Actualités, points de vue 0 comments on Une diplomatie à double levier pour un repositionnement géostratégique de l’Algérie .. par Arslan Chikhaoui

Une diplomatie à double levier pour un repositionnement géostratégique de l’Algérie .. par Arslan Chikhaoui

octobre 3, 2022

L’énergie devient le levier stratégique de l’Algérie, aussi bien pour son positionnement dans le nouvel échiquier géopolitique que pour sa politique de diversification économique nationale.

La crise politico-militaire russo-ukrainienne qui a suivi la crise pandémique de Covid-19 ainsi que la multiplication des conflits de faible intensité dans la région Afrique du Nord et Sahel font que l’Algérie dans son regain diplomatique s’appuie, notamment, sur une diplomatie à double détente énergétique et de proximité pour un positionnement stratégique dans la nouvelle reconfiguration géopolitique de la nouvelle ère qui s’ensuivra. Il est clair que cette diplomatie ne s’écarte pas de sa doctrine en matière de politique étrangère, de défense nationale et de sécurité dont les fondamentaux sont inscrits dans la déclaration de Novembre 1954 qui consacre l’Etat algérien. Incontestablement, le développement de la politique étrangère de l’Algérie continuera à s’appuyer sur ses principes fondamentaux, à savoir la défense de l’indépendance nationale, le recouvrement de l’identité nationale, le refus de toute forme d’ingérence, le refus de toute base militaire étrangère sur son sol, le rejet de la politique d’alliance et des pactes militaires, la participation active contre le sous-développement et la pauvreté, l’autodétermination, le respect de la souveraineté des Etats et la non-ingérence dans les affaires internes des Etats souverains. L’organisation à Alger du prochain sommet de la Ligue arabe, son ambition d’adhérer au club des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et sa récente candidature à un siège non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025 confirment la posture de non-alignement de l’Algérie.

Ne pas confondre politique étrangère et diplomatie

Il existe une nette distinction entre la diplomatie et la politique étrangère. Il est important de ne pas confondre ces deux concepts : la politique étrangère consiste essentiellement dans les principes, les objectifs fondamentaux, les tendances générales de l’Etat hors de ses frontières. Elle est l’expression de chaque Etat de la manière dont il exécute la synthèse de ce qui se dégage au niveau international pour défendre et faire valoir notamment à travers les organisations internationales.

La diplomatie, quant à elle, assure l’exécution du programme que le pays s’est assigné dans ce domaine, sur application méthodique et quotidienne, par le moyen de négociation ou, tant au moins de conversation, un moyen d’action de la politique étrangère. Elle est aussi l’art d’ordonner, de diriger, de pratiquer les négociations au nom d’un Etat. La diplomatie n’est pas le seul instrument de la politique étrangère. Le domaine de la diplomatie s’est vu élargi par l’inclusion, ces dernières années, de la question économique, commerciale, technique, culturelle, scientifique, sanitaire et technologique, alors que traditionnellement les auteurs ne réservaient à la diplomatie que des contacts entre Etats portant principalement sur des questions politiques. Par conséquent, il existe plusieurs types de diplomatie dont nous citons la diplomatie parlementaire, la diplomatie directe ou classique, la diplomatie ad hoc, la diplomatie du terrain, la diplomatie du dollar, la diplomatie de proximité, la diplomatie secrète, la diplomatie ouverte, la diplomatie préventive, la diplomatie multilatérale.

Dans le cadre de sa diplomatie de proximité, l’Algérie, tout en préservant son principe de non-alignement, s’engage dans des actions multilatérales ou bilatérales de pacification dans la résolution des conflits (ex : crises au Mali, en Libye et en Ukraine). Ce type de diplomatie est déployé lorsqu’apparaît un conflit opposant deux ou trois Etats faisant recours à un médiateur. Cependant, à travers sa diplomatie énergétique, elle a toujours ambitionné d’être un acteur clé dans l’approvisionnement en énergie de l’Europe. En effet, le dernier accord énergétique avec l’Italie pour l’augmentation de son approvisionnement progressivement à hauteur de 9 milliard de m3 de gaz naturel, la cessation de la fourniture du gaz naturel au Maroc issue de la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en été 2021, et la récente crise diplomatique avec l’Espagne démontre que l’énergie devient le levier stratégique de l’Algérie aussi bien pour son positionnement dans le nouvel échiquier géopolitique mais également pour sa politique de diversification économique nationale.

Le défi pour la politique étrangère algérienne post-guerre froide

La chute du mur de Berlin, le démantèlement du bloc de l’Est et la fin de la guerre froide ainsi que la crise multidimensionnelle à laquelle a été confrontée l’Algérie dès l’automne 1988 (révolte populaire d’octobre) ont constitué un défi pour sa politique étrangère, de défense et de sécurité. Les repères structurant les relations internationales sont pour la plupart tombés en désuétude, cédant la place à un schéma aux contours imprécis. C’est à ce moment que la politique étrangère de l’Algérie est entrée dans un nouveau paradigme.

Depuis la fin de l’ère bipolaire, le paradigme ayant conduit la vision de l’Algérie par rapport à son rôle sur la scène internationale continue à peser sur la vision actuelle des relations internationales. Il est vrai que l’Algérie a, depuis la fin des années 90, donné une impulsion nouvelle à sa politique étrangère en bâtissant une relation plus poussée avec les Etats-Unis d’Amérique et l’OTAN et en diversifiant ses partenariats autant stratégiques que de conjoncture. L’ouverture économique et le souhait d’attirer les investissements directs étrangers (IDE) ainsi que de créer une économie de substitution à l’économie à rente pétrolière en sont les principales motivations. La diplomatie traditionnelle se renforce progressivement par la diplomatie économique, parlementaire et de la société civile.

Toutefois, il va sans dire que l’Algérie continuera à défendre le principe des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, comme l’illustre parfaitement sa position sur la question du Sahara occidental et de la Palestine. De même qu’elle refuse toute ingérence dans les affaires internes des Etats et s’attache au règlement pacifique des conflits, comme en témoigne, par exemple, son refus de soutenir la guerre menée par procuration (proxy war) en Libye, sa non-participation par ses troupes à une force d’intervention militaire au Mali, en Syrie et au Yémen pour contenir la menace croissante des organisations extrémistes violentes (VEO) et plus récemment la non-implication dans la crise politique interne de la Tunisie ou de la crise politico-militaire russo-ukrainienne.

Une realpolitik d’intérêts dénuée de tout dogme idéologique

Il semble aujourd’hui que l’Algérie s’achemine vers une nouvelle ère où elle tente de s’arrimer au contexte nouveau mondial. Elle l’a exprimé par quelques signaux à la communauté internationale comme, par exemple, son adhésion au dialogue méditerranéen de l’OTAN qui marque un tournant dans les rapports de l’Algérie avec l’Occident et son appel à la résolution des conflits de faible intensité (Libye, Mali, etc.) par la voie du dialogue politique inclusif et d’offrir ses bons offices de facilitateur au regard de son expérience et expertise dans le domaine (Iran-Irak, Iran-USA, Ethiopie-Erythrée, etc.) Par voie de conséquence, l’Algérie s’acheminerait vers une realpolitik d’intérêts dénuée de tout dogme idéologique.

Avec sa réinsertion progressive sur la scène internationale, l’Algérie s’efforce de renforcer sa crédibilité dans un contexte régional et international en mutation profonde. Cette démarche a commencé, entre autres, par son adhésion au dialogue méditerranéen de l’OTAN, par la signature d’un accord d’association avec l’Union européenne qu’elle souhaite revisiter et par sa participation au processus de négociations en cours pour son adhésion éventuelle à l’OMC.

Au niveau multilatéral, l’Algérie s’appuie sur des plateformes privilégiées pour activer à l’échelle régionale et sous régionale. C’est ainsi qu’elle est :

Membre active de l’Union africaineMembre, depuis 2000 du dialogue méditerranéen de l’OTAN et participe ainsi à plusieurs exercices communs ;Partie prenante au cadre de dialogue et de coopération des 5+5 de la Méditerranée occidentaleMembre fondateur du Global Counter Terrorism Forum lancé en septembre 2011 à New YorkPartie prenante du comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) créé en 2010 et basé à Tamanrasset (sud de l’Algérie) pour lutter contre le terrorisme et le grand banditisme dans la zone sahélo-sahariennePartie prenante de l’initiative pansahélienne de 2002, devenue Transsaharan Counter Terrorism Initiative en 2005Le siège du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT)Le siège d’Afripol.

Au plan bilatéral, l’Algérie consolide, surtout depuis l’avènement de la pandémie de Covid-19, ses relations avec ses alliés stratégiques, à savoir la Chine et la Russie. Toutefois, elle continue de structurer ses liens à dominante économique avec l’Europe, à construire un partenariat stratégique avec les Etats Unis d’Amérique et à développer ses relations de coopération et de bon voisinage dans la zone d’intérêt commun méditerranéenne et qui doivent surtout se démarquer de tout «paternalisme». Toutefois, l’Algérie demeure profondément attachée à ses principes doctrinaux matérialisés par le fait que malgré un contexte d’insécurité permanent à ses frontières, elle continue à s’interdire de prendre part à toute intervention militaire en dehors de son territoire national mais reste très active dans la coopération régionale et internationale en matière, notamment, de lutte contre le terrorisme, le narcotrafic, le trafic humain, l’émigration clandestine et le banditisme transnational.

Conclusion

Ce regain de la dynamique diplomatique engagée par l’Algérie dénote sa volonté de se repositionner sur la scène internationale comme partenaire clé dans la région, sans pour autant remettre en cause les fondamentaux de sa politique étrangère, de défense et de sécurité face à de nouveaux acteurs qui sont incontestablement en train de bousculer l’ordre établi avec l’avènement d’un monde multipolaire.

Les bouleversements auxquels la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), en particulier, fait face présentement et la redistribution des rôles dans le cadre d’une recomposition géopolitique et géoéconomique de la région poussent nécessairement l’Algérie à revisiter et à afficher sa stratégie de positionnement.

A défaut d’un alignement systématique qui serait synonyme d’un reniement des principes doctrinaux sur lesquels l’Algérie a bâti, depuis son indépendance, sa politique étrangère, ou d’une opposition intransigeante qui l’isolerait, l’Algérie semble opter de plus en plus pour une politique d’intérêts non dogmatique avec comme sous bassement le soutien indéfectible des aspirations des peuples et l’opposition à toute ingérence étrangère sous quelque forme que ce soit.

En somme, malgré cette ouverture engagée qui se poursuivra certainement avec plus d’acuité dans le cadre d’une intégration régionale progressive et d’une politique de voisinage de convergence, le paradigme de la politique étrangère de l’Algérie demeurera irrévocablement tributaire de ses principes d’autodétermination, de respect de la souveraineté des Etats et de la non-ingérence dans les affaires internes des Etats souverains.

Dr. Arslan Chikhaoui, Expert en géopolitique

Membre du conseil d’experts du forum économique mondial (WEF-Davos) et partie prenante dans divers groupes de travail ‘Track 2’ du système des Nations unies (UNSCR 1540)

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Royaume-Uni : Après Boris Johnson, une nouvelle Première ministre toujours aussi hostile aux migrants

La très libérale Liz Truss est devenue mardi la nouvelle Première ministre britannique, succédant à Boris Johnson. En termes de gestion des arrivées de migrants via la Manche et d’accueil des demandeurs d’asile au Royaume-Uni, elle devrait perpétuer la politique ferme de son prédécesseur.

Au Royaume-Uni, la relève de Boris Johnson, père du dispositif d’expulsion des migrants vers le Rwanda, est assurée. La très libérale Liz Truss est devenue ce mardi 6 septembre la troisième femme à diriger le gouvernement britannique, après Margaret Thatcher et Theresa May, au terme d’une campagne très à droite.

La nouvelle Première ministre britannique, 47 ans, qui a promis de gouverner « comme une conservatrice », s’est notamment démarquée de ses adversaires sur les baisses d’impôt. Elle va entrer au 10 Downing Street dans un contexte économique et social explosif, marqué par une inflation qui dépasse les 10%, une hausse exorbitante des factures d’énergie prévue à l’automne et des grèves qui s’étendent.

Mais un autre sujet brûlant attend Liz Truss : celui des arrivées irrégulières de migrants par la Manche, sans cesse plus nombreuses. Sur ce dossier, la quadragénaire ne devrait pas se départir de la politique menée par son prédécesseur.

Farouche partisane de l’accord avec le Rwanda
Liz Truss a d’ailleurs promis, non seulement de poursuivre, mais de mettre les bouchées doubles en ce qui concerne la mesure phare – mais toujours au point mort – de l’ancien gouvernement contre l’immigration illégale : les expulsions de migrants vers le Rwanda.

Preuve de son zèle sur le sujet : durant l’été, Liz Truss, alors secrétaire d’État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, avait été accusée d’avoir sciemment retardé la publication d’un rapport sur les droits de l’Homme, qui comportait des critiques sur la situation au Rwanda, afin de ne pas mettre en péril cet accord.

>> À (re)lire : Royaume-Uni : quand les autorités sous-traitent le sauvetage de migrants à des sociétés privées

La justice britannique a commencé lundi à examiner les recours déposés par des associations devant la Haute-Cour de Londres contre ce projet hautement controversé. Espérant lutter contre ces traversées à bord de petites embarcations en constante augmentation et réaliser l’une des promesses du Brexit en luttant contre l’immigration clandestine, le gouvernement conservateur a conclu en avril un accord avec le Rwanda.

Ce dispositif d’expulsion avait ensuite été validé par les tribunaux britanniques qui avaient débouté des associations s’y opposant. Mais le 14 juin, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) avait empêché in extremis le décollage du premier vol à destination de Kigali, estimant que la justice britannique devait en examiner la légalité dans le détail.

Suite à ce revers, le gouvernement, déterminé à avoir les mains libres en matière d’immigration, avait présenté au Parlement un projet de loi « Bill of Rights » (déclaration des droits) permettant d’outrepasser cette juridiction veillant au respect de la Convention européenne des droits de l’Homme.

La très libérale Liz Truss est devenue mardi la nouvelle Première ministre britannique, succédant à Boris Johnson. En termes de gestion des arrivées de migrants via la Manche et d’accueil des demandeurs d’asile au Royaume-Uni, elle devrait perpétuer la politique ferme de son prédécesseur.

Au Royaume-Uni, la relève de Boris Johnson, père du dispositif d’expulsion des migrants vers le Rwanda, est assurée. La très libérale Liz Truss est devenue ce mardi 6 septembre la troisième femme à diriger le gouvernement britannique, après Margaret Thatcher et Theresa May, au terme d’une campagne très à droite.

La nouvelle Première ministre britannique, 47 ans, qui a promis de gouverner « comme une conservatrice », s’est notamment démarquée de ses adversaires sur les baisses d’impôt. Elle va entrer au 10 Downing Street dans un contexte économique et social explosif, marqué par une inflation qui dépasse les 10%, une hausse exorbitante des factures d’énergie prévue à l’automne et des grèves qui s’étendent.

Mais un autre sujet brûlant attend Liz Truss : celui des arrivées irrégulières de migrants par la Manche, sans cesse plus nombreuses. Sur ce dossier, la quadragénaire ne devrait pas se départir de la politique menée par son prédécesseur.

Farouche partisane de l’accord avec le Rwanda
Liz Truss a d’ailleurs promis, non seulement de poursuivre, mais de mettre les bouchées doubles en ce qui concerne la mesure phare – mais toujours au point mort – de l’ancien gouvernement contre l’immigration illégale : les expulsions de migrants vers le Rwanda.

Preuve de son zèle sur le sujet : durant l’été, Liz Truss, alors secrétaire d’État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, avait été accusée d’avoir sciemment retardé la publication d’un rapport sur les droits de l’Homme, qui comportait des critiques sur la situation au Rwanda, afin de ne pas mettre en péril cet accord.

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La justice britannique a commencé lundi à examiner les recours déposés par des associations devant la Haute-Cour de Londres contre ce projet hautement controversé. Espérant lutter contre ces traversées à bord de petites embarcations en constante augmentation et réaliser l’une des promesses du Brexit en luttant contre l’immigration clandestine, le gouvernement conservateur a conclu en avril un accord avec le Rwanda.

Ce dispositif d’expulsion avait ensuite été validé par les tribunaux britanniques qui avaient débouté des associations s’y opposant. Mais le 14 juin, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) avait empêché in extremis le décollage du premier vol à destination de Kigali, estimant que la justice britannique devait en examiner la légalité dans le détail.

Suite à ce revers, le gouvernement, déterminé à avoir les mains libres en matière d’immigration, avait présenté au Parlement un projet de loi « Bill of Rights » (déclaration des droits) permettant d’outrepasser cette juridiction veillant au respect de la Convention européenne des droits de l’Homme.
loi qui ferait en sorte que le gouvernement puisse à l’avenir ignorer ce type d’injonctions provisoires de la CEDH. La « Bill of Rights » prévoit par ailleurs de faciliter l’expulsion des condamnés étrangers, en limitant leur possibilité de faire prévaloir leur droit à la vie familiale sur la sécurité publique. Autant de mesures auxquelles Liz Truss est favorable.

La Première ministre entend également chercher d’autres pays qui accepteraient de prendre, à la place du Royaume-Uni, ces candidats à l’asile indésirables.

Suella Braverman promet de sévir contre « les fraudes du système »
Sur la même ligne dure, Suella Braverman, conseillère juridique du gouvernement et initialement candidate au poste de Premier ministre, accède quant à elle au ministère de l’Intérieur, en remplacement de Priti Patel. C’est cette « pro-Brexit pure souche », comme elle se présente, qui héritera, en première ligne, du dossier des milliers de migrants arrivant sur les côtes britanniques.

Fille d’un immigré d’origine indienne au Royaume-Uni, elle a fait vœu, elle aussi, de sévir. Lorsqu’elle était candidate pour la fonction suprême, elle s’était présentée comme « la seule capable d’arrêter les petits bateaux » de migrants qui accostent sur les côtes anglaises.

En mars dernier, lors d’un débat télévisé, Suella Braverman avait plaidé pour un renforcement des contrôles de sécurité visant tous ceux qui essaient d’entrer dans le pays. Il y a eu « des tentatives de falsifications de documents aux frontières et de frauder le système pour entrer illégalement », avait-elle affirmé.

« Nous avons un bilan dont je suis très fière », avait-elle par ailleurs déclaré, en référence à la politique migratoire de l’île qu’elle semble juger généreuse. « Que cela soit les Afghans, les Syriens, ou même les citoyens de Hong Kong, nous avons relogé et accueilli plus de 25 000 réfugiés depuis 2015. »

>> À (re)lire : Royaume-Uni : la détresse psychologique des demandeurs d’asile menacés d’expulsion vers le Rwanda

Des chiffres très loin de la réalité des arrivées dans le pays : rien qu’en 2021, 28 000 exilés ont traversé la Manche. En 2022, les arrivées ont déjà quasiment atteint ce record, malgré les mesures dissuasives inlassablement imaginées par les autorités. Selon un récent rapport parlementaire britannique, le total cette année pourrait atteindre 60 000.

Une fois arrivés sur ce territoire tant convoité, les migrants se trouvent confrontés à un système d’accueil complexe et opaque, voire déshumanisant. Au cours du processus de demande d’asile, nombreux sont ceux qui se retrouvent laissés dans l’incertitude, trimballés d’hôtel en hôtel à travers le pays, sans souvent être informés de leurs déplacements avant le dernier moment, avait constaté InfoMigrants au mois d’avril.

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Sommet de l’OCS: Poutine et Xi affichent leur solidarité face aux Occidentaux

Les présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine ont affiché ce jeudi leur volonté de se soutenir et de renforcer leurs liens en pleine crise avec les Occidentaux, lors de leur première rencontre depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.


C’était l’événement le plus attendu du sommet, et il n’a pas déçu. Vladimir Poutine et Xi Jinping se sont rencontrés en marge d’un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Samarcande, en Ouzbékistan, au moment où les relations entre leurs pays et les États-Unis sont fortement tendues. Dans ce contexte, le rapprochement entre Pékin et Moscou, dont les relations ne sont pas exemptes de frictions, fait figure de front face à des États-Unis qu’ils jugent hostiles à leurs intérêts.

« La Chine est disposée à travailler avec la Russie pour assumer leur responsabilité de grandes puissances, jouer un rôle de premier plan et injecter de la stabilité et de l’énergie positive dans un monde parcouru par le chaos », a déclaré Xi Jinping au début de l’entretien retransmis en direct.

Selon la télévision d’État chinoise, Xi Jinping a également dit à Vladimir Poutine que la Chine était prête à « travailler avec la Russie à un soutien ferme et mutuel sur les questions liées aux intérêts fondamentaux de chacun et approfondir la coopération ». Poutine, de son côté, a dénoncé les tentatives occidentales de « créer un monde unipolaire », qui ont « récemment pris une forme absolument laide et sont totalement inacceptables », visant clairement les États-Unis.

« Nous expliquerons en détail notre position » sur l’Ukraine
Leur précédente rencontre remontait à février dernier, lorsque le président russe s’était rendu aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin. Ils avaient alors proclamé leur amitié « sans limite ». S’il a salué jeudi la « position équilibrée » de Xi Jinping sur l’Ukraine, le chef de l’État russe a aussi dit « comprendre [ses] questions et [ses] inquiétudes » à ce sujet. « Nous expliquerons en détail notre position », a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

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Pékin n’a ni appuyé, ni critiqué publiquement l’invasion russe, tout en exprimant plusieurs fois son soutien à Moscou face aux sanctions occidentales.

À quelques semaines du congrès du Parti communiste, au cours duquel il va briguer un nouveau mandat, Xi Jinping espère renforcer sa stature de dirigeant de premier plan. Vladimir Poutine, lui, veut montrer que la Russie n’est pas isolée malgré les sanctions occidentales et alors que son offensive en Ukraine marque le pas.

Une patrouille russe et chinoise dans le Pacifique
Jeudi, il s’est entretenu avec les présidents du Kirghizstan, du Turkménistan et le président iranien, qui lui a certifié que les sanctions qui les frappent ne feront que renforcer leurs relations. Ce vendredi, le président russe doit aussi s’entretenir avec le Premier ministre indien, le président turc et le président azerbaïdjanais, en pleine période d’accrochages sanglants avec l’Arménie et alors que la Russie se voit comme un médiateur entre les deux ex-républiques soviétiques. Selon la télévision étatique chinoise, Xi Jinping devait également avoir des discussions avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, le principal allié de la Russie.

Comme pour signaler leur rapprochement face aux tensions avec les Occidentaux, des navires russes et chinois ont effectué jeudi une patrouille commune dans l’océan Pacifique afin de « renforcer leur coopération maritime », a déclaré le ministère russe de la Défense. Vladimir Poutine a d’ailleurs réitéré le soutien de Moscou à Pékin au sujet de Taïwan, où des visites de responsables américains ces dernières semaines ont suscité l’ire de la Chine, condamnant une « provocation ».

(Avec AFP)

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Arselan Chikhaoui, expert en géopolitique : «L’Algérie, un acteur clé de la réconciliation interarabe»

«Le dialogue et la réconciliation politique inclusive sont les voies qui seront prônées par l’Algérie à l’occasion du prochain Sommet, à Alger, de la Ligue Arabe », estime Arselan Chikhaoui, expert en géopolitique. «L’Algérie demeure incontestablement un acteur clé dans les processus de réconciliation et de stabilité compte tenu de son expertise avérée à travers les cinquante dernières années» a-t-il en effet insisté dans une déclaration à El-Moudjahid. Et d’ajouter : «Il est clair aussi que l’Algérie va continuer à militer pour la résolution de toutes crises et conflits quelle que soit leur intensité dans la région du Monde Arabe ou dans d’autres régions par des solutions politique». Selon lui, les principaux sujets qui seront examinés à l’occasion de la prochaine réunion de la Ligue arabe portent notamment sur «la question de la résolution des conflits de faible intensité en Libye, au Yémen, la question Palestinienne, le dossier du Sahara Occidental, le dossier sensible de voisinage lié au Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne, le dossier irakien, l’appui au processus de paix durable en Ukraine du groupe de contact arabe». Notre interlocuteur évoque en outre le volet de la coopération de la Ligue arabe avec l’ONU, qui sera passée en revue lors du prochain Sommet, et ce, compte tenu, analyse M. Chikhaoui, «des effets de la crise politico-militaire russo-ukrainienne». Il a également mis l’accent sur l’un des points fondamentaux qui sera certainement retenu à l’ordre du jour, à savoir la réforme institutionnelle de la Ligue arabe en vue, dit-il, «de son adaptation au nouveau contexte géopolitique qui est en train d’émerger».
Au vu de cette feuille de route étoffée qui fera l’objet de concertation approfondie lors du prochain Sommet arabe, l’expert Chikhaoui se dit convaincu que cette réunion du 1er novembre prochain «sera le moteur de la nouvelle dynamique de la Ligue arabe qui est incontestablement à la croisée des chemins». Il estime que la décision récente de la Syrie de différer son retour à la Ligue arabe «contribue à éviter les malentendus et à faire évoluer le processus de sérénité dont la Ligue arabe a besoin pour se projettera. Le prochain Sommet arabe à Alger est à double symbolique», poursuit notre interlocuteur, expliquant que l’événement correspond à la célébration du 68e anniversaire du déclenchement de la Révolution contre la colonisation française et également le 44e anniversaire de la déclaration d’Alger du 15 Novembre 1988 par l’OLP retenue par l’Etat de Palestine comme sa déclaration d’indépendance. «Deux dates symboles qui marquent la constance de la position de l’Algérie à l’autodétermination et à l’indépendance des peuples» a t-il rappelé. A ce titre, l’expert souligne «qu’à l’heure de la reconfiguration des alliances géopolitiques suite à la crise politico-militaire russo-ukrainienne et la crise sanitaire de la Covid-19, avec le développement progressif d’un monde multipolaire, l’Algérie réaffirme clairement ses appartenances géographiques et définit ses aires d’intérêts géoéconomiques et stratégiques, et par la même affiche clairement ses positions de principe qui demeurent immuables par rapport au respect de la volonté des peuples d’accéder à leur autodétermination et à leur indépendance». C’est ainsi le cas de la résolution des questions de la Palestine et du Sahara occidental, a t-il précisé. «Face aux nouveaux défis d’une région en pleine mutation, des enjeux de sécurité, d’intégration et de convergence régionales, l’Algérie est, sans aucun doute, dans une phase d’adaptation de sa doctrine en matière de politique étrangère pour son positionnement stratégique sur la scène internationale.C’est dans un esprit de realpolitik que l’Algérie est en train, aujourd’hui, de s’arrimer aux espaces géopolitiques», a t-il conclu.

Karim A.

Karim AoudiaJournaliste

13-09-2022

Actualités, points de vue 0 comments on Israël rappelle le chef de son bureau de liaison à Rabat

Israël rappelle le chef de son bureau de liaison à Rabat

Par Khalil Ibrahimi le 06/09/2022 à 10h02 (mise à jour le 06/09/2022 à 10h33)

Le ministère israélien des Affaires étrangères a décidé, ce mardi 6 septembre 2022, de rappeler le chef de son bureau de liaison à Rabat, David Govrin, sur fond d’un scandale de harcèlement sexuel, de dissimulation de cadeaux et de népotisme.

AA
Le scandale des soupçons de prévarication au sein du bureau de liaison de Tel Aviv à Rabat prend de plus en plus d’ampleur. D’après de nombreux médias israéliens, dont le très sérieux Haaretz, ou encore Jerusalem Post, le ministère des Affaires étrangères de l’Etat hébreu a décidé, ce mardi 6 septembre 2022, de rappeler le chef de ce bureau au Maroc, David Govrin. Ceci, suite à des allégations de harcèlement sexuel et de conflits internes au sein de cette représentation diplomatique.

David Govrin est également soupçonné d’avoir omis de signaler un précieux cadeau reçu de la famille royale marocaine et d’avoir permis à une connaissance à lui d’organiser des événements diplomatiques alors qu’elle n’occupe aucun poste au sein du bureau de liaison.

Harcèlement, conflits internes… Tel-Aviv enquête sur des soupçons d’irrégularités au bureau de liaison de Rabat

Toujours d’après Haaretz, le ministère des Affaires étrangères d’Israël a confirmé avoir ouvert une enquête à l’endroit de Govrin il y a quelques semaines. De hauts fonctionnaires au sein dudit ministère seraient également impliqués dans les méfaits précités.

Pour rappel, David Govrin a occupé une série de postes au ministère des Affaires étrangères liés au Moyen-Orient et a officié en tant qu’ambassadeur d’Israël en Égypte. Il a été nommé à son poste au Maroc en février 2021, suite à la reprise des relations diplomatiques entre Rabat et Tel Aviv.

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Omar 6 September 2022 13 h 18 min
Voilà un etat qui se respecte…
Répondre

Driss 6 September 2022 12 h 57 min
Le titre est mal choisi !
Répondre

Benazzouz 6 September 2022 13 h 58 min
Très mal choisi, il fais penser à une brouille diplomatique

houssa 6 September 2022 13 h 43 min
Absolument!!!!

MOUNIR the MOROCCAN 6 September 2022 12 h 31 min
on perd un ami.
Répondre

Dida 6 September 2022 10 h 56 min
Casher sais pas chers
Répondre
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Actualités, points de vue 0 comments on En marge du Sommet Japon Afrique à Tunis : Les nouvelles priorités de la politique extérieure .. Par Kamel Ben younes

En marge du Sommet Japon Afrique à Tunis : Les nouvelles priorités de la politique extérieure .. Par Kamel Ben younes

* Comment éviter une nouvelle crise inter arabe ou inter Maghrebine ?

Par Kamel Ben younes


Sans s’arrêter sur les détails, la 8ème conférence Japon Afrique organisée à Tunis était une occasion pour revoir les priorités de la politique extérieure et de coopération internationale de la Tunisie.

Des centaines de représentants des secteurs privé et public au Japon et en Afrique avaient l’occasion de prendre contact et de discuter des projets concrèts d’investissement mixte ou triangulaire.
Des centres d’études indépendants, des ONG indépendantes ainsi que l ‘UTICA avaient organisé des conférences avant le sommet des chefs d’ États et des officiels..

Accord et projets concrets

Dans certains cas il y avait des séances de travail elargies et des workshops professionnels ainsi que des cérémonies de signatures « d’accpphh mords » ou de « protocoles » de coopération…

Certainement il y avait du concret, même si les « lacunes » étaient nombreuses, dont le manque de concertation entre les « grands décideurs » économiques et politiques nationaux et régionaux.
Ces concertations auraient encouragé les 3 milles entreprises qui avaient assisté au Ticad 6 à se déplacer en Tunisie pour le Ticad 8.
Le niveau des chefs des missions aurait pu être plus élevé, notamment pour certains pays comme le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Algérie, l’Éthiopie…
Le boycott par Rabat n’était oas prévu. et Tunis pouvait l’ eviter si les diplomates et les leaders politiques avaient mieux géré le dossier du Front Polizario.
Depuis 1995 l’expresident du Polizario et ses condeiilers avaient assisté à Tunis dans le sommet africain et des reunions de l’ONU. Mais il n’ont jamais eu droit au statut de « chef d’état » ou de représentants d’états souverains, tout simplement car ils ne le sont pas. L’ ONU n’a jamais reconnu le Front Polizario comme « etat indépendant » même si ses représentants sont invités avec le statut d' »observateurs » à Bruxelles, Genève et New-York…
Toutefois cette « gaffe diplomatique » pourrait être « corrigée » immédiatement entre diplomates et hauts responsables à Tunis et à Rabat.

Une délégation à Rabat

Il faudrait commencer par envoyer une délégation à Rabat
présidée par la cheffe du gouvernement ou un grand conseiller er à Carthage.
Les conseillers sécuritaires, militaires et diplomatiques de la présidence pourraient faire partie de la délégation.
C’est très sérieux.
Il faudrait maîtriser l’incident de vendredi dernier et relancer la « coopération stratégique et historique  » entre la Tunisie et le Maroc tout en revalorisant le partenariat entre Tunis et Alger.
L’Algérie et le Maroc étaient depuis la période coloniale des pays frères, amis et alliés à la Tunisie et son agenda.
Nul n’a intérêt aujourd’hui de les transformer en « ennemis ».
La politique étrangère réussit n’est autre que la bonne convergence d’intérêt et la bonne gestion de la politique étrangère et de coopération internationale.
Certes, les accidents et les crises peuvent avoir lieu.
Mais il faut savoir kes les gérer dans le calme, avec pragmatisme et efficacité.
Pour le cas des pays voisins, comme le Maroc et l’Algérie, le carnet d’adresse des patriotes tunisiens est riche.

La diplomatie parallèle

Des centaines de diplomates, des hommes d’affaires, des intellectuels et représentants de la société civile seraient prêts à  » agir immédiatement » pour atténuer les impacts néfastes de cette crise, et éviter de la voir se transformer en  » un nouveau conflit inter arabe et inter maghrebin durable »..
Certains « lobbies internationaux » essaient depuis longtemps à impliquer la région du « Grand Maghreb » ainsi que les pays du Sahel et du Sahara africain dans des « guerres par procuration » et des « conflits » similaires à ceux du Moyen Orient, du Golfe et de l’Asie Centrale « et du » Sud Est ».
Tunis avait réussi grâce à sa politique étrangère « classique », de « non ingérence », à empêcher l’extension des conflits de l’Est du Monde arabo Musulman à son Ouest « .
Ce n’est pas en ce moment qu’il faudrait changer de stratégie.
Certes il faur revoir les priorités de la politique internationale du pays.
Mais la nouvelle réflexion devrait être lancée dans le cadre du respect des valeurs et principes internationaux, dont le « non alignement », lorsque des pays amis, ou « frères », sont en guerre ou subissent des » pressions  » pour les impliquer dans de nouveaux » conflits politico militaires ».

« Diviser pour reigner  »

Certaines puissances « neo coloniales » souhaiteraient vendre plus d’armes et relancer leurs stratégies du 20eme siècle : « Diviser pour reigner ».

Depuis la fin de de la 2ème guerre mondiale, les pays arabo africains et du « Tiers-Monde » sont victimes de » guerres d’usures ».
Les gouvernements des pays » dits indépendants « , dont les pays africains, ne cessent de faire des » concessions  » aux » grands décideurs du monde « , même si le coût est très élevé économiquement et militairement.
Il faudrait en finir et réaffirmer la volonté d’indépendance économique, militaire et politique.
Que faire ?
Il faut commencer par faire le suivi des travaux des conférences multilatérales, dont celui du TICAD 8, de l’Union Africaine et des pays « non alignés »..
C’est un processus à « moyen et long terme « . Mais il faut commencer.
La réunion du TICAD 8 à Tunis n’est qu’un début. Il faut continuer à diversifier ses partenaires régionaux et internationaux.
Mais il faut surtout éviter de tomber dabs dans le « piège » des campagnes de propagande médiatiques, politiques contre Rabat, Alger ou autres allié regional et international…

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Les exercices conjoints entre l’Algérie et la Russie visent-ils le Maroc?

Les exercices conjoints entre l’Algérie et la Russie visent-ils le Maroc?
Yasmine Saih
mercredi 10 août 2022 – 21:00
L’opération « Bouclier du désert » entre l’Algérie et la Russie a été confirmée par Moscou. Il s’agira d’exercices militaires conjoints qui auront lieu en novembre à quelques kilomètres de la frontière marocaine.

Dans une nouvelle manifestation d’hostilité envers le Maroc, le voisin de l’Est s’est engagé avec son principal fournisseur d’armes pour effectuer des exercices militaires. Ce sont 80 soldats russes qui se rendront dans la région de Béchar, 3ème région militaire algérienne, non loin de la frontière marocaine.

Ce choix du lieu pour effectuer ces exercices conjoints n’est pas innocent, puisqu’il s’agit de la région militaire où officiait l’actuel général corps d’armée, Said Chengriha pendant de nombreuses années. Ce dernier était en charge de la préparation des troupes à d’éventuelles attaques contre le Royaume.

L’idée de faire venir des soldats russes sur place pour effectuer des exercices conjoints, à Hammaguir, soit à seulement 50 kilomètres de la frontière marocaine est la dernière forme de provocation qui matérialise les initiatives belliqueuses de l’Algérie vis-à-vis du Maroc.

L’opération militaire intervient après la fin des exercices conjoints entre les Etats-Unis et le Maroc dans le cadre de l’African Lion qui a connu aussi la participation de plusieurs alliés de Washington en Afrique et ailleurs.

Le thème de l’exercice russo-algérien porte sur les actions tactiques pour rechercher, détecter et neutraliser les groupes armés illégaux. Selon le programme, des manœuvres ont également prévu avec les armées du Pakistan, d’Egypte, du Kazakhstan.

Selon le communiqué, les exercices impliqueront des éléments des brigades « motostrelki », l’infanterie mécanisée du Caucase russe. Le motostrelki est une partie importante des forces armées russes qui utilise des véhicules BMP, que l’Algérie a également achetés. Le pays aurait récemment acquis une centaine de BMP-3, le dernier modèle et aurait modernisé ses BMP-1 et BMP-2.

Le choix de l’annonce de la confirmation de ces exercices coïncide avec tournée africaine du secrétaire d’État Antony Blinken, tandis que l’annonce initiale avait été faite par le ministère russe de la Défense peu après le début de la guerre en Ukraine et peu après la visite de Blinken au Maroc puis en Algérie.

« Le moment choisi pour cette annonce suggère une intention de la part des gouvernements algérien et russe de défier les États-Unis et leurs alliés dans la région », indique le média espagnol Atalayar.

Ce rapprochement de l’Algérie avec la Russie intervient dans un contexte géopolitique où l’Algérie est de plus en plus isolée sur la scène internationale. Le pays nourrit l’ambition de se positionner sur l’échiquier mondial en se rapprochant d’une puissance comme la Russie, en faisant revivre l’idée des deux blocs occidental et soviétique de la période de la guerre froide, et dans laquelle le Maroc serait l’allié de Washington et l’Algérie celle de Moscou.

Sauf que dans les faits, la Russie reste distante et ne s’ingère pas dans le conflit qui oppose l’Algérie au Maroc, en adoptant une démarche prudente et en soignant ses intérêts avec Rabat. Et pour l’Algérie, elle adopte une position mi-figue mi-raisin, en laissant croire qu’il y a alliance avec l’Algérie, mais en ne s’imposant principalement qu’en termes de fournisseur d’armes et c’est dans ce cadre que les exercices conjoints seront organisés.

« L’Algérie est un acteur particulièrement opaque lorsqu’il s’agit de ses forces armées, mais sa collaboration militaire avec Moscou est notoire. L’industrie de l’armement russe a toujours été le principal fournisseur d’Alger, qui ne cherche qu’occasionnellement d’autres fournisseurs, la France remplissant régulièrement ce rôle », ajoute le média ibérique.

Les contacts avec la Russie et l’Algérie se sont renforcés ces derniers mois, surtout à l’initiative d’Alger qui a rapidement organisé une visite de son chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra au lendemain d’une visite du secrétaire d’Etat Antony Blinken et sa rencontre avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

En outre, l’Algérie compte sur le soutien de la Russie pour appuyer sa candidature pour rejoindre le groupe des Brics, un groupe économique et politique composé de la Russie, de la Chine, de l’Inde, du Brésil et de l’Afrique du Sud.

Moscou et Alger ont récemment renouvelé leur partenariat stratégique dans plusieurs domaines, dont un renforcement souhaité de leur coopération dans le domaine énergétique étant tous les deux des pays producteurs d’hydrocarbures.

Algérie Exercices militaires Russie
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par Taboola
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Actualités, points de vue 0 comments on Tunisie : La politique étrangère en periode de transition : neutralité et risques .. Par Kamel Ben younes

Tunisie : La politique étrangère en periode de transition : neutralité et risques .. Par Kamel Ben younes

Malgré les campagnes médiatiques internationales avant et après le  » référendum » du 25 juillet, contre le processus politique du gouvernement et du chef de l’etat , la politique étrangère de Kaies reste sa « carte gagnante ».
Certes, le gouvernement a été violemment critique par de hauts responsables américains européens et du G7 depuis le « coup de force » du 25 juillet 2021″.

Les pressions étaient multiples pour « encourager » l’equipe du chef de l’etat à respecter « les acquis politiques et démocratiques », dont la liberté d’expression, la séparation des pouvoirs, les élections libres le dialogue national inclusif et la coopération avec la société civile et les partis politiques.
Le résultat était  » la carte de route » annoncée en septembre dernier : une consultation électronique en décembre, un référendum le 25 juillet sur un projet de constitution et des élections en decembre prochain.

« Affaiblir les integristes et les syndicats  »

Les reactions en Tunisie et dans les capitales étaient contradictoires : des « oui.. mais », des « non.. mais » ainsi que des appels à « l’inclusion » et au « retour au processus démocratique et parlementaire »…
Certains leaders politiques et syndicalistes avaient mal compris les « reserves » et « critiques » annoncées par les parlementaires et diplomates americains et européens.
La « colère » des grands décideurs à Paris, Bruxelles, Berlin et Washington a été surestimé.
Les chefs de l’opposition tunisienne n’avaient pas compris depuis le 25 juillet 2021 que les « grands décideurs politiques et sécuritaires » nationaux et internationaux étaient pour « un changement sérieux » du système politique de la Tunisie « paralysée à cause des conflits de pouvoir » entre les présidents du parlement, du gouvernement et del’etat d’un côté, entre le parlement et le pouvoir executif de l’autre.
Il y avait un « consensus » entre les « amis de la Tunisie » et des leaders tunisiens : il fallait finir avec ce « conflit d’intérêts », renforcer le rôle d’arbitre de l’armée et du palais de carthage, tout en assurant le maintien de la sécurité et du processus démocratique et parlementaire.
Il y avait également un choix très clair :il faut limiter l’ingérence des leaders des syndicats et de « l’ Islam politique », dont Rached Ghannouchi, dans la gestion des principaux dossiers politiques, diplomatiques et securiraires de l’etat.
Toutefois, il était prévu d’annoncer des elections parlementaires anticipées et réduire immédiatement le rôle de L’UGTT, de la Nahdha et des partis politiques…
Ce n’était pas le cas…
La situation politico sécuritaire s’est compliquée..
L’amalgame se généralise.
Tout le monde n’est pas satisfait : Kaies et ses alliés n’avaient pas réussi à écarter leurs « adversaires » ni à créer un  » front révolutionnaire » capable de présenter des alternatives sérieuses aux problèmes socio économiques, sécuritaires et politiques.
Les alliés régionaux et internationaux du gouvernement ne sont pas contents non plus. Certains l’accusent à travers leurs médias et diplomates de s’orienter vers les « ennemis des pays démocratique » dont la Chine, la Russie, l’Iran…
D’autres présentent des « réserves » sur la politique étrangère de Kaies Seaied, notamment à cause de son rapprochement avec Alger etvMoscou ou Abou Dhabi et Le Caire, y compris quand il s’agit des conlits en Libye, en Ukraine ou au Sahara occidental..

Le président « le plus coopérant »

Toutefois un train peut cacher un autre.
Les commentaires, les suggestions et les critiques des capitales et médias occidentaux ne signifient pas une « rupture » diplomatique et sécuritaire avec Carthage.
Elles sont plutôt des « conseils » présentés à un gouvernement d’un pays ami », afin de l’aider à affaiblir « le danger de l’islam politique », des syndicats et des partis « populistes » et  » retrogrades » dont celui de Abir Moussi  » ,le Parti Libre Destourien »,qui défend encore les politiques des ex présidents Habib Bourguiba ( 1956_ 1987)et Zine El Abidine Ben Ali (1987_2011).
Malgré les déclarations « musclées » en Eurooe et à Washington crutiquant « les dérives sécuritaires » de Carthage, de grands décideurs occidentaux considèrent Kaies Seaied « le président le plus coopérant » dans certains dossiers securiraires et geo stratégiques dont ceux de la migration clandestine , la lutte contre le terrorisme et la « neutralité » dans les conflits regionaux et les  » nouvelles guerres par pricuration » en Libye, en Afrique sub saharienne et au « Grand Moyen Orient »..
La Tunisie n’est plus un acteur influent dans certains dossiers, dont ceux de la Libye et du conflit Algero Marocain, mais cette « neutralité » est plutôt bien vue par certaines capiltales internationales et regionales…
Pour les décideurs de ces capitales, Kaies Seaied et son équipe ont fait le « meilleur choix » : éviter de s’impliquer dans des conflits entre « les grands »…

Pragmatisme et neutralité ?

A cette échelle, des observateurs ainsi que des diplomates se demandent si la politique étrangère du gouvernement tunisien pourrait être le « point fort » de Kaies Seaied et son staff au cours des prochains mois, voir des prochaines années.
Certes Paris, Bruxelkes et washibgton sont toujours « critiques » à l’égard de Carthage et suggère une nouvelle « ouverture politique » et un « respect des droits de l’homme »… ainsi qu’un « debat national inclusif ».
Cependant, il s’agit bien de « conseils ‘et » suggestions  » présentées à » un pays ami « et non de » pénalités « visant à » faire sauter un régime ennemi « …
Les priorités securiraires des partenaires de la Tunisie et des pays du Sud l’ emportent sur les anciennes priorités » politiques « , les intérêts l’emportent sur les principes et les valeurs démocratiques universelles…
Dans cette conjoncture la mission du gouvernement, du ministère des affaires etrangeres, des conseillers des palais de la Casbah et de Carthage est décisive. Elle va déterminer le prochain succès ou echec de la politique de coopération internationale du pays et de l’etat.
Le problème du financement international pourrait être réglé si les diplomates expérimentés en « diplomatie parallèle » seraient encourage par Carthage, la Casbah et le ministère des affaires étrangères, pour relancer un « lobbing » médiatique, diplomatique et financier en faveur de l’etat tunisien.
La politique étrangère serait une carte gagnante de Carthage et de Kaies Seaied.
Le slogant de « Neutralité positive » servirait les intérêts du peuple et de l’etat.

kamel ben younes
consultant international

Actualités, Interviews, points de vue 0 comments on Après les sommets de Madrid et de Jeddah : La Tunisie peut il être un « pays neutre » ?! Par Kamel Ben Younes

Après les sommets de Madrid et de Jeddah : La Tunisie peut il être un « pays neutre » ?! Par Kamel Ben Younes

Après s les sommets de Madrid et de Jeddah  :
La Tunisie peut il être  
  un « pays neutre » ?!
 
 Par Kamel Ben Younes
 
En marge des sommets de l’OTAN à Madrid et de « sécurité » à Jeddah en Arabie saoudite, en présence du président américain J.Biden et de ses alliés dans la région, des interrogations s’imposent ..
 Dans une conjoncture caractérisée par la multiplication de conflits internationaux et régionaux, la Tunisie, ainsi que les pays  arabo africains appartenant à l’espace Euro méditerranéen, peuvent ils se permettre le  » luxe » de se convertir en «  pays neutres » « non alignés », à l’égard de certains « petits pays riches » en Europe, tel que la Suisse, neutre depuis 1815, , l’Autriche et Malte, le Suède, la Finlande avant le dernier sommet de l’OTAN à Madrid  ?
 
 
 Le monde semble évoluer vers l’aggravation des conflits d’intérêts classiques des grandes puissances  en Europe ,en  Afrique et en Asie, au moment où émergent. de nouveaux conflits régionaux et internationaux aggravés par la pandémie du Corona virus et les impacts du grand conflit entre Russie et l’OTAN en Ukraine et en Europe de l’Est et du Centre. 
 
 Les guerres d’usure, les conflits armés régionaux et internationaux ainsi que  les » guerres par procuration » confirment l’aspect « historique » des  transformations géo stratégiques dans les espaces Euro méditerranéens, en Asie, en Afrique et dans le « grand nouveau moyen Orient ». 
 
« Non alignement »
 
 Dans cette nouvelle conjoncture régionale et mondiale les petits pays – comme la Tunisie, ont intérêt à confirmer leurs « non alignement » aux nouveaux « axes » économico politico militaires.
La neutralité au moment des guerres  et au moment des  conflits d’intérêts des pays riches s’impose .
Une politique extérieure plus ou moins « neutre » pourrait être «  une carte » à jouer, même si certaines superpuissances agissent depuis des décennies avec la logique : »avec moi ou contre moi » ( « with me ot against me »). 
Certains pourraient soulever, à tort ou à raison , que le « cout » de la « neutralité » dans certains conflits , comme ceux de l’Ukraine  du Golfe et de la Libye ,pourrait être élevé ..
Par contre l’expérience confirme que cette neutralité servirait mieux les intérêts du pays et de la région à moyen et long terme..
 
 
Les diplomates et grands décideurs de la Tunisie et de la région arabo africaine ont besoin de nouvelles études stratégiques, et de réflexion approfondies afin d’adapter un « plan d’action » qui garanti une gestion pragmatique des relations internationales des années et décennies qui viennent .
Une meilleure compréhension des cause profondes des conflits internationaux et régionaux aiderait  à élaborer des suggestions pratiques aux décideurs, qui seraient favorables à une nouvelle politique étrangère indépendante, « neutre » mais « pragmatique », réaliste et « efficace ». 

 
 Rechercher un équilibre
 
Le grand défi est désormais d’assurer un équilibre entre le respect des engagements internationaux classiques de l’état et une nouvelle « vision » qui donnerait la priorité aux intérêts du pays et à ses propres  agendas. 
Le non alignement et la neutralité, la non ingérence aideraient l’état à servir les intérêts du pays , au lieu de s’impliquer dans les conflits  des  grandes puissances régionales et internationales en compétition depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et le déclenchement de la « guerre froide » , afin de mettre la main sur les richesses et les sites stratégiques des pays du » tiers monde  » dont ceux des pays africains et asiatiques .
Les experts en études internationales et en transformations géo stratégiques devraient présenter aux « grands décideurs » une réflexion collective sur les orientations de la politique étrangère.
 Un débat entre les élites s’impose, afin de servir les intérêts du peuple, de l’état national et de confirmer son indépendance économique , politique et militaire.
 
Les engagements internationaux
 
Toute fois, la neutralité ne signifie pas la fermeture des frontières ou le non respect des engagements régionaux et internationaux de l’état, y compris dans le soutien des processus de paix, la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme mondial. 
 Il s’agirait plutôt d’une nouvelle perception du non alignement et de la neutralité, 67 ans après la fameuse conférence de Bandung en Indonésie..
Le grand défi est d’assumer les impacts de ses choix de « souveraineté » et de « neutralité »,grâce à une politique interne au service de la solidarité nationale .
Le processus participatif ainsi que le consensus national entre les patriotes et démocrates s’imposent

Actualités, points de vue 0 comments on Pourquoi il est peu probable que l’Ukraine adhère de manière accélérée à l’UE

Pourquoi il est peu probable que l’Ukraine adhère de manière accélérée à l’UE

Alors que Volodymyr Zelensky continue de pousser pour accélérer le processus d’adhésion de Kiev à l’UE, les Vingt-Sept ont refroidi ses ardeurs et insistent sur la nécessité de réforme de l’Ukraine, dont la corruption endémique pose problème. Depuis le début de l’opération militaire lancée par la Russie le 24 février – que l’Union européenne n’aura pu empêcher notamment du fait de l’incapacité à faire respecter par Kiev le volet politique des accords de Minsk – l’Ukraine fait pression pour accélérer son processus d’adhésion à l’UE. Début juillet, le président Volodymyr Zelensky a de nouveau fait part de sa frustration face à la lenteur du processus. «Cela fait 115 jours que nous sommes candidats. Et notre parcours vers l’entrée dans l’UE ne doit pas durer des années ou des décennies. Nous devons parcourir cette route en vitesse. Faire notre part du travail de façon parfaite, de façon à permettre à nos amis de l’Union européenne de prendre une autre décision historique pour nous», a-t-il ainsi déclaré sur son fil Telegram, cité par l’agence italienne Adnkronos le 1er juillet. Lire aussi Bruxelles appelle Kiev à accélérer les réformes contre la corruption Le jour même, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait en effet assuré Kiev du soutien des Vingt-Sept à son adhésion, tout en mettant le holà à ses ambitions sur la rapidité du processus, soulignant que la route serait «longue». Principale pierre d’achoppement pour un pays qui reçoit des milliards d’euros d’aide depuis le début du conflit : la corruption endémique. Si elle avait loué dans un discours en visioconférence devant les députés ukrainiens les réformes déjà menées et les institutions mises en place pour créer «une machine anti-corruption impressionnante», le problème est encore loin d’être réglé selon la présidente de la Commission européenne. «Désormais ces institutions ont besoin de moyens d’action et des bonnes personnes aux postes de responsabilités. Il convient que le nouveau chef du parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption et le nouveau directeur du Bureau national ukrainien de lutte contre la corruption soient nommés dès que possible», a déclaré celle qui dirige l’exécutif européen. Outre le fait de disposer d’«institutions stables» et d’une «économie de marché fonctionnelle» – deux points déjà questionnables en ce qui concerne Kiev – l’entrée de l’Ukraine dans l’UE présuppose donc une amélioration sensible de sa lutte contre la corruption. Or il semble bien que le chemin à parcourir à ce sujet sera «long» comme l’a souligné Ursula von der Leyen : selon l’indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency International publié en janvier, l’Ukraine se place en 122e position sur 180 pays, derrière la Zambie ou encore les Philippines. Ne pas «baisser les standards» de l’UE Rien d’étonnant dès lors à ce que la Belgique, l’Espagne, l’Italie, le Danemark ou encore les Pays-Bas aient fait part en avril de leurs réserves quant à une future inclusion de l’Ukraine. L’octroi du statut de candidat à Kiev le 23 juin dernier a donc été conditionné à la mise en place de réformes profondes, qui prendront du temps.

En savoir plus sur RT France : https://francais.rt.com/international/99682-pourquoi-il-est-peu-probable-ukraine-adhere-maniere-acceleree-ue