignant la nécessité de renforcer la sécurité dans les zones frontalières pour protéger les deux pays des menaces des groupes terroristes et prévenir les réseaux de contrebande.

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L’ambassadeur d’Iran chez le ministre tunisien des Affaires étrangères

M. Nabil Ammar, Ministre des Affaires Étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Étranger, a reçu au siège du Ministère le vendredi 01 décembre 2023, l’Ambassadeur de la République Islamique d’Iran, M. Mohammad Reza Raouf Shibani, qui lui a rendu une visite d’adieu à l’occasion de la fin de sa mission en Tunisie.
Au cours de la réunion, l’Ambassadeur Mohamed Reza Raouf Shibani a exprimé ses remerciements et sa gratitude au Président, au Gouvernement et au peuple Tunisiens pour la coopération constructive et le soutien qu’il a reçus, ce qui a aidé la mission à s’acquitter de ses tâches et de son rôle dans le renforcement des relations fraternelles et de coopération entre les deux pays frères.
Pour sa part, le Ministre a salué les relations fraternelles historiques entre la Tunisie et l’Iran, et a remercié l’Ambassadeur d’Iran pour les efforts considérables qu’il a déployés au cours de son mandat en Tunisie et son rôle dans le renforcement des liens entre les deux pays, soulignant la volonté de notre pays de consolider davantage les relations de coopération avec l’Iran et de les élargir à des domaines prometteurs.
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Le drame de la famille Eizenkot : le neveu de l’ancien chef d’état-major tué un jour après son fils

L’armée israélienne a autorisé la publication ce soir (samedi) que Maor Cohen Eisenkot, le neveu du ministre Gadi Eisenkot, avait été tué dans la bande de Gaza – un jour après que le fils de l’ancien chef d’état-major, le major (par intérim) Gal Meir Eisenkot, ait été tué. dans la bande de Gaza .

Le sergent Maor Cohen Eisenkot est tombé hier avec le sergent Yonatan Din Haim à la suite de l’explosion d’une bombe dans une mosquée. Un officier et deux soldats ont également été grièvement blessés. Cohen est le fils de Sharon Eisenkot, la sœur de Gadi Eisenkot.
Le major par intérim Gal Meir Eisenkot, 25 ans, originaire d’Herzliya, a été tué comme indiqué hier lors des combats dans la bande de Gaza. Il servait comme infirmier et combattant d’infanterie dans le 699e bataillon, dans la 551e brigade de réserve Zaid. Ils ont identifié un puits ouvert, s’en sont approchés avec une force de Yaalam – puis une puissante explosion d’un engin explosif s’est produite. Gal Eizenkot a été très grièvement blessé dans l’explosion et a été transporté à l’hôpital Asuta à Ashdod, où il a été déclaré mort.

 

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Gaza: la Chine appelle le monde à agir d’urgence pour mettre fin à « la catastrophe humanitaire »

Lors d’un discours devant des diplomates de pays arabes et à majorité musulmane, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a affirmé lundi que « la communauté internationale doit agir de toute urgence » pour « calmer » la situation à Gaza.

La communauté internationale doit agir d’urgence pour mettre fin à la « catastrophe humanitaire » qui se déroule à Gaza, a déclaré lundi le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, à des diplomates de pays arabes et à majorité musulmane.

« Œuvrons ensemble pour calmer rapidement la situation à Gaza et rétablir la paix au Moyen-Orient dès que possible », a déclaré Wang Yi lors de son discours d’ouverture à Pékin.

« Une catastrophe humanitaire se déroule à Gaza », a-t-il déclaré aux hauts diplomates de la délégation, dont les ministres des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, de l’Indonésie, de l’Égypte, de l’Arabie saoudite et de la Jordanie.

« La communauté internationale doit agir »

« La situation à Gaza affecte tous les pays du monde, remettant en question la notion du bien et du mal et les principes fondamentaux de l’humanité », a-t-il ajouté. « La communauté internationale doit agir de toute urgence et prendre des mesures efficaces pour empêcher que cette tragédie ne s’étende », a souligné Wang Yi.

La guerre entre le Hamas et Israël a été déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre, d’une ampleur inédite dans l’histoire d’Israël. Selon les autorités, 1.200 personnes ont été tuées et 240 autres prises en otages ce jour là, en grande majorité des civils.

En représailles, Israël a juré d’ »anéantir » le Hamas, son armée pilonnant sans relâche le petit territoire. Mais l’ampleur des destructions et le bilan des victimes suscitent la réprobation d’une partie de la communauté internationale. Au total, 13.000 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens à Gaza depuis le 7 octobre, dont plus de 5.500 enfants, selon le mouvement islamiste.

La Chine a annoncé dimanche dernier la visite de la délégation de ministres, qui comprend également le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique Hissein Brahim Taha.

La Chine favorable à une solution à deux États

Pékin a déclaré que les discussions visait à « promouvoir une désescalade de l’actuel conflit israélo-palestinien, à protéger les civils et de résoudre équitablement la question palestinienne ». Depuis le début de la guerre, des responsables chinois, dont Wang Yi, appellent à un cessez-le-feu immédiat et au « retour au calme ».

Historiquement, la Chine a toujours été favorable aux Palestiniens et soutenu une solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien. Wang Yi a fait valoir lundi auprès des diplomates que Pékin était « un bon ami et un frère des pays arabes et musulmans ».

« Nous avons toujours fermement défendu les droits et les intérêts légitimes des pays arabes et musulmans, et nous avons toujours fermement soutenu les efforts du peuple palestinien pour restaurer ses droits et ses intérêts nationaux légitimes », a-t-il ajouté.

Pékin veut « résoudre la guerre à Gaza le plus rapidement possible »

Depuis que la guerre a éclaté, Pékin « a non seulement contacté toutes les parties par des voies bilatérales pour promouvoir la paix et les pourparlers, mais a également eu recours aux plateformes multilatérales pour trouver un consensus et restaurer la paix », a rappelé Wang Yi.

« Nous sommes prêts à collaborer avec nos frères et soeurs des pays arabes et islamiques pour déployer des efforts acharnés afin de résoudre la guerre à Gaza le plus rapidement possible », a-t-il dit.

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Conflit Israël-Palestine : à Paris, les manifestants veulent un « cessez-le-feu immédiat » à Gaza

La manifestation parisienne pour demander un cessez-le-feu à Gaza a débuté samedi après-midi à l’initiative du collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens qui a également appelé à des mobilisations dans toute la France.

Le cortège parisien comptant plusieurs milliers de participants s’est élancé sous la pluie avant 15 heures depuis la place de la République, derrière une banderole « halte au massacre à Gaza et en Cisjordanie, cessez le feu immédiat« .

« L’heure est grave pour nos amis palestiniens« , a déclaré à la presse, Bertrand Heilbronn, président de l’association France Palestine Solidarité avant le début de la manifestation. « Elle est aussi pour la paix. Elle est aussi pour la cohésion de notre pays« , a-t-il ajouté.

Décrivant les « indescriptibles souffrances pour le peuple palestinien« , réclamant « la fin des bombardements« , « des offensives terrestres » et la « levée du blocus » de Gaza, le militant de la cause palestinienne a également mis en cause la « position illisible » de l’exécutif français « qui fait honte à notre pays« .

Des manifestations dans 83 villes françaises

« La France doit immédiatement appeler à un cessez-le-feu pour que les armes se taisent« , a développé Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT qui, aux côtés des syndicats Solidaires et FSU, a relayé les appels à manifester du collectif. Des mobilisations sont organisées dans 83 villes en France, a précisé la numéro une de la CGT.

Après une première vague d’interdictions, plusieurs manifestations de soutien aux Palestiniens ont eu lieu en France, notamment les 4 et 11 novembre, depuis les massacres du Hamas en Israël le 7 octobre et la riposte militaire à Gaza.

L’armée israélienne estime que quelque 240 personnes ont été prises en otage dans la bande de Gaza au cours de l’attaque sans précédent du Hamas sur le territoire israélien. Celle-ci a fait environ 1 200 morts en Israël, principalement des civils, selon les autorités israéliennes.

En représailles, Israël bombarde sans répit la bande de Gaza et mène depuis le 27 octobre une opération terrestre dans le but « d’anéantir » le mouvement islamiste au pouvoir dans le territoire palestinien. Ces frappes israéliennes sur Gaza ont fait plus de 12 000 morts dont 5 000 enfants et 3 300 femmes, selon le ministère de la Santé du Hamas.

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De nouvelles manifestations pro-palestiniennes en Europe ce samedi

Des milliers de personnes ont à nouveau manifesté samedi dans plusieurs métropoles européennes pour soutenir les Palestiniens et demander un cessez-le-feu à Gaza, au 43e jour de la guerre entre le mouvement islamiste palestinien du Hamas et Israël.

Au Royaume-Uni

A Londres, plutôt qu’un grand cortège comme les cinq samedis précédents, plusieurs rassemblements et défilés ont été organisés. Dans le nord de la capitale britannique, des centaines des personnes ont manifesté aux abords de la permanence du chef de l’opposition travailliste Keir Starmer, qui se voit reprocher son refus d’appeler à un cessez-le-feu. Comme le Premier ministre Rishi Sunak, il appelle à des pauses pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.

« On est là pour mettre la pression sur le gouvernement et sur Keir Starmer en tant que chef du parti travailliste pour qu’ils fassent pression sur le gouvernement israélien pour un cessez-le-feu », a déclaré à l’AFP un manifestant prénommé Aziz, qui a refusé de donner son patronyme.

En France

En France, après une première vague d’interdictions décidées par les pouvoirs publics, les manifestants pro-palestiniens ont défilé pour le troisième week-end consécutif, bravant parfois comme à Paris, une pluie battante. Selon la CGT, un des principaux syndicats français qui avait relayé les appels à manifester du collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, 100.000 personnes ont battu le pavé dans le pays, dont 60.000 à Paris où plusieurs représentants de partis de gauche étaient présents dans le cortège.

« L’heure est grave pour nos amis palestiniens », a déclaré à la presse Bertrand Heilbronn, président de l’association France Palestine Solidarité. Décrivant les « indescriptibles souffrances pour le peuple palestinien », réclamant « la fin des bombardements », « des offensives terrestres » et la « levée du blocus » de Gaza, le militant de la cause palestinienne a également mis en cause la « position illisible » de l’exécutif français « qui fait honte à notre pays ».

Au Portugal

Au Portugal, des milliers de manifestants ont défilé dans le centre de Lisbonne, derrière une banderole « Palestine libre » en scandant en anglais « Palestine will be free ». « Je suis ici pour soutenir le peuple palestinien qui a le droit de disposer d’un Etat », pour « mettre la pression sur les gouvernements occidentaux afin qu’ils retirent leur soutien politique, diplomatique, économique et militaire à Israël » et réclamer l’arrêt du « génocide en cours », a témoigné Rui Faustino, un bibliothécaire de 49 ans portant un keffieh noir et blanc.

Aux Pays-Bas

A Amsterdam, deux manifestations ont eu lieu dans l’après-midi à quelques kilomètres l’une de l’autre, l’une appelant au cessez-le-feu à Gaza, l’autre demandant la libération d’otages détenus par le Hamas. Aucune arrestation n’a été effectuée, a déclaré un porte-parole de la police à l’agence de presse néerlandaise ANP, selon laquelle les rassemblements se sont déroulés « dans le calme ».

En Suisse

A Genève, 4.000 personnes, selon les organisateurs, ont défilé jusqu’à la place des Nations, devant le siège européen des Nations unies, derrière une banderole « Stop au génocide à Gaza ». Les manifestants ont allumé des bougies en forme de carte de Gaza et ont déployé un gigantesque drapeau palestinien, avant d’observer une minute de silence en mémoire de toutes les personnes tuées dans le territoire palestinien.

En Pologne

En Pologne, quelques centaines de personnes ont défilé au centre de Varsovie sous le slogan « Pas une seule bombe de plus. Libérez la Palestine ». Les manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade d’Israël, sans incident.

En Turquie

A Istanbul, une centaine de personnes ont allumé des feux de détresse et brandi des banderoles anti-guerre devant l’ambassade israélienne, dont tout le personnel diplomatique a quitté la Turquie le mois dernier par mesure de sécurité.

Les attaques sans précédent menées par le Hamas le 7 octobre en territoire israélien ont fait 1.200 morts, en grande majorité des civils, selon les autorités israéliennes. Les bombardements menés en représailles dans la bande de Gaza ont fait 12.000 morts, majoritairement des civils, dont 5.000 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.