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Cocaïne à la Maison-Blanche : Washington assure qu’il n’y a pas de risque pour la sécurité nationale

US President Joe Biden delivers remarks on the economy and lowering prices in the South Court Auditorium at the White House in Washington, DC on November 23, 2021. (Photo by Brendan Smialowski / AFP) US-POLITICS-BIDEN-economy

De la cocaïne avait été découverte dans l’aile ouest de la Maison-Blanche, la famille Biden n’était pas présente au moment de la découverte de la poudre blanche
La découverte de cocaïne à la Maison-Blanche n’a pas mis en péril la sécurité nationale, a indiqué vendredi la Maison-Blanche, soulignant que la salle de crise, la fameuse « situation room », était vide au moment où la poudre a été trouvée. La substance a été découverte dimanche dans l’aile ouest de la Maison-Blanche au sein d’une zone fréquentée par des visiteurs extérieurs, déclenchant une polémique politique que l’exécutif s’efforce de calmer depuis plusieurs jours.

Si la drogue a bien été trouvée près de la salle de crise de l’exécutif, à l’accès extrêmement restreint et surveillé, cette pièce n’a pas été utilisée « depuis des mois à cause des travaux de construction en cours », a affirmé Jake Sullivan, conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche. « Donc les seules personnes qui allaient et venaient dans cette salle de crise pendant cette période étaient des ouvriers », a-t-il ajouté.

Une affaire embarrassante
L’incident embarrasse fortement l’administration Biden, qui a cherché à se détacher des scandales qui ont marqué le mandat de son prédécesseur. Jake Sullivan a notamment réaffirmé que le personnel de la Maison-Blanche était soumis à une politique rigoureuse de dépistage de drogue.

Après l’annonce de la découverte de cocaïne, plusieurs personnalités à droite ont pointé du doigt le fils du président, Hunter Biden, en raison de son passé parsemé d’addictions. La porte-parole Karine Jean-Pierre a rappelé encore une fois vendredi que « la famille Biden n’était pas là » au moment des faits, qualifiant « incroyablement irresponsable » la question d’un journaliste à ce sujet.

Le Secret Service, chargé de la sécurité des hautes personnalités de l’État américain, a confirmé mercredi que la poudre était de la cocaïne, la substance ayant été initialement considérée comme potentiellement dangereuse. Sa découverte avait ainsi provoqué une brève évacuation de la Maison-Blanche, les poudres suspectes reçues régulièrement par courrier dans les bâtiments officiels américains étant traitées comme de potentielles attaques chimiques ou bactériologiques.

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Sommet de l’OCS: Poutine et Xi affichent leur solidarité face aux Occidentaux

Les présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine ont affiché ce jeudi leur volonté de se soutenir et de renforcer leurs liens en pleine crise avec les Occidentaux, lors de leur première rencontre depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.


C’était l’événement le plus attendu du sommet, et il n’a pas déçu. Vladimir Poutine et Xi Jinping se sont rencontrés en marge d’un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Samarcande, en Ouzbékistan, au moment où les relations entre leurs pays et les États-Unis sont fortement tendues. Dans ce contexte, le rapprochement entre Pékin et Moscou, dont les relations ne sont pas exemptes de frictions, fait figure de front face à des États-Unis qu’ils jugent hostiles à leurs intérêts.

« La Chine est disposée à travailler avec la Russie pour assumer leur responsabilité de grandes puissances, jouer un rôle de premier plan et injecter de la stabilité et de l’énergie positive dans un monde parcouru par le chaos », a déclaré Xi Jinping au début de l’entretien retransmis en direct.

Selon la télévision d’État chinoise, Xi Jinping a également dit à Vladimir Poutine que la Chine était prête à « travailler avec la Russie à un soutien ferme et mutuel sur les questions liées aux intérêts fondamentaux de chacun et approfondir la coopération ». Poutine, de son côté, a dénoncé les tentatives occidentales de « créer un monde unipolaire », qui ont « récemment pris une forme absolument laide et sont totalement inacceptables », visant clairement les États-Unis.

« Nous expliquerons en détail notre position » sur l’Ukraine
Leur précédente rencontre remontait à février dernier, lorsque le président russe s’était rendu aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin. Ils avaient alors proclamé leur amitié « sans limite ». S’il a salué jeudi la « position équilibrée » de Xi Jinping sur l’Ukraine, le chef de l’État russe a aussi dit « comprendre [ses] questions et [ses] inquiétudes » à ce sujet. « Nous expliquerons en détail notre position », a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

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Pékin n’a ni appuyé, ni critiqué publiquement l’invasion russe, tout en exprimant plusieurs fois son soutien à Moscou face aux sanctions occidentales.

À quelques semaines du congrès du Parti communiste, au cours duquel il va briguer un nouveau mandat, Xi Jinping espère renforcer sa stature de dirigeant de premier plan. Vladimir Poutine, lui, veut montrer que la Russie n’est pas isolée malgré les sanctions occidentales et alors que son offensive en Ukraine marque le pas.

Une patrouille russe et chinoise dans le Pacifique
Jeudi, il s’est entretenu avec les présidents du Kirghizstan, du Turkménistan et le président iranien, qui lui a certifié que les sanctions qui les frappent ne feront que renforcer leurs relations. Ce vendredi, le président russe doit aussi s’entretenir avec le Premier ministre indien, le président turc et le président azerbaïdjanais, en pleine période d’accrochages sanglants avec l’Arménie et alors que la Russie se voit comme un médiateur entre les deux ex-républiques soviétiques. Selon la télévision étatique chinoise, Xi Jinping devait également avoir des discussions avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, le principal allié de la Russie.

Comme pour signaler leur rapprochement face aux tensions avec les Occidentaux, des navires russes et chinois ont effectué jeudi une patrouille commune dans l’océan Pacifique afin de « renforcer leur coopération maritime », a déclaré le ministère russe de la Défense. Vladimir Poutine a d’ailleurs réitéré le soutien de Moscou à Pékin au sujet de Taïwan, où des visites de responsables américains ces dernières semaines ont suscité l’ire de la Chine, condamnant une « provocation ».

(Avec AFP)

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L’embrasement de la région des Balkans n’est dans l’intérêt d’aucune puissance

Arslan Chikhaoui, expert en géopolitique à la Patrie news : « L’embrasement de la région des Balkans n’est dans l’intérêt d’aucune puissance » 

By Soulef Biskri

2 Août 2022

Arslan Chikhaoui, expert en géopolitique à la Patrie news 

« L’embrasement de la région des Balkans n’est dans l’intérêt d’aucune puissance » 

Dans cette interview, Dr. Chikhaoui, expert en géopolitique, donne un éclairage sur les heurts survenus aux frontières entre le Kosovo et la Serbie, deux entités territoriales en conflit latent depuis plus de 20 ans. Il écarte une exacerbation de la situation, pour ne pas mettre davantage en péril le vieux continent, déjà durement ébranlé par la guerre russo-ukrainienne. 

Propos recueillis par S. Biskri

La Patrie news : Après de vives tensions aux frontières entre le Kosovo et la Serbie, le calme est revenu. Est-il précaire ou durable ? 

Arslan Chikhaoui : C’est une situation récurrente. La dernière en date fut septembre 2021.  Les récents heurts sont intervenus plusieurs mois après d’intenses manifestations contre la politique frontalière du gouvernement kosovar. Après le recul de Pristina sur pression des Etats Unis d’Amérique, les blocages ont été levés. Selon ma lecture et au regard du différent qui persiste depuis la division des deux entités en 1999, le calme est relatif donc précaire.

Il est utile de rappeler qu’en 2011, les deux pays ont engagé un dialogue pour tenter de résoudre leurs points d’achoppement en vue d’une possible future adhésion de la Serbie à l’Union Européenne, mais depuis, aucun progrès majeur n’a été observé. Par conséquent, la désescalade ne peut être durable que si le dialogue évolue.

L’Otan menace de mettre en action le KFOR. Qu’implique cette réaction offensive sans attendre une médiation politique ? 

Face à cette escalade, la mission de l’Otan, chargée d’assurer la stabilité dans la région depuis 1999, s’est dite prête à intervenir si nécessaire. L’Alliance a rappelé sa forte présence sur place et a précisé être en contact avec les représentants des autorités kosovares et le département de la défense serbe. Cette réaction offensive est plutôt de type préventif, pour éviter d’avoir un nouveau foyer de tension en parallèle avec celui en Ukraine et qui risque d’embraser toute la région.

Justement, le risque de l’embrasement de la région des Balkans est-il réel ? Serait-il en lien avec la guerre Russo-ukrainienne puisque la Russie et la Serbie se soutiennent tacitement ? 

Les Serbes du Kosovo ne reconnaissent pas l’autorité de Pristina, ni l’indépendance de son ancienne province à majorité Albanaise proclamée en 2008. Ils restent loyaux à Belgrade dont ils dépendent financièrement. Selon des observateurs avertis, il est fort possible que la Serbie ait fait monter les enchères dans le cadre d’une action géopolitique, profitant de la crise politico-militaire Russo-Ukrainienne pour avoir les faveurs de la Russie. Certaines sources avertis évoquent même que l’action est coordonnée avec la Russie. Ce que je ne pense pas.  L’embrasement de la région des Balkans n’est, de mon point de vue, dans l’intérêt d’aucune des puissances que ce soit l’Otan, l’UE ou la Russie. Par contre son instrumentalisation fait partie des leviers que les uns et les autres utiliseraient pour des compromis géopolitiques qui amèneraient à terme à une stabilisation de toute la région.

Un nouveau foyer de tensions en Europe. Quel retentissement pour le vieux continent et au-delà le monde ? 

Tout nouveau foyer de tension de quelque nature  que ce soit dans l’espace Europe ne ferait qu’accentuer la division stratégique et tactique des Etats membres de l’UE  très perceptible depuis la crise politico-militaire Russo-ukrainienne avec une annexion en perspective par la Russie du Donbass en complément de la Crimée qui l’a été en 2014. C’est l’enjeu de la projection des puissances navales en Méditerranée qui se joue présentement.

S.B.

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Après les sommets de Madrid et de Jeddah : La Tunisie peut il être un « pays neutre » ?! Par Kamel Ben Younes

Après s les sommets de Madrid et de Jeddah  :
La Tunisie peut il être  
  un « pays neutre » ?!
 
 Par Kamel Ben Younes
 
En marge des sommets de l’OTAN à Madrid et de « sécurité » à Jeddah en Arabie saoudite, en présence du président américain J.Biden et de ses alliés dans la région, des interrogations s’imposent ..
 Dans une conjoncture caractérisée par la multiplication de conflits internationaux et régionaux, la Tunisie, ainsi que les pays  arabo africains appartenant à l’espace Euro méditerranéen, peuvent ils se permettre le  » luxe » de se convertir en «  pays neutres » « non alignés », à l’égard de certains « petits pays riches » en Europe, tel que la Suisse, neutre depuis 1815, , l’Autriche et Malte, le Suède, la Finlande avant le dernier sommet de l’OTAN à Madrid  ?
 
 
 Le monde semble évoluer vers l’aggravation des conflits d’intérêts classiques des grandes puissances  en Europe ,en  Afrique et en Asie, au moment où émergent. de nouveaux conflits régionaux et internationaux aggravés par la pandémie du Corona virus et les impacts du grand conflit entre Russie et l’OTAN en Ukraine et en Europe de l’Est et du Centre. 
 
 Les guerres d’usure, les conflits armés régionaux et internationaux ainsi que  les » guerres par procuration » confirment l’aspect « historique » des  transformations géo stratégiques dans les espaces Euro méditerranéens, en Asie, en Afrique et dans le « grand nouveau moyen Orient ». 
 
« Non alignement »
 
 Dans cette nouvelle conjoncture régionale et mondiale les petits pays – comme la Tunisie, ont intérêt à confirmer leurs « non alignement » aux nouveaux « axes » économico politico militaires.
La neutralité au moment des guerres  et au moment des  conflits d’intérêts des pays riches s’impose .
Une politique extérieure plus ou moins « neutre » pourrait être «  une carte » à jouer, même si certaines superpuissances agissent depuis des décennies avec la logique : »avec moi ou contre moi » ( « with me ot against me »). 
Certains pourraient soulever, à tort ou à raison , que le « cout » de la « neutralité » dans certains conflits , comme ceux de l’Ukraine  du Golfe et de la Libye ,pourrait être élevé ..
Par contre l’expérience confirme que cette neutralité servirait mieux les intérêts du pays et de la région à moyen et long terme..
 
 
Les diplomates et grands décideurs de la Tunisie et de la région arabo africaine ont besoin de nouvelles études stratégiques, et de réflexion approfondies afin d’adapter un « plan d’action » qui garanti une gestion pragmatique des relations internationales des années et décennies qui viennent .
Une meilleure compréhension des cause profondes des conflits internationaux et régionaux aiderait  à élaborer des suggestions pratiques aux décideurs, qui seraient favorables à une nouvelle politique étrangère indépendante, « neutre » mais « pragmatique », réaliste et « efficace ». 

 
 Rechercher un équilibre
 
Le grand défi est désormais d’assurer un équilibre entre le respect des engagements internationaux classiques de l’état et une nouvelle « vision » qui donnerait la priorité aux intérêts du pays et à ses propres  agendas. 
Le non alignement et la neutralité, la non ingérence aideraient l’état à servir les intérêts du pays , au lieu de s’impliquer dans les conflits  des  grandes puissances régionales et internationales en compétition depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et le déclenchement de la « guerre froide » , afin de mettre la main sur les richesses et les sites stratégiques des pays du » tiers monde  » dont ceux des pays africains et asiatiques .
Les experts en études internationales et en transformations géo stratégiques devraient présenter aux « grands décideurs » une réflexion collective sur les orientations de la politique étrangère.
 Un débat entre les élites s’impose, afin de servir les intérêts du peuple, de l’état national et de confirmer son indépendance économique , politique et militaire.
 
Les engagements internationaux
 
Toute fois, la neutralité ne signifie pas la fermeture des frontières ou le non respect des engagements régionaux et internationaux de l’état, y compris dans le soutien des processus de paix, la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme mondial. 
 Il s’agirait plutôt d’une nouvelle perception du non alignement et de la neutralité, 67 ans après la fameuse conférence de Bandung en Indonésie..
Le grand défi est d’assumer les impacts de ses choix de « souveraineté » et de « neutralité »,grâce à une politique interne au service de la solidarité nationale .
Le processus participatif ainsi que le consensus national entre les patriotes et démocrates s’imposent

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Un ex-conseiller de Trump dit avoir planifié «des coups d’État»

Invité à commenter les auditions de la commission parlementaire sur l’attaque du Capitole, John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale sous l’administration Trump a assuré mardi 12 juillet avoir lui-même «participé à la planification de coups d’État» en dehors des États-Unis.

Face à l’affirmation lancée par le présentateur de la chaîne CNN, que quelqu’un n’avait pas besoin «d’être brillant pour tenter un coup d’État», John Bolton a rétorqué d’un ton naturel : «Je ne suis pas d’accord. En tant que personne qui a aidé à planifier des coups d’État, pas ici, mais vous savez, ailleurs, ça demande beaucoup de travail». John Bolton soutient ainsi que l’assaut du 6 janvier 2021 n’était pas une tentative de coup d’État de la part de Donald Trump, qui ne faisait «que basculer d’une idée à l’autre».

Connu pour ses positions va-t-en-guerre en diplomatie, John Bolton qui a été conseiller à la sécurité nationale à la Maison Blanche en 2018 avant d’être limogé par le président républicain en septembre 2019, n’a pas précisé de quels coups d’État il parlait. Mais il a évoqué la tentative ratée d’évincer au Venezuela Nicolás Maduro du pouvoir en 2019 par le leader de l’opposition Juan Guaidó, qui était soutenu par Washington.

Aux côtés des néoconservateurs, John Bolton, très dur sur l’Iran, l’Afghanistan et la Corée du Nord, fut notamment l’un des architectes de l’invasion de l’Irak en 2003. Les commentaires de John Bolton surviennent alors que la commission parlementaire dite du «6 janvier» essaie de déterminer le rôle de Donald Trump et de ses proches dans l’assaut du Capitole.

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Les Européens n’ont plus confiance aux Etats Unis en tant qu’allié stratégique

Les Européens n’ont plus confiance aux Etats Unis en tant qu’allié stratégique sur lequel on peut compter pour assurer sa défense et sa sécurité, a déclaré le politologue Gilles Kepel, soulignant que l’indépendance de l’Europe est plus que jamais controversée et mise à rude épreuve.

Kepel qui s’exprimait lors d’une conférence donnée, mardi, au siège de l’Ecole nationale d’administration (ENA), à Tunis, a brossé un tableau à géométrie variable des mutations et bouleversements tragiques connus par le paysage mondial actuel suite à la crise ukrainienne qui, a-t-il dit, a laissé surgir des positions prudentes et de nouvelles alliances ainsi qu’un positionnement extrêmement compliqué face à l’interdépendance des intérêts des différents
pays avec les deux parties au conflit, à savoir la Russie et l’Ukraine.

En géopoliticien confirmé et fin connaisseur de la scène internationale, Kepel tente de nous livrer sa propre lecture de l’actualité internationale, affirmant que le déroulé actuel des événements avait enfanté une cartographie internationale d’une complexité inouïe au niveau des relations interétatiques en général et des équilibres entre l’Europe et les autres groupements économiques en particulier, y compris les pays arabes et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, notamment lorsqu’il est question d’enjeux énergétiques en relation avec le pétrole et gaz.

Entre l’existant et le possible, l’expert a dressé un inventaire raisonné des changements marquants qui traversent la scène mondiale, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie et ses répercussions potentielles au double plan régional et européen, notamment les rives de la Méditerranée, la Région arabe, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Dans ce contexte, approche chronologique aidant, le chercheur a donné un survol de faits et évènements internationaux marquants qui ont bouleversé la scène internationale, citant en exemple la fin de la Seconde Guerre mondiale (en 1945), et le clivage dualiste du monde Orient/Occident, en plus de la création de l’entité israélienne qui, a-t-il révélé, « a exacerbé les tensions dans la région ».

Il a, également évoqué la « chute du mur de Berlin » en novembre 1989 et les évolutions qui s’en suivaient, outre la montée en puissance de la nébuleuse jihadiste, les attentats du 11 septembre 2001, et au final le « Printemps arabe » et ses « bouleversements tragiques dans la région. »

Dans un autre volet de sa conférence, Kepel a évoqué le retrait de la partie américaine d’Afghanistan et les contextes actuels qui en découlent, soulignant que ce retrait porte en lui les germes du recul de l’hégémonie américaine, annonçant en contrepartie l’émergence de nouvelles grandes puissances qui auront à jouer un rôle-clé sur la scène mondiale.

Evoquant l’élection présidentielle française et l’impact de l’électorat arabe sur les résultats du scrutin, Gilles Kepel a précisé que cette communauté est influente et elle est issue de différentes origines, rappelant à ce titre que 10 % des Tunisiens sont établis à l’étranger et que 80 % d’entre eux vivent en France

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Saïda Akermi en sit-in avec Noureddine Bhiri au service de réanimation

L’épouse de Noureddine Bhiri, Saïda Akermi a annoncé, ce mercredi 5 janvier 2022, qu’elle avait décidé d’entamer un sit-in ouvert aux côtés de son mari Noureddine Bhiri hospitalisé au service de réanimation, à l’hôpital Habib Bougatfa au gouvernorat de Bizerte.

En effet, Saïda Akermi et ses enfants avaient été autorisés à rendre visite à son mari à l’hôpital, sauf qu’elle avait refusé de quitter les lieux. Dans une déclaration accordée à Mosaïque Fm, elle a indiqué, “Je ne quitterai les lieux que s’il est avec moi, soit on rentre chez nous, soit nous sommes morts ensemble”. Elle a, également, tenu à préciser que les médecins lui avaient assuré que Noureddine Bhiri était dans un état critique, d’autant plus qu’il tenait à poursuivre sa grève sauvage de la faim et refusait de boire ou de se nourrir.

L’ancien ministre de la Justice et député islamiste Noureddine Bhiri a été arrêté le 31 décembre dernier sur instructions du ministre de l’Intérieur et a été placé en résidence surveillée dans un lieu encore inconnu, avant d’être transporté, par la suite, à l’hôpital Habib Bougatfa au gouvernorat de Bizerte.

Noureddine Bhiri serait entre la vie et la mort, d’après Samir Dilou qui cite des sources médicales, notamment, après avoir entamé une grève sauvage de la faim.

L’avocat et ancien dirigeant nahdhaoui a indiqué qu’il était en contact avec Saïda Akermi, “elle est près de Me. Bhiri au service de réanimation, avec  ses trois enfants et quatre médecins du Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme. Son état de santé est très critique et selon les médecins, il atteindra bientôt le point de non-retour. Les médecins du service lui ont indiqué qu’ils n’assument pas ce qui pourrait arriver prochainement. Elle m’a affirmé qu’elle ne quittera qu’avec son mari, mort ou vivant”.

S.H

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Les ministres algérien, tunisien et libyen des AE pour la poursuite des efforts en soutien à la stabilité de la Libye

ALGER, 1 nov 2021 (TAP) – Les ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye ont affirmé, lundi dans un communiqué conjoint, leur détermination à poursuivre les efforts communs, en collaboration avec l’ensemble des pays voisins de la Libye, afin de concrétiser les priorités de la prochaine étape en Libye.

La déclaration intervient dans le cadre d’une rencontre consultative qui a réuni, lundi après-midi à Alger, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, la ministre libyenne

des AE et de la Coopération internationale, Najla Al-Mangouche et le ministre des AE, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Othman Jerandi, en marge des festivités commémoratives du 67ème anniversaire du déclenchement de la Glorieuse guerre de libération.

Les ministres ont passé en revue, précise le communique, la situation prévalant en Libye pour pouvoir mener des concertations et coordonner les positions à son sujet, évoquant l’état des préparatifs des prochaines échéances prévues sur la scène nationale libyenne et les efforts visant à booster le processus sécuritaire-militaire, aux fins de favoriser le règlement de la crise et œuvrer à l’amélioration du climat dans ce pays

frère.

La rencontre a été une occasion pour les ministres d’échanger les vues sur les prochaines réunions autour de la Libye, notamment la Conférence de Paris, note la même source, relevant « le rôle prépondérant que devrait accomplir l’Etat de Libye en tant que principal partenaire à cette

conférence ».

Les ministres ont exprimé « leur détermination à poursuivre les efforts communs, en étroite collaboration avec les pays du voisinage libyen, afin de permettre aux frères libyens de concrétiser les priorités de cette étape tant importante, en assurant les préparatifs et la réussite des élections ».

Il a, également, été question « de fédérer les institutions, assurer le retrait des mercenaires, combattants et forces étrangères, et soutenir les efforts de réconciliation nationale, conformément aux conclusions des conférences de Berlin et aux résolutions du Conseil de sécurité y afférentes ».

Les ministres ont également salué « le succès » de la Conférence ministérielle de soutien à la stabilité de la Libye, tenue le 21 octobre dernier à Tripoli, qui a vu une forte participation internationale et consacré « une nouvelle approche de traitement de la situation en Libye, basée sur les principes d’appropriation nationale, de partenariat efficace et de la responsabilité commune ».

Ces trois ministres ont par ailleurs exprimé leur disponibilité à « poursuivre leur soutien à l’initiative et mobiliser le soutien international nécessaire à la réalisation des objectifs escomptés de manière à mettre fin aux divisions et à préserver la sécurité et la stabilité en Libye et dans tous les pays voisins ».

Les ministres des Affaires étrangères de l’Algérie, de la Libye et de la Tunisie ont enfin convenu de suivre et d’intensifier la concertation et la coordination sur le dossier libyen, ainsi que sur d’autres questions d’intérêt commun.

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Un nouveau livre de Khalifa Chater : Une réflexion sur les 3 décennies de Bourguiba .. Par Kamel Ben Younes

Par Kamel Ben Younes

Universitaire et Journaliste

Faudrait il réfléchir de nouveau sur les 3 décennies du président Habib Bourguiba au palais de Carthage ?

Le moment est t il convenable pour réviser le parcours du chef du mouvement national (1934-1956 ) puis les caractéristiques de sa présidence en tant que premier chef de la république ( 1957-1987) et son « œuvre » en tant qu’intellectuel et « leader » libéral qui avait défendu un « socialisme humain » (le « socialisme bourguibiste » ?

Trente quatre ans après le « coup d’état médical » du 7 novembre 1987, le grand historien universitaire et expert en études internationales Khalifa Chater présente un « essai » dans un livre paru en 230 pages format moyen chez AC Editions , intitulé « L’Ere Bourguiba ».

Certes plusieurs études universitaires et livres étaient publiés sur l « Ere Bourguiba » et le « Bourguibisme » en arabe et en français , mais l’originalité de celui du professeur émérite d’histoire contemporaine Khalifa Chater est qu’l est rédigé par un grand historien qui avait connu de très prés Bourguiba et ses collaborateurs et partenaires tunisiens et étrangers .

Il en profite pour enrichir son livre par des témoignages inédits et tirer des conclusions.

Originaire lui-même de Monastir , ville natale de Bourguiba , Khalifa Chater est en aussi l’époux de la fameuse Souad Cater , citée par Bourguiba et ses adjoints dans leurs discours de politique sociale et de santé.

Mme Chater était la célèbre PDG ( présidente directrice Générale ) de l’office du planning familial crée par le « combattant suprême » pour encadrer les interventions de l’état dans les domaines de la planification de la croissance démographique et la santé des femmes et bébés .

Le livre « L’ère Bourguiba » présente en même temps des analyses académiques de la Tunisie d’avant 1988 ainsi que de

témoignages de valeur, notamment ceux de Abdelmajid Karoui, chef de Protocole de Bourguiba, Taher Belkhodja ancien ambassadeur et ministre de l’intérieur, Hedi Bacouche ancien ministre et directeur du parti unique…etc

Le livre rappelle aussi « l’emploi de temps quotidien » de Bourguiba, depuis sa levée à 5 heures du matin, son mode opératoire et ses relations avec ses proches ainsi qu’avec les cadres de l’état et du parti au pouvoir .

Khalifa Chater revient longuement sur les différentes étapes de l’ère Bourguiba, depuis son retour triomphal à Tunis, le 1er juin 1955, soigneusement préparé ,mentionnant comment il s’était entraîné en France à monter le cheval au port de la Goulette.

Le livre considère les années 1956 – 1980, comme la période d’apogée du régime Bourguiba, malgré certains « échecs » dont les crises socio économiques et les émeutes sanglantes en marge des grèves violentes et incidents sanglants de janvier 1978 et janvier 1984 .

L’auteur considère que les faiblesses du gouvernement Mohammed Mzali ( 1980-1986 ) avaient préparé le pays à ce qu’il appelle au « coup d’État du 7 novembre 1987 ».

La main de l’étranger n’est pas absente, souligne Chater, citant divers éléments. Au moins, les Algériens, les Américains et les Italiens étaient au parfum, avance-t-il avant le « coup ».

Il mentionne d’abord, la visite à Tunis, la veille du 7 novembre, du ministre algérien de l’Intérieur, Hédi Khedhiri, mais aussi et surtout le témoignage de l’Amiral Fluvio Martini, alors chef des services secrets italiens (SISMI), sous le gouvernement de Bettino Craxi. Dans une interview accordée au quotidien romain La Repubblica, le 11 octobre 1999, il relate avec détails la visite de Craxi à Alger en 1984 et l’inquiétude des Algériens de la déstabilisation croissante en Tunisie, les rendant prêts à intervenir, quitte à envahir la partie du territoire tunisien où transite le pipeline qui conduit le gaz naturel algérien jusqu’en Sicile… Pour éviter pareille décision, Craxi avait dépêché l’Amiral Martini à Alger, puis à Paris, afin d’envisager la succession de Bourguiba, par l’homme qui paraissait le mieux placé, Ben Ali.

Parmi les témoignages insérés en annexes figurent ceux de Sid Ahmed Ghozali, Gisela Baumgratz, l’ancien ambassadeur américain à Tunis Robert Pelletreau (1987 – 1991).

Ce dernier raconte comment il a été prévenu par Hédi Bacouche nouveau premier ministre , tôt à l’aube le 7 novembre 1987, de la déposition de Bourguiba.

Le livre enrichira la bibliothèque des historiens et décideurs politiques en Tunisie . Cependant il aurait pu être plus « équilibrée » si l’auteur l’avait enrichi par un chapitre de réflexion critique de certains choix politiques du « combattant suprême » dont son refus de passer à une plus grande ouverture sur la nouvelle jeunesse , la libéralisation des medias et au multipartisme malgré les suggestions de ses proches depuis 1971 au congres du parti au pouvoir à Monastir puis au cours du gouvernement présidé par l »intellectuel libéral Mohamed Mzali ( 1980-1986).

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Épisode 3 : De l’Afghanistan à l’Irak, les renoncements américains

La date n’a pas été choisie au hasard : le 11 septembre 2021, les Etats-Unis commémoreront les vingt ans des attentats de 2001 et le retrait définitif des troupes américaines sera enfin achevé en Afghanistan. Un soulagement pour l’opinion publique américaine qui voit se terminer le plus long conflit de son histoire. Mais les talibans ont fait leur retour et ne cessent d’accroître leur emprise sur le territoire, à tel point que leur accession au pouvoir apparaît désormais inévitable. Alors, à quoi auront servi les vingt années d’une guerre coûteuse et meurtrière pour, au final, rendre le pays à ceux que l’on avait promis d’en chasser, les talibans ?

La guerre en Irak l’a bien montré : on ne quitte pas impunément un pays après tant d’années de présence armée. Pour beaucoup, en effet, il faut voir dans l’émergence de l’Etat islamique une des conséquences du chaos instauré dans le pays après l’invasion américaine et la gestion désastreuse de l’après-guerre. C’est ici que réside le paradoxe : si, en Afghanistan comme en Irak, les Américains furent perçus comme une force d’occupation étrangère engagée dans des guerres injustes, leur départ risque de créer un vide sur lequel pourraient prospérer les réseaux terroristes.

Alors, quel est le bilan de ces guerres contre le terrorisme lancées dans le sillage des attentats du 11 septembre ? Pourquoi la politique de « démocratisation » du Moyen-Orient – brandie comme la solution miracle pour éradiquer le terrorisme – a-t-elle échoué ? Les interventions américaines en Irak et en Afghanistan sont-elles autre chose qu’un renoncement ?

Une conversation avec Elie Tenenbaum, responsable du laboratoire de recherche sur la défense de l’Ifri et Myriam Benraad, chercheuse associée à l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans, Université d’Aix-Marseille.

Fin 2001, la victoire militaire américaine est totale. Al-Qaïda est battu, les camps d’entraînements sont dispersés, les talibans sont en déroute. En 2010-2011, quand les États-Unis quittent l’Irak, Al-Qaïda en Irak est une organisation exsangue. C’est l’incapacité à avoir un projet politique durable et satisfaisant, notamment avec les populations arabes sunnites en Irak, qui va conduire à la réémergence des forces islamistes. La réintervention militaire dans la région est due à un problème politique. Elie Tenenbaum 

L’arrivée de l’État Islamique en Afghanistan est à lier au contexte sécuritaire chaotique créé par l’intervention militaire américaine. Il faut ajouter à cela qu’une partie de la jeunesse afghane a été témoin de la violence des opérations étatsuniennes et talibanes. Il y a également une grande misère sociale et un dépérissement du politique : d’ailleurs il n’y a pas d’État en Afghanistan au pouvoir actuellement. C’est pourquoi la pire des options l’emporte. La jeunesse fait le choix de l’État islamique, qui ne cesse de progresser à l’est du pays. Myriam Benraad 

Seconde partie – le focus du jour

Iran-Etats-Unis : les rendez-vous manqués de la guerre contre le djihadisme sunnite

Avant d’être frappé par la menace terroriste islamiste sunnite le 11 septembre 2001, la principale menace désignée par les Etats-Unis post-guerre froide était incarnée par la théocratie chiite iranienne, violemment anti-américaine. Cette nouvelle guerre contre le terrorisme va donner à ces deux ennemis des convergences d’intérêts, d’abord contre les talibans, puis contre Daesh. A plusieurs reprises, ces cibles communes ont offert à Washington et Téhéran des occasions de rapprochement – toutes manquées, au nom d’un désaccord idéologique de leurs rapports bilatéraux.

Avec Didier Chaudet, consultant indépendant, spécialisé sur les questions géopolitiques et sécuritaires en Asie du Sud-Ouest et en Asie Centrale post-soviétique, auteur sur Asialyst.

Les Iraniens se sont engagés aux côtés de l’Afghanistan dans les années 90 en fournissant des armes et un soutien militaire. C’est pour cela qu’ils ont été écoutés. Par la suite, l’Iran a joué le rôle du bon voisin de l’Afghanistan financièrement et sur le plan humanitaire. C’était dans son intérêt de procéder de cette façon, car l’Afghanistan représente un danger par son flux migratoire – entre 2,1 et 2,5 millions de migrants illégaux dans le pays – et par le trafic de drogue, notamment de l’héroïne, qui alimente la population iranienne. Didier Chaudet

Une émission préparée par Margaux Leridon et Mélanie Chalandon. 

Références sonores

  • Extrait de l’allocution télévisée de Joe Biden du 14 avril dernier au cours de laquelle il annonce le retrait des troupes américaines d’Afghanistan d’ici le 11 septembre prochain (France 24, 14 avril 2021)
  • Témoignage d’un étudiant ayant assisté à l’attentat sur le campus de l’université de Kaboul en novembre dernier (Euronews, 02 novembre 2020) témoignage d’un autre étudiant et de son père (TV5 Monde, 02 novembre 2020)
  • Annonce de la mort d’Abou Moussab al-Zarkaoui le 08 juin 2006 lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche (C-Span, 08 juin 2006)
  • En juin 2014, le président Hassan Rohani annonçait que l’Iran était prêt à apporter une aide militaire au sein de la grande coalition contre le terrorisme (France 24, 14 juin 2014)