Malgré les campagnes médiatiques internationales avant et après le  » référendum » du 25 juillet, contre le processus politique du gouvernement et du chef de l’etat , la politique étrangère de Kaies reste sa « carte gagnante ».
Certes, le gouvernement a été violemment critique par de hauts responsables américains européens et du G7 depuis le « coup de force » du 25 juillet 2021″.

Les pressions étaient multiples pour « encourager » l’equipe du chef de l’etat à respecter « les acquis politiques et démocratiques », dont la liberté d’expression, la séparation des pouvoirs, les élections libres le dialogue national inclusif et la coopération avec la société civile et les partis politiques.
Le résultat était  » la carte de route » annoncée en septembre dernier : une consultation électronique en décembre, un référendum le 25 juillet sur un projet de constitution et des élections en decembre prochain.

« Affaiblir les integristes et les syndicats  »

Les reactions en Tunisie et dans les capitales étaient contradictoires : des « oui.. mais », des « non.. mais » ainsi que des appels à « l’inclusion » et au « retour au processus démocratique et parlementaire »…
Certains leaders politiques et syndicalistes avaient mal compris les « reserves » et « critiques » annoncées par les parlementaires et diplomates americains et européens.
La « colère » des grands décideurs à Paris, Bruxelles, Berlin et Washington a été surestimé.
Les chefs de l’opposition tunisienne n’avaient pas compris depuis le 25 juillet 2021 que les « grands décideurs politiques et sécuritaires » nationaux et internationaux étaient pour « un changement sérieux » du système politique de la Tunisie « paralysée à cause des conflits de pouvoir » entre les présidents du parlement, du gouvernement et del’etat d’un côté, entre le parlement et le pouvoir executif de l’autre.
Il y avait un « consensus » entre les « amis de la Tunisie » et des leaders tunisiens : il fallait finir avec ce « conflit d’intérêts », renforcer le rôle d’arbitre de l’armée et du palais de carthage, tout en assurant le maintien de la sécurité et du processus démocratique et parlementaire.
Il y avait également un choix très clair :il faut limiter l’ingérence des leaders des syndicats et de « l’ Islam politique », dont Rached Ghannouchi, dans la gestion des principaux dossiers politiques, diplomatiques et securiraires de l’etat.
Toutefois, il était prévu d’annoncer des elections parlementaires anticipées et réduire immédiatement le rôle de L’UGTT, de la Nahdha et des partis politiques…
Ce n’était pas le cas…
La situation politico sécuritaire s’est compliquée..
L’amalgame se généralise.
Tout le monde n’est pas satisfait : Kaies et ses alliés n’avaient pas réussi à écarter leurs « adversaires » ni à créer un  » front révolutionnaire » capable de présenter des alternatives sérieuses aux problèmes socio économiques, sécuritaires et politiques.
Les alliés régionaux et internationaux du gouvernement ne sont pas contents non plus. Certains l’accusent à travers leurs médias et diplomates de s’orienter vers les « ennemis des pays démocratique » dont la Chine, la Russie, l’Iran…
D’autres présentent des « réserves » sur la politique étrangère de Kaies Seaied, notamment à cause de son rapprochement avec Alger etvMoscou ou Abou Dhabi et Le Caire, y compris quand il s’agit des conlits en Libye, en Ukraine ou au Sahara occidental..

Le président « le plus coopérant »

Toutefois un train peut cacher un autre.
Les commentaires, les suggestions et les critiques des capitales et médias occidentaux ne signifient pas une « rupture » diplomatique et sécuritaire avec Carthage.
Elles sont plutôt des « conseils » présentés à un gouvernement d’un pays ami », afin de l’aider à affaiblir « le danger de l’islam politique », des syndicats et des partis « populistes » et  » retrogrades » dont celui de Abir Moussi  » ,le Parti Libre Destourien »,qui défend encore les politiques des ex présidents Habib Bourguiba ( 1956_ 1987)et Zine El Abidine Ben Ali (1987_2011).
Malgré les déclarations « musclées » en Eurooe et à Washington crutiquant « les dérives sécuritaires » de Carthage, de grands décideurs occidentaux considèrent Kaies Seaied « le président le plus coopérant » dans certains dossiers securiraires et geo stratégiques dont ceux de la migration clandestine , la lutte contre le terrorisme et la « neutralité » dans les conflits regionaux et les  » nouvelles guerres par pricuration » en Libye, en Afrique sub saharienne et au « Grand Moyen Orient »..
La Tunisie n’est plus un acteur influent dans certains dossiers, dont ceux de la Libye et du conflit Algero Marocain, mais cette « neutralité » est plutôt bien vue par certaines capiltales internationales et regionales…
Pour les décideurs de ces capitales, Kaies Seaied et son équipe ont fait le « meilleur choix » : éviter de s’impliquer dans des conflits entre « les grands »…

Pragmatisme et neutralité ?

A cette échelle, des observateurs ainsi que des diplomates se demandent si la politique étrangère du gouvernement tunisien pourrait être le « point fort » de Kaies Seaied et son staff au cours des prochains mois, voir des prochaines années.
Certes Paris, Bruxelkes et washibgton sont toujours « critiques » à l’égard de Carthage et suggère une nouvelle « ouverture politique » et un « respect des droits de l’homme »… ainsi qu’un « debat national inclusif ».
Cependant, il s’agit bien de « conseils ‘et » suggestions  » présentées à » un pays ami « et non de » pénalités « visant à » faire sauter un régime ennemi « …
Les priorités securiraires des partenaires de la Tunisie et des pays du Sud l’ emportent sur les anciennes priorités » politiques « , les intérêts l’emportent sur les principes et les valeurs démocratiques universelles…
Dans cette conjoncture la mission du gouvernement, du ministère des affaires etrangeres, des conseillers des palais de la Casbah et de Carthage est décisive. Elle va déterminer le prochain succès ou echec de la politique de coopération internationale du pays et de l’etat.
Le problème du financement international pourrait être réglé si les diplomates expérimentés en « diplomatie parallèle » seraient encourage par Carthage, la Casbah et le ministère des affaires étrangères, pour relancer un « lobbing » médiatique, diplomatique et financier en faveur de l’etat tunisien.
La politique étrangère serait une carte gagnante de Carthage et de Kaies Seaied.
Le slogant de « Neutralité positive » servirait les intérêts du peuple et de l’etat.

kamel ben younes
consultant international

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