Actualités, points de vue 0 comments on Un impôt sur la fortune, mais pour qui ? .. Par Sofiene Ghoubantini

Un impôt sur la fortune, mais pour qui ? .. Par Sofiene Ghoubantini

L’annonce, à la date du 15 octobre 2022, de la conclusion d’un accord de principe entre le gouvernement et le Fonds monétaire international (FMI) a conduit à un accroissement sans précédent des débats et des échanges autour du programme gouvernemental de réformes. Peu sont ceux qui ont salué la chose en raison de l’absence de détails et de précisions au sujet des mesures que l’équipe de Bouden compte mettre en place. Plusieurs personnes ont déduit que le refus de communiquer sur ce sujet vient des dispositions de l’accord en question. On crie au scandale et à la trahison. Même du côté des soutiens à Kaïs Saïed, on reprend cet argument. D’autres ont estimé que la Tunisie n’aurait même pas dû se diriger vers un financement de la part de cette institution. Le gouvernement, quant à lui, persiste dans le refus de dialoguer et de répondre aux questions portant sur ce sujet. Il a opté pour une véritable politique de passage en force.

Maintenant que nous nous sommes retrouvés devant le fait accompli, le gouvernement a choisi d’opter pour une nouvelle approche. Au lieu de refuser les déclarations et les interviews, on refuse de répondre avec précision aux questions. Plusieurs déclarations ont été accordées au sujet des réformes envisagées, mais aucune d’entre elles n’apporte de détails concrets. L’interview accordée par la ministre des Finances, Sihem Nemsia à la chaîne télévisée Attessia et diffusée à la date du 3 novembre 2022 en est la parfaite illustration. L’interview a duré près de deux heures, mais aucun détail n’a pu être arraché de la bouche de la ministre. Elle s’est contentée de reprendre quelques généralités au sujet de la levée des compensations et de la restructuration des entreprises publiques. Elle a tenu à préciser que les compensations seront redirigées sous forme de transferts directs de fonds aux consommateurs au lieu d’être appliquées au prix de vente. Sihem Nemsia a magnifiquement esquivé les questions des deux journalistes et a bourré le débat de détails portant sur le déroulement des réunions entre les représentants des ministères ou avec les équipes du FMI.

Tout allait bien jusqu’à la dernière partie de cette interview où la question de la réforme fiscale fut abordée. La ministre a essayé de se maîtriser et de maintenir son ton autoritaire, mais en vain ! Ce qui avait fait basculer la situation n’était autre que le terme « impôt sur la fortune ». Sihem Nemsia a essayé de bien présenter la chose en abordant au début la question du régime forfaitaire ayant permis à plusieurs individus de fuir leurs obligations en déclarant de faux montants de revenus. Elle a, aussi, insisté sur la solidarité fiscale et sur l’injustice vécue par les salariés. Ces derniers sont des citoyens modèles en matière fiscale puisque le prélèvement s’opère avant même que l’employé puisse mettre la main sur sa rémunération. Par la suite, Sihem Nemsia a affirmé que cette mesure était soutenue par les participants à une récente réunion du Conseil national de fiscalité qui s’était déroulée quelques jours auparavant. Elle a révélé que l’impôt sur la fortune faisait partie des réformes soumises au FMI.

Néanmoins, tous ces détails-là ne nous permettent pas de comprendre la chose. Il ne s’agit que de généralités et d’arguments portant sur les fondements de la mise en place d’une telle mesure. Annoncer la mise en place d’un impôt sur la fortune afin d’établir une égalité et une solidarité fiscale n’est pas suffisant. Les citoyens ont besoin de beaucoup plus de détails. Comment ? Qui ? Quand ? La ministre n’a répondu à aucune de ces questions ! S’agira-t-il d’une mesure visant les personnes à fort revenu ? Un citoyen appartenant à cette catégorie et ne possédant pas ou que peu de biens serait donc une personne fortunée et devra payer un impôt sur la fortune ? La réforme, portera-t-elle sur le cas contraire, c’est-à-dire des personnes à faible revenu, mais à fort patrimoine ? L’Etat demandera, donc, à des personnes sans revenu de payer un impôt en raison de la possession d’un bien de valeur sans prendre en considération l’aspect humain et social de la chose ! Et si le transfert de propriété d’un bien résultait d’une succession ? On demandera à des citoyens de payer un impôt pour avoir hérité d’une maison ou d’un appartement suite au décès d’un parent. Cela semble bien logique ! Mais, si la personne n’avait pas les moyens de payer cet impôt ? Une personne sans revenu qui hérite du domicile familial devra trouver un moyen pour honorer ses engagements auprès de l’Etat ou mettre fin à cette obligation ! Seule issue : vendre le bien familial et abandonner son héritage ! C’est ce que l’Etat attend, donc, de ses citoyens ?

Le terme « impôt sur la fortune » nous amène toujours à penser à des personnes considérablement riches, multipliant les voyages à bord de leurs jets privés et passant leurs vacances dans l’une de leurs résidences secondaires. Or, la déclaration de la ministre n’apporte pas de précisions à ce sujet. L’application de l’impôt sur la fortune, concerne-t-elle la seconde résidence d’été ou toute résidence quel que soit son objet ? Ceci ne devrait pas dépendre de la valeur de la maison ou du nombre de propriétaires ? Prenons un exemple fortement lié à notre réalité : les résidences d’été propriétés de frères, sœurs ou cousins. Plusieurs personnes choisissent d’épargner et de cotiser ensemble afin d’acquérir un appartement ou une maison dans l’une des zones touristiques afin de savourer à tour de rôle quelques jours de vacances. Ces derniers seront considérés comme des personnes aisées et devront payer un impôt sur la fortune.

Les exemples précédemment évoqués portent sur des biens immeubles. Or, le patrimoine d’une personne peut comporter des biens meubles et de valeurs peuvent le qualifier de personne riche et aisée. N’importe quel citoyen pourrait choisir de ne pas investir dans une maison et de s’orienter vers l’acquisition d’actions en bourse. Cette personne, sera-t-elle assujettie à l’impôt sur la fortune ? Qu’en est-il des collections d’œuvres d’art et des biens de valeurs telles que les voitures de collection ? On devra procéder à leur évaluation afin de déterminer si leur propriétaire était riche ou pas ! Les services du ministère des Finances, sont-ils suffisamment outillés pour procéder à la chose ? Pourrions-nous suivre le transfert des biens concernés ? Ceci, ne nécessite-t-il pas la mise en place d’un système complexe et technique afin de garantir une application adéquate de cet impôt ?

Les interrogations ne peuvent que s’accumuler en raison du manque de détails. Rien de tout cela n’est clair ! La ministre a raté une occasion d’expliquer aux Tunisiens ce qui les attendait et comment ils devaient appréhender la chose. Elle a trop parlé, certes, mais pas assez. Sihem Nemsia a carrément lâché une bombe durant cette interview en parlant d’impôt sur la fortune. Un impôt qui, selon elle, devra faire son entrée en vigueur suite à l’adoption de la Loi de finances 2023. Ainsi, nous allons devoir attendre la fin du mois de décembre pour découvrir à quoi exactement, nous allons devoir faire face. Un impôt sur la fortune dans sa forme la plus standard et visant une toute petite partie de la population ou alors une autre chimère rappelant certaines dispositions de la Loi de finances 2022 et dont l’application n’a toujours pas eu lieu.

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Forum de Carthage pour la Sécurité et le Développement : Les médias tunisiens entre professionnalisme, manipulation et mercenariat

« La sécurité médiatique et cybernétique, lectures et approches », c’est la thématique débattue lors d’une rencontre organisée dernièrement par le Forum de Carthage pour la sécurité et le développement. Une rencontre durant laquelle fut discutée avec une grande franchise la question des médias tunisiens par des académiciens et des journalistes chevronnés face à un parterre avisé de hautes compétences venues de différents horizons.

« Lorsqu’on demande aux répondants de nommer des journalistes auxquels ils font confiance, leurs réponses démontrent clairement que le public classe sous le même parapluie “journaliste“, “présentateurs de nouvelles“, “animateurs“, “chroniqueurs d’opinion“ et “commentateurs ».

Un constat relevé par le Centre d’études sur les médias de l’Université Laval publiée en 2020 qui citait également les influenceurs qui se greffent au journalisme sous les couverts de « fins communicateurs » et qui apparaissent dans les médias de plus en plus fréquemment.

Ce constat correspond parfaitement à la réalité des médias nationaux où l’amalgame entre journalistes et blogueurs, influenceurs, “instagrammeurs“ citoyens journalistes et activistes des réseaux sociaux est monnaie courante.

Conséquence : on sème la confusion et on ne facilite pas la tâche aux lecteurs, auditeurs et téléspectateurs qui n’arrivent plus à distinguer le vrai du faux.

Dans le cas tunisien, on a vu des interventions intempestives venant d’organisations internationales américaines mais aussi européennes dans les médias nationaux, notamment les organisations professionnelles et les syndicats. Sous prétexte de former les médias profanes dans la liberté d’expression (sic), ces organisations les ont déviés de leur rôle, en faisant des instruments de propagande servant leurs intérêts et se soumettant à leurs desiderata à coup d’euros et de dollars.

Aujourd’hui, les donneurs de leçon sur l’objectivité et la neutralité journalistiques empêchent leurs populations d’entendre la voix russe, s’agissant de la guerre russo-ukrainienne, tout en lançant des campagnes contre la désinformation et l’intox. Nous ne savons plus si nous devons en rire ou en pleurer. Nous ne savons plus pour les marionnettistes du monde, les médias doivent être un moyen pour renforcer les démocraties et les protéger ou s’ils doivent être les instruments de démocraties fictives décidées par les plus forts : ceux qui détiennent argent et pouvoir !

En Tunisie, les médias sont libres. C’est ce qu’on prétend. Mais est-ce cette liberté, débridée non soumise à aucune loi de la profession que nous voulions ? Est-ce des journalistes payés à la tâche dès accomplissement de missions télécommandées par des lobbys politiques ou économiques que nous souhaitions ?

Dans son intervention, Kamel Ben Younes, journaliste de carrière, correspondant de nombre d’organes de presse internationaux dont la BBC, et consultant en relations internationales, cite l’amiral français Lanxade qui disait : « La communication est un instrument de commandement, et les directives de communication peuvent être aussi importantes que les directives opérationnelles ».

Les médias, outil de manipulation de masse !

A l’international, beaucoup d’entre nous ont vécu les campagnes de manipulation des opinions publiques dans les prétendus “printemps arabes“. Kamel Ben Younes cite 2011 les « Révolutions arabes », « proxy Wars » Aljazeera et nouveaux Groupes gouvernements MENA associés à des groupes privés prétendument « indépendants » ou d’opposition et acteurs militaires Non Gov et Groupes terroristes : Compétition et nouveaux monopoles.

C’est par des campagnes de matraquage bien étudiées et ciblées aussi bien dans les médias traditionnels que dans les nouveaux médias et réseaux sociaux que des puissances étrangères ont pu manipuler des peuples et faire tomber des régimes sous prétexte d’instauration de régimes démocratiques. Pour prétendument sauvegarder l’intérêt public, on s’est adonné à un marketing d’influence de haute facture utilisant en cela mercenaires et se jouant d’une jeunesse déçue et désespérée.

Le 21ème siècle a sonné le glas du journalisme rigoureux et a balisé le terrain pour l’entrée en scène de faux journalistes cultivant les individualités et agissant comme des stars cinématographiques alors qu’ils exercent un métier au sein duquel la notion déontologique, d’objectivité est capitale. Pour les décideurs du monde, il s’agit aujourd’hui «d’encombrer la presse, l’encadrer, la forcer à traiter quotidiennement de ce qu’on veut qu’elle traite et, surtout, la distraire de parler de ce dont on ne veut pas qu’elle parle »*.

Au Canada, on parle du développement du journalisme de personnalité qui s’impose de plus en plus dans la sphère médiatique. Les stratèges du monde sont passés des blogueurs formés dans la première décennie du 21ème siècle qu’on a substitué aux médias traditionnels aux influenceurs instagrammeurs qu’on utilise pour le caractère réaliste de leurs récits et leur capacité à créer un lien d’identification entre eux et leur public et en prime les jeunes.

Dans pareil contexte médiatique où sévit ce mélange des genres et où chaque individu peut se lever un beau matin et se décréter citoyen journaliste, influenceurs ou instagrammeurs, comment préserver les spécificités du métier de journaliste ?

Il n’est pas dit qu’aujourd’hui le journalisme tel qu’exercé depuis des siècles puisse résister aux opérations de récupération politique et aux manipulations des différents lobbys économiques et culturels et assurer une information objective honnête et éthique. C’est d’autant plus difficile dans des pays comme le nôtre aux frontières ouvertes, sans organes de régulation respectable, où l’Etat n’est pas conscient de l’importance et des enjeux des médias et où les financements ne sont pas soumis à un contrôle rigoureux.

Pour Kamel Ben Younes, il faut mettre en place un organisme qui gère et assure une répartition équilibrée des annonces publiques afin de doter les médias d’un minimum de ressource pouvant garantir leur indépendance des médias et des professionnels des médias en paroles et en actes. Il faudrait aussi criminaliser les financements illégaux des médias au national et à l’international. Ceci doit bien entendu être accompagné par l’amélioration du statut des journalistes pour que leur précarité ne facilite pas leur récupération.

Les journalistes peuvent devenir des armes de destruction massive s’ils ne sont pas bien formés et si leurs conditions de vie les rendent vulnérables aux tentations de l’argent.

Depuis 2011, nous avons assisté en spectateurs impuissants à la plus grande opération de hold-up sur les médias tunisiens.

Grands temps d’y mettre un terme ! C’est d’ailleurs le but de la rencontre organisée par le Forum de Carthage et accordée par Salaheddine Dridi, Dr en journalisme et d’autres acteurs du secteur : œuvrer à ce que les médias nationaux soient la voix de la vérité, une vérité qui éveille les consciences et rétablit l’ordre des choses et non des médias mercenaires au service des lobbys, des partis ou des puissances étrangères.

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Nouvel ordre mondial» : Alliance Russie – OPEC et « Conflit » americano Saoudite » .. Par Kamel Ben Younes

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· L’industrie militaire de l’Iran et la Turquie s’impose en Ukraine

++ Il faut passer de l’unilatéralisme au multilatéralisme

La concrétisation des slogans de la création d’un « nouvel ordre mondial » ainsi que d’un nouvel ordre régional , dans tout le « Grand Moyen Orient », se confirme.

La globalisation des conflits entre les pays de l’OTAN et le « nouveau bloc des pays de Shanghai » présidés par Moscou et Pékin avance en causant de nouvelles complications .

Pour la première fois, les pays de l’OPEC dont l’Arabie Saoudite et les Emirates s’allient à Moscou et ses alliés contre Washington et ses alliés européens , suite aux décisions de OPEC Plus de réduire la production du pétrole à raison de 2 millions de barils par jour ..

En même moment , les bombardiers télé guides ainsi que les avions « kamikazes » construites par l’Iran ou la Turquie entrent dans la guerre en Ukraine et sont mis en relief par les patrons de l’industrie militaire du monde entier …

Les Turcs fournissent leurs engins « intelligents » à Kiev , les Iraniens à Moscou ..

L’industrie militaire Iranienne et turque se confirment ..

C’est un nouveau cercle vicieux : nouvelles menaces , démentis et nouvelles médiations dans les coulisses sur d’autres dossiers et conflits, dont la concurrence à moyen et long terme entre les plus grandes superpuissances économiques et militaires mondiales en général , les USA , la Chine et l’Europe en particulier ..

Conflits à dimensions « stratégiques »

En fait , même si les déclarations des grands responsables à Riadh ,Abou Dhabi, Tehran, Ankara , Moscou et Pékin ..etc essaient de réduire les impacts de leurs nouveaux conflits avec Washington et ses alliés , certains experts en études internationales confirment la dimensions « historiques » et « géo stratégiques » de ces conflits ..

Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine , en Février dernier, le monde connait des changements rapides des priorités et des alliances .

On est vite passé au statut d’une nouvelle « guerre froide » et des processus multiples pour retracer les frontières des pays et des grandes régions , les lignes rouges en relation internationales y compris dans les secteurs des hydrocarbures , de l’armement , de de la télécommunication et des nouvelles technologies..

Il ne s’agit plus de « conflits » à aspects provisoire ou conjoncturel ..

Pourquoi maintenant ?

Toutefois on a le droit de se demander : pourquoi ces changements et bouleversements avaient émergé maintenant ?

Sont ils en relation avec l’aggravation de la situation socio économique et militaro politique des états de l’Otan impliques dans la guerre Russie -Otan en Ukraine , y compris la France, l’Italie ,l’Allemagne ,l’UK et la Turquie ?

Puis comment expliquer le grand « rapprochement » entre Moscou et Pékin avec Riadh , Abou Dhabi , Le Caire ainsi qu’avec Ankara et Doha et Tehran?

Certainement, le processus du grand changement de la carte du monde et celle du « grand Moyen Orient » est mis en relief de nouveau ..

Il s’agirait d’une confirmation d’un « processus » qui avait débuté en silence depuis quelques années avec des sommets et des réunions de réconciliation à haut niveau entre responsables Saoudites , Emiratis, russes , chinois , turcs, iraniens , Egyptiens et Israéliens ..

Ce processus avait débuté avant les élections présidentielles et parlementaires de 2020 ..et était plus clair après les critiques de Washington et ses alliés à Riadh et à son prince héritier Mohamed Ben Salman( MBS ) à cause de l’assassinat du journaliste et opposant Jamel Khajokji ..

Biden et son équipe avait même annoncé qu’ils n’allait jamais reconnaitre MBS .

Il y avait des convergences d’intérêts entre les « ennemis de Biden et de son parti démocrate » .Certains de ces capitales étaient même pour un soutien « inconditionnel » à Donald Trump et son beau fils Kouchner et les « candidats républicains » aux élections du congres .

Deux ans après , les candidats de Donald Trump pour les élections parlementaires partielles du 8 Novembre prochain et les élections présidentielles de 2024 bénéficient d’un soutien médiatique , financier et politique dans le nouveau « bloc de l’Est » .

Biden et son staff avaient fini par visiter Riadh en Juillet dernier et rencontrer MBS .

Pourtant Riadh et ses alliés dans le GCC ainsi que ses ex ennemis communistes , dont Moscou et Pékin , avaient refusé les suggestions des USA et de l’Europe sur l’augmentation de la production du pétrole ,et s’étaient alliés ,depuis la conférence d’OPEC Plus aux Russes et leurs alliés qui veulent faire sauter « la majorité démocrate » au prochain congres américain .

L’augmentation des prix en général et du carburant en particulier ne serait pas en faveur de Biden et ses candidats aux élections du 8 novembre prochain , ni ses alliés en difficulté dans les pays de l’OTAN et dans le monde « du Sud » ou les tensions et les « coups de force » se multiplient du Siri Lanka jusqu’ en Afrique ..

Les rapports de la Banque mondiales et des instances internationales annonçant une « année difficile en 2023 »devraient faire réveiller les « grands décideurs » de la région et du monde : le passage vers un nouveau ordre mondial et régional devrait tenir en considération les intérêts des différents peuples et états du monde .

Il faut passer de « l’Unilatéralisme » au « multilatéralisme concertée » ..

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Une diplomatie à double levier pour un repositionnement géostratégique de l’Algérie .. par Arslan Chikhaoui

octobre 3, 2022

L’énergie devient le levier stratégique de l’Algérie, aussi bien pour son positionnement dans le nouvel échiquier géopolitique que pour sa politique de diversification économique nationale.

La crise politico-militaire russo-ukrainienne qui a suivi la crise pandémique de Covid-19 ainsi que la multiplication des conflits de faible intensité dans la région Afrique du Nord et Sahel font que l’Algérie dans son regain diplomatique s’appuie, notamment, sur une diplomatie à double détente énergétique et de proximité pour un positionnement stratégique dans la nouvelle reconfiguration géopolitique de la nouvelle ère qui s’ensuivra. Il est clair que cette diplomatie ne s’écarte pas de sa doctrine en matière de politique étrangère, de défense nationale et de sécurité dont les fondamentaux sont inscrits dans la déclaration de Novembre 1954 qui consacre l’Etat algérien. Incontestablement, le développement de la politique étrangère de l’Algérie continuera à s’appuyer sur ses principes fondamentaux, à savoir la défense de l’indépendance nationale, le recouvrement de l’identité nationale, le refus de toute forme d’ingérence, le refus de toute base militaire étrangère sur son sol, le rejet de la politique d’alliance et des pactes militaires, la participation active contre le sous-développement et la pauvreté, l’autodétermination, le respect de la souveraineté des Etats et la non-ingérence dans les affaires internes des Etats souverains. L’organisation à Alger du prochain sommet de la Ligue arabe, son ambition d’adhérer au club des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et sa récente candidature à un siège non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025 confirment la posture de non-alignement de l’Algérie.

Ne pas confondre politique étrangère et diplomatie

Il existe une nette distinction entre la diplomatie et la politique étrangère. Il est important de ne pas confondre ces deux concepts : la politique étrangère consiste essentiellement dans les principes, les objectifs fondamentaux, les tendances générales de l’Etat hors de ses frontières. Elle est l’expression de chaque Etat de la manière dont il exécute la synthèse de ce qui se dégage au niveau international pour défendre et faire valoir notamment à travers les organisations internationales.

La diplomatie, quant à elle, assure l’exécution du programme que le pays s’est assigné dans ce domaine, sur application méthodique et quotidienne, par le moyen de négociation ou, tant au moins de conversation, un moyen d’action de la politique étrangère. Elle est aussi l’art d’ordonner, de diriger, de pratiquer les négociations au nom d’un Etat. La diplomatie n’est pas le seul instrument de la politique étrangère. Le domaine de la diplomatie s’est vu élargi par l’inclusion, ces dernières années, de la question économique, commerciale, technique, culturelle, scientifique, sanitaire et technologique, alors que traditionnellement les auteurs ne réservaient à la diplomatie que des contacts entre Etats portant principalement sur des questions politiques. Par conséquent, il existe plusieurs types de diplomatie dont nous citons la diplomatie parlementaire, la diplomatie directe ou classique, la diplomatie ad hoc, la diplomatie du terrain, la diplomatie du dollar, la diplomatie de proximité, la diplomatie secrète, la diplomatie ouverte, la diplomatie préventive, la diplomatie multilatérale.

Dans le cadre de sa diplomatie de proximité, l’Algérie, tout en préservant son principe de non-alignement, s’engage dans des actions multilatérales ou bilatérales de pacification dans la résolution des conflits (ex : crises au Mali, en Libye et en Ukraine). Ce type de diplomatie est déployé lorsqu’apparaît un conflit opposant deux ou trois Etats faisant recours à un médiateur. Cependant, à travers sa diplomatie énergétique, elle a toujours ambitionné d’être un acteur clé dans l’approvisionnement en énergie de l’Europe. En effet, le dernier accord énergétique avec l’Italie pour l’augmentation de son approvisionnement progressivement à hauteur de 9 milliard de m3 de gaz naturel, la cessation de la fourniture du gaz naturel au Maroc issue de la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en été 2021, et la récente crise diplomatique avec l’Espagne démontre que l’énergie devient le levier stratégique de l’Algérie aussi bien pour son positionnement dans le nouvel échiquier géopolitique mais également pour sa politique de diversification économique nationale.

Le défi pour la politique étrangère algérienne post-guerre froide

La chute du mur de Berlin, le démantèlement du bloc de l’Est et la fin de la guerre froide ainsi que la crise multidimensionnelle à laquelle a été confrontée l’Algérie dès l’automne 1988 (révolte populaire d’octobre) ont constitué un défi pour sa politique étrangère, de défense et de sécurité. Les repères structurant les relations internationales sont pour la plupart tombés en désuétude, cédant la place à un schéma aux contours imprécis. C’est à ce moment que la politique étrangère de l’Algérie est entrée dans un nouveau paradigme.

Depuis la fin de l’ère bipolaire, le paradigme ayant conduit la vision de l’Algérie par rapport à son rôle sur la scène internationale continue à peser sur la vision actuelle des relations internationales. Il est vrai que l’Algérie a, depuis la fin des années 90, donné une impulsion nouvelle à sa politique étrangère en bâtissant une relation plus poussée avec les Etats-Unis d’Amérique et l’OTAN et en diversifiant ses partenariats autant stratégiques que de conjoncture. L’ouverture économique et le souhait d’attirer les investissements directs étrangers (IDE) ainsi que de créer une économie de substitution à l’économie à rente pétrolière en sont les principales motivations. La diplomatie traditionnelle se renforce progressivement par la diplomatie économique, parlementaire et de la société civile.

Toutefois, il va sans dire que l’Algérie continuera à défendre le principe des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, comme l’illustre parfaitement sa position sur la question du Sahara occidental et de la Palestine. De même qu’elle refuse toute ingérence dans les affaires internes des Etats et s’attache au règlement pacifique des conflits, comme en témoigne, par exemple, son refus de soutenir la guerre menée par procuration (proxy war) en Libye, sa non-participation par ses troupes à une force d’intervention militaire au Mali, en Syrie et au Yémen pour contenir la menace croissante des organisations extrémistes violentes (VEO) et plus récemment la non-implication dans la crise politique interne de la Tunisie ou de la crise politico-militaire russo-ukrainienne.

Une realpolitik d’intérêts dénuée de tout dogme idéologique

Il semble aujourd’hui que l’Algérie s’achemine vers une nouvelle ère où elle tente de s’arrimer au contexte nouveau mondial. Elle l’a exprimé par quelques signaux à la communauté internationale comme, par exemple, son adhésion au dialogue méditerranéen de l’OTAN qui marque un tournant dans les rapports de l’Algérie avec l’Occident et son appel à la résolution des conflits de faible intensité (Libye, Mali, etc.) par la voie du dialogue politique inclusif et d’offrir ses bons offices de facilitateur au regard de son expérience et expertise dans le domaine (Iran-Irak, Iran-USA, Ethiopie-Erythrée, etc.) Par voie de conséquence, l’Algérie s’acheminerait vers une realpolitik d’intérêts dénuée de tout dogme idéologique.

Avec sa réinsertion progressive sur la scène internationale, l’Algérie s’efforce de renforcer sa crédibilité dans un contexte régional et international en mutation profonde. Cette démarche a commencé, entre autres, par son adhésion au dialogue méditerranéen de l’OTAN, par la signature d’un accord d’association avec l’Union européenne qu’elle souhaite revisiter et par sa participation au processus de négociations en cours pour son adhésion éventuelle à l’OMC.

Au niveau multilatéral, l’Algérie s’appuie sur des plateformes privilégiées pour activer à l’échelle régionale et sous régionale. C’est ainsi qu’elle est :

Membre active de l’Union africaineMembre, depuis 2000 du dialogue méditerranéen de l’OTAN et participe ainsi à plusieurs exercices communs ;Partie prenante au cadre de dialogue et de coopération des 5+5 de la Méditerranée occidentaleMembre fondateur du Global Counter Terrorism Forum lancé en septembre 2011 à New YorkPartie prenante du comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) créé en 2010 et basé à Tamanrasset (sud de l’Algérie) pour lutter contre le terrorisme et le grand banditisme dans la zone sahélo-sahariennePartie prenante de l’initiative pansahélienne de 2002, devenue Transsaharan Counter Terrorism Initiative en 2005Le siège du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT)Le siège d’Afripol.

Au plan bilatéral, l’Algérie consolide, surtout depuis l’avènement de la pandémie de Covid-19, ses relations avec ses alliés stratégiques, à savoir la Chine et la Russie. Toutefois, elle continue de structurer ses liens à dominante économique avec l’Europe, à construire un partenariat stratégique avec les Etats Unis d’Amérique et à développer ses relations de coopération et de bon voisinage dans la zone d’intérêt commun méditerranéenne et qui doivent surtout se démarquer de tout «paternalisme». Toutefois, l’Algérie demeure profondément attachée à ses principes doctrinaux matérialisés par le fait que malgré un contexte d’insécurité permanent à ses frontières, elle continue à s’interdire de prendre part à toute intervention militaire en dehors de son territoire national mais reste très active dans la coopération régionale et internationale en matière, notamment, de lutte contre le terrorisme, le narcotrafic, le trafic humain, l’émigration clandestine et le banditisme transnational.

Conclusion

Ce regain de la dynamique diplomatique engagée par l’Algérie dénote sa volonté de se repositionner sur la scène internationale comme partenaire clé dans la région, sans pour autant remettre en cause les fondamentaux de sa politique étrangère, de défense et de sécurité face à de nouveaux acteurs qui sont incontestablement en train de bousculer l’ordre établi avec l’avènement d’un monde multipolaire.

Les bouleversements auxquels la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), en particulier, fait face présentement et la redistribution des rôles dans le cadre d’une recomposition géopolitique et géoéconomique de la région poussent nécessairement l’Algérie à revisiter et à afficher sa stratégie de positionnement.

A défaut d’un alignement systématique qui serait synonyme d’un reniement des principes doctrinaux sur lesquels l’Algérie a bâti, depuis son indépendance, sa politique étrangère, ou d’une opposition intransigeante qui l’isolerait, l’Algérie semble opter de plus en plus pour une politique d’intérêts non dogmatique avec comme sous bassement le soutien indéfectible des aspirations des peuples et l’opposition à toute ingérence étrangère sous quelque forme que ce soit.

En somme, malgré cette ouverture engagée qui se poursuivra certainement avec plus d’acuité dans le cadre d’une intégration régionale progressive et d’une politique de voisinage de convergence, le paradigme de la politique étrangère de l’Algérie demeurera irrévocablement tributaire de ses principes d’autodétermination, de respect de la souveraineté des Etats et de la non-ingérence dans les affaires internes des Etats souverains.

Dr. Arslan Chikhaoui, Expert en géopolitique

Membre du conseil d’experts du forum économique mondial (WEF-Davos) et partie prenante dans divers groupes de travail ‘Track 2’ du système des Nations unies (UNSCR 1540)

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Royaume-Uni : Après Boris Johnson, une nouvelle Première ministre toujours aussi hostile aux migrants

La très libérale Liz Truss est devenue mardi la nouvelle Première ministre britannique, succédant à Boris Johnson. En termes de gestion des arrivées de migrants via la Manche et d’accueil des demandeurs d’asile au Royaume-Uni, elle devrait perpétuer la politique ferme de son prédécesseur.

Au Royaume-Uni, la relève de Boris Johnson, père du dispositif d’expulsion des migrants vers le Rwanda, est assurée. La très libérale Liz Truss est devenue ce mardi 6 septembre la troisième femme à diriger le gouvernement britannique, après Margaret Thatcher et Theresa May, au terme d’une campagne très à droite.

La nouvelle Première ministre britannique, 47 ans, qui a promis de gouverner « comme une conservatrice », s’est notamment démarquée de ses adversaires sur les baisses d’impôt. Elle va entrer au 10 Downing Street dans un contexte économique et social explosif, marqué par une inflation qui dépasse les 10%, une hausse exorbitante des factures d’énergie prévue à l’automne et des grèves qui s’étendent.

Mais un autre sujet brûlant attend Liz Truss : celui des arrivées irrégulières de migrants par la Manche, sans cesse plus nombreuses. Sur ce dossier, la quadragénaire ne devrait pas se départir de la politique menée par son prédécesseur.

Farouche partisane de l’accord avec le Rwanda
Liz Truss a d’ailleurs promis, non seulement de poursuivre, mais de mettre les bouchées doubles en ce qui concerne la mesure phare – mais toujours au point mort – de l’ancien gouvernement contre l’immigration illégale : les expulsions de migrants vers le Rwanda.

Preuve de son zèle sur le sujet : durant l’été, Liz Truss, alors secrétaire d’État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, avait été accusée d’avoir sciemment retardé la publication d’un rapport sur les droits de l’Homme, qui comportait des critiques sur la situation au Rwanda, afin de ne pas mettre en péril cet accord.

>> À (re)lire : Royaume-Uni : quand les autorités sous-traitent le sauvetage de migrants à des sociétés privées

La justice britannique a commencé lundi à examiner les recours déposés par des associations devant la Haute-Cour de Londres contre ce projet hautement controversé. Espérant lutter contre ces traversées à bord de petites embarcations en constante augmentation et réaliser l’une des promesses du Brexit en luttant contre l’immigration clandestine, le gouvernement conservateur a conclu en avril un accord avec le Rwanda.

Ce dispositif d’expulsion avait ensuite été validé par les tribunaux britanniques qui avaient débouté des associations s’y opposant. Mais le 14 juin, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) avait empêché in extremis le décollage du premier vol à destination de Kigali, estimant que la justice britannique devait en examiner la légalité dans le détail.

Suite à ce revers, le gouvernement, déterminé à avoir les mains libres en matière d’immigration, avait présenté au Parlement un projet de loi « Bill of Rights » (déclaration des droits) permettant d’outrepasser cette juridiction veillant au respect de la Convention européenne des droits de l’Homme.

La très libérale Liz Truss est devenue mardi la nouvelle Première ministre britannique, succédant à Boris Johnson. En termes de gestion des arrivées de migrants via la Manche et d’accueil des demandeurs d’asile au Royaume-Uni, elle devrait perpétuer la politique ferme de son prédécesseur.

Au Royaume-Uni, la relève de Boris Johnson, père du dispositif d’expulsion des migrants vers le Rwanda, est assurée. La très libérale Liz Truss est devenue ce mardi 6 septembre la troisième femme à diriger le gouvernement britannique, après Margaret Thatcher et Theresa May, au terme d’une campagne très à droite.

La nouvelle Première ministre britannique, 47 ans, qui a promis de gouverner « comme une conservatrice », s’est notamment démarquée de ses adversaires sur les baisses d’impôt. Elle va entrer au 10 Downing Street dans un contexte économique et social explosif, marqué par une inflation qui dépasse les 10%, une hausse exorbitante des factures d’énergie prévue à l’automne et des grèves qui s’étendent.

Mais un autre sujet brûlant attend Liz Truss : celui des arrivées irrégulières de migrants par la Manche, sans cesse plus nombreuses. Sur ce dossier, la quadragénaire ne devrait pas se départir de la politique menée par son prédécesseur.

Farouche partisane de l’accord avec le Rwanda
Liz Truss a d’ailleurs promis, non seulement de poursuivre, mais de mettre les bouchées doubles en ce qui concerne la mesure phare – mais toujours au point mort – de l’ancien gouvernement contre l’immigration illégale : les expulsions de migrants vers le Rwanda.

Preuve de son zèle sur le sujet : durant l’été, Liz Truss, alors secrétaire d’État aux Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement, avait été accusée d’avoir sciemment retardé la publication d’un rapport sur les droits de l’Homme, qui comportait des critiques sur la situation au Rwanda, afin de ne pas mettre en péril cet accord.

>> À (re)lire : Royaume-Uni : quand les autorités sous-traitent le sauvetage de migrants à des sociétés privées

La justice britannique a commencé lundi à examiner les recours déposés par des associations devant la Haute-Cour de Londres contre ce projet hautement controversé. Espérant lutter contre ces traversées à bord de petites embarcations en constante augmentation et réaliser l’une des promesses du Brexit en luttant contre l’immigration clandestine, le gouvernement conservateur a conclu en avril un accord avec le Rwanda.

Ce dispositif d’expulsion avait ensuite été validé par les tribunaux britanniques qui avaient débouté des associations s’y opposant. Mais le 14 juin, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) avait empêché in extremis le décollage du premier vol à destination de Kigali, estimant que la justice britannique devait en examiner la légalité dans le détail.

Suite à ce revers, le gouvernement, déterminé à avoir les mains libres en matière d’immigration, avait présenté au Parlement un projet de loi « Bill of Rights » (déclaration des droits) permettant d’outrepasser cette juridiction veillant au respect de la Convention européenne des droits de l’Homme.
loi qui ferait en sorte que le gouvernement puisse à l’avenir ignorer ce type d’injonctions provisoires de la CEDH. La « Bill of Rights » prévoit par ailleurs de faciliter l’expulsion des condamnés étrangers, en limitant leur possibilité de faire prévaloir leur droit à la vie familiale sur la sécurité publique. Autant de mesures auxquelles Liz Truss est favorable.

La Première ministre entend également chercher d’autres pays qui accepteraient de prendre, à la place du Royaume-Uni, ces candidats à l’asile indésirables.

Suella Braverman promet de sévir contre « les fraudes du système »
Sur la même ligne dure, Suella Braverman, conseillère juridique du gouvernement et initialement candidate au poste de Premier ministre, accède quant à elle au ministère de l’Intérieur, en remplacement de Priti Patel. C’est cette « pro-Brexit pure souche », comme elle se présente, qui héritera, en première ligne, du dossier des milliers de migrants arrivant sur les côtes britanniques.

Fille d’un immigré d’origine indienne au Royaume-Uni, elle a fait vœu, elle aussi, de sévir. Lorsqu’elle était candidate pour la fonction suprême, elle s’était présentée comme « la seule capable d’arrêter les petits bateaux » de migrants qui accostent sur les côtes anglaises.

En mars dernier, lors d’un débat télévisé, Suella Braverman avait plaidé pour un renforcement des contrôles de sécurité visant tous ceux qui essaient d’entrer dans le pays. Il y a eu « des tentatives de falsifications de documents aux frontières et de frauder le système pour entrer illégalement », avait-elle affirmé.

« Nous avons un bilan dont je suis très fière », avait-elle par ailleurs déclaré, en référence à la politique migratoire de l’île qu’elle semble juger généreuse. « Que cela soit les Afghans, les Syriens, ou même les citoyens de Hong Kong, nous avons relogé et accueilli plus de 25 000 réfugiés depuis 2015. »

>> À (re)lire : Royaume-Uni : la détresse psychologique des demandeurs d’asile menacés d’expulsion vers le Rwanda

Des chiffres très loin de la réalité des arrivées dans le pays : rien qu’en 2021, 28 000 exilés ont traversé la Manche. En 2022, les arrivées ont déjà quasiment atteint ce record, malgré les mesures dissuasives inlassablement imaginées par les autorités. Selon un récent rapport parlementaire britannique, le total cette année pourrait atteindre 60 000.

Une fois arrivés sur ce territoire tant convoité, les migrants se trouvent confrontés à un système d’accueil complexe et opaque, voire déshumanisant. Au cours du processus de demande d’asile, nombreux sont ceux qui se retrouvent laissés dans l’incertitude, trimballés d’hôtel en hôtel à travers le pays, sans souvent être informés de leurs déplacements avant le dernier moment, avait constaté InfoMigrants au mois d’avril.

Actualités, Interviews, points de vue 0 comments on Sommet de l’OCS: Poutine et Xi affichent leur solidarité face aux Occidentaux

Sommet de l’OCS: Poutine et Xi affichent leur solidarité face aux Occidentaux

Les présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine ont affiché ce jeudi leur volonté de se soutenir et de renforcer leurs liens en pleine crise avec les Occidentaux, lors de leur première rencontre depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.


C’était l’événement le plus attendu du sommet, et il n’a pas déçu. Vladimir Poutine et Xi Jinping se sont rencontrés en marge d’un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Samarcande, en Ouzbékistan, au moment où les relations entre leurs pays et les États-Unis sont fortement tendues. Dans ce contexte, le rapprochement entre Pékin et Moscou, dont les relations ne sont pas exemptes de frictions, fait figure de front face à des États-Unis qu’ils jugent hostiles à leurs intérêts.

« La Chine est disposée à travailler avec la Russie pour assumer leur responsabilité de grandes puissances, jouer un rôle de premier plan et injecter de la stabilité et de l’énergie positive dans un monde parcouru par le chaos », a déclaré Xi Jinping au début de l’entretien retransmis en direct.

Selon la télévision d’État chinoise, Xi Jinping a également dit à Vladimir Poutine que la Chine était prête à « travailler avec la Russie à un soutien ferme et mutuel sur les questions liées aux intérêts fondamentaux de chacun et approfondir la coopération ». Poutine, de son côté, a dénoncé les tentatives occidentales de « créer un monde unipolaire », qui ont « récemment pris une forme absolument laide et sont totalement inacceptables », visant clairement les États-Unis.

« Nous expliquerons en détail notre position » sur l’Ukraine
Leur précédente rencontre remontait à février dernier, lorsque le président russe s’était rendu aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin. Ils avaient alors proclamé leur amitié « sans limite ». S’il a salué jeudi la « position équilibrée » de Xi Jinping sur l’Ukraine, le chef de l’État russe a aussi dit « comprendre [ses] questions et [ses] inquiétudes » à ce sujet. « Nous expliquerons en détail notre position », a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

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Pékin n’a ni appuyé, ni critiqué publiquement l’invasion russe, tout en exprimant plusieurs fois son soutien à Moscou face aux sanctions occidentales.

À quelques semaines du congrès du Parti communiste, au cours duquel il va briguer un nouveau mandat, Xi Jinping espère renforcer sa stature de dirigeant de premier plan. Vladimir Poutine, lui, veut montrer que la Russie n’est pas isolée malgré les sanctions occidentales et alors que son offensive en Ukraine marque le pas.

Une patrouille russe et chinoise dans le Pacifique
Jeudi, il s’est entretenu avec les présidents du Kirghizstan, du Turkménistan et le président iranien, qui lui a certifié que les sanctions qui les frappent ne feront que renforcer leurs relations. Ce vendredi, le président russe doit aussi s’entretenir avec le Premier ministre indien, le président turc et le président azerbaïdjanais, en pleine période d’accrochages sanglants avec l’Arménie et alors que la Russie se voit comme un médiateur entre les deux ex-républiques soviétiques. Selon la télévision étatique chinoise, Xi Jinping devait également avoir des discussions avec le président biélorusse Alexandre Loukachenko, le principal allié de la Russie.

Comme pour signaler leur rapprochement face aux tensions avec les Occidentaux, des navires russes et chinois ont effectué jeudi une patrouille commune dans l’océan Pacifique afin de « renforcer leur coopération maritime », a déclaré le ministère russe de la Défense. Vladimir Poutine a d’ailleurs réitéré le soutien de Moscou à Pékin au sujet de Taïwan, où des visites de responsables américains ces dernières semaines ont suscité l’ire de la Chine, condamnant une « provocation ».

(Avec AFP)

Actualités, points de vue 0 comments on Arselan Chikhaoui, expert en géopolitique : «L’Algérie, un acteur clé de la réconciliation interarabe»

Arselan Chikhaoui, expert en géopolitique : «L’Algérie, un acteur clé de la réconciliation interarabe»

«Le dialogue et la réconciliation politique inclusive sont les voies qui seront prônées par l’Algérie à l’occasion du prochain Sommet, à Alger, de la Ligue Arabe », estime Arselan Chikhaoui, expert en géopolitique. «L’Algérie demeure incontestablement un acteur clé dans les processus de réconciliation et de stabilité compte tenu de son expertise avérée à travers les cinquante dernières années» a-t-il en effet insisté dans une déclaration à El-Moudjahid. Et d’ajouter : «Il est clair aussi que l’Algérie va continuer à militer pour la résolution de toutes crises et conflits quelle que soit leur intensité dans la région du Monde Arabe ou dans d’autres régions par des solutions politique». Selon lui, les principaux sujets qui seront examinés à l’occasion de la prochaine réunion de la Ligue arabe portent notamment sur «la question de la résolution des conflits de faible intensité en Libye, au Yémen, la question Palestinienne, le dossier du Sahara Occidental, le dossier sensible de voisinage lié au Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne, le dossier irakien, l’appui au processus de paix durable en Ukraine du groupe de contact arabe». Notre interlocuteur évoque en outre le volet de la coopération de la Ligue arabe avec l’ONU, qui sera passée en revue lors du prochain Sommet, et ce, compte tenu, analyse M. Chikhaoui, «des effets de la crise politico-militaire russo-ukrainienne». Il a également mis l’accent sur l’un des points fondamentaux qui sera certainement retenu à l’ordre du jour, à savoir la réforme institutionnelle de la Ligue arabe en vue, dit-il, «de son adaptation au nouveau contexte géopolitique qui est en train d’émerger».
Au vu de cette feuille de route étoffée qui fera l’objet de concertation approfondie lors du prochain Sommet arabe, l’expert Chikhaoui se dit convaincu que cette réunion du 1er novembre prochain «sera le moteur de la nouvelle dynamique de la Ligue arabe qui est incontestablement à la croisée des chemins». Il estime que la décision récente de la Syrie de différer son retour à la Ligue arabe «contribue à éviter les malentendus et à faire évoluer le processus de sérénité dont la Ligue arabe a besoin pour se projettera. Le prochain Sommet arabe à Alger est à double symbolique», poursuit notre interlocuteur, expliquant que l’événement correspond à la célébration du 68e anniversaire du déclenchement de la Révolution contre la colonisation française et également le 44e anniversaire de la déclaration d’Alger du 15 Novembre 1988 par l’OLP retenue par l’Etat de Palestine comme sa déclaration d’indépendance. «Deux dates symboles qui marquent la constance de la position de l’Algérie à l’autodétermination et à l’indépendance des peuples» a t-il rappelé. A ce titre, l’expert souligne «qu’à l’heure de la reconfiguration des alliances géopolitiques suite à la crise politico-militaire russo-ukrainienne et la crise sanitaire de la Covid-19, avec le développement progressif d’un monde multipolaire, l’Algérie réaffirme clairement ses appartenances géographiques et définit ses aires d’intérêts géoéconomiques et stratégiques, et par la même affiche clairement ses positions de principe qui demeurent immuables par rapport au respect de la volonté des peuples d’accéder à leur autodétermination et à leur indépendance». C’est ainsi le cas de la résolution des questions de la Palestine et du Sahara occidental, a t-il précisé. «Face aux nouveaux défis d’une région en pleine mutation, des enjeux de sécurité, d’intégration et de convergence régionales, l’Algérie est, sans aucun doute, dans une phase d’adaptation de sa doctrine en matière de politique étrangère pour son positionnement stratégique sur la scène internationale.C’est dans un esprit de realpolitik que l’Algérie est en train, aujourd’hui, de s’arrimer aux espaces géopolitiques», a t-il conclu.

Karim A.

Karim AoudiaJournaliste

13-09-2022

Actualités, points de vue 0 comments on Israël rappelle le chef de son bureau de liaison à Rabat

Israël rappelle le chef de son bureau de liaison à Rabat

Par Khalil Ibrahimi le 06/09/2022 à 10h02 (mise à jour le 06/09/2022 à 10h33)

Le ministère israélien des Affaires étrangères a décidé, ce mardi 6 septembre 2022, de rappeler le chef de son bureau de liaison à Rabat, David Govrin, sur fond d’un scandale de harcèlement sexuel, de dissimulation de cadeaux et de népotisme.

AA
Le scandale des soupçons de prévarication au sein du bureau de liaison de Tel Aviv à Rabat prend de plus en plus d’ampleur. D’après de nombreux médias israéliens, dont le très sérieux Haaretz, ou encore Jerusalem Post, le ministère des Affaires étrangères de l’Etat hébreu a décidé, ce mardi 6 septembre 2022, de rappeler le chef de ce bureau au Maroc, David Govrin. Ceci, suite à des allégations de harcèlement sexuel et de conflits internes au sein de cette représentation diplomatique.

David Govrin est également soupçonné d’avoir omis de signaler un précieux cadeau reçu de la famille royale marocaine et d’avoir permis à une connaissance à lui d’organiser des événements diplomatiques alors qu’elle n’occupe aucun poste au sein du bureau de liaison.

Harcèlement, conflits internes… Tel-Aviv enquête sur des soupçons d’irrégularités au bureau de liaison de Rabat

Toujours d’après Haaretz, le ministère des Affaires étrangères d’Israël a confirmé avoir ouvert une enquête à l’endroit de Govrin il y a quelques semaines. De hauts fonctionnaires au sein dudit ministère seraient également impliqués dans les méfaits précités.

Pour rappel, David Govrin a occupé une série de postes au ministère des Affaires étrangères liés au Moyen-Orient et a officié en tant qu’ambassadeur d’Israël en Égypte. Il a été nommé à son poste au Maroc en février 2021, suite à la reprise des relations diplomatiques entre Rabat et Tel Aviv.

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Omar 6 September 2022 13 h 18 min
Voilà un etat qui se respecte…
Répondre

Driss 6 September 2022 12 h 57 min
Le titre est mal choisi !
Répondre

Benazzouz 6 September 2022 13 h 58 min
Très mal choisi, il fais penser à une brouille diplomatique

houssa 6 September 2022 13 h 43 min
Absolument!!!!

MOUNIR the MOROCCAN 6 September 2022 12 h 31 min
on perd un ami.
Répondre

Dida 6 September 2022 10 h 56 min
Casher sais pas chers
Répondre
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Actualités, points de vue 0 comments on En marge du Sommet Japon Afrique à Tunis : Les nouvelles priorités de la politique extérieure .. Par Kamel Ben younes

En marge du Sommet Japon Afrique à Tunis : Les nouvelles priorités de la politique extérieure .. Par Kamel Ben younes

* Comment éviter une nouvelle crise inter arabe ou inter Maghrebine ?

Par Kamel Ben younes


Sans s’arrêter sur les détails, la 8ème conférence Japon Afrique organisée à Tunis était une occasion pour revoir les priorités de la politique extérieure et de coopération internationale de la Tunisie.

Des centaines de représentants des secteurs privé et public au Japon et en Afrique avaient l’occasion de prendre contact et de discuter des projets concrèts d’investissement mixte ou triangulaire.
Des centres d’études indépendants, des ONG indépendantes ainsi que l ‘UTICA avaient organisé des conférences avant le sommet des chefs d’ États et des officiels..

Accord et projets concrets

Dans certains cas il y avait des séances de travail elargies et des workshops professionnels ainsi que des cérémonies de signatures « d’accpphh mords » ou de « protocoles » de coopération…

Certainement il y avait du concret, même si les « lacunes » étaient nombreuses, dont le manque de concertation entre les « grands décideurs » économiques et politiques nationaux et régionaux.
Ces concertations auraient encouragé les 3 milles entreprises qui avaient assisté au Ticad 6 à se déplacer en Tunisie pour le Ticad 8.
Le niveau des chefs des missions aurait pu être plus élevé, notamment pour certains pays comme le Nigeria, l’Afrique du Sud, l’Égypte, l’Algérie, l’Éthiopie…
Le boycott par Rabat n’était oas prévu. et Tunis pouvait l’ eviter si les diplomates et les leaders politiques avaient mieux géré le dossier du Front Polizario.
Depuis 1995 l’expresident du Polizario et ses condeiilers avaient assisté à Tunis dans le sommet africain et des reunions de l’ONU. Mais il n’ont jamais eu droit au statut de « chef d’état » ou de représentants d’états souverains, tout simplement car ils ne le sont pas. L’ ONU n’a jamais reconnu le Front Polizario comme « etat indépendant » même si ses représentants sont invités avec le statut d' »observateurs » à Bruxelles, Genève et New-York…
Toutefois cette « gaffe diplomatique » pourrait être « corrigée » immédiatement entre diplomates et hauts responsables à Tunis et à Rabat.

Une délégation à Rabat

Il faudrait commencer par envoyer une délégation à Rabat
présidée par la cheffe du gouvernement ou un grand conseiller er à Carthage.
Les conseillers sécuritaires, militaires et diplomatiques de la présidence pourraient faire partie de la délégation.
C’est très sérieux.
Il faudrait maîtriser l’incident de vendredi dernier et relancer la « coopération stratégique et historique  » entre la Tunisie et le Maroc tout en revalorisant le partenariat entre Tunis et Alger.
L’Algérie et le Maroc étaient depuis la période coloniale des pays frères, amis et alliés à la Tunisie et son agenda.
Nul n’a intérêt aujourd’hui de les transformer en « ennemis ».
La politique étrangère réussit n’est autre que la bonne convergence d’intérêt et la bonne gestion de la politique étrangère et de coopération internationale.
Certes, les accidents et les crises peuvent avoir lieu.
Mais il faut savoir kes les gérer dans le calme, avec pragmatisme et efficacité.
Pour le cas des pays voisins, comme le Maroc et l’Algérie, le carnet d’adresse des patriotes tunisiens est riche.

La diplomatie parallèle

Des centaines de diplomates, des hommes d’affaires, des intellectuels et représentants de la société civile seraient prêts à  » agir immédiatement » pour atténuer les impacts néfastes de cette crise, et éviter de la voir se transformer en  » un nouveau conflit inter arabe et inter maghrebin durable »..
Certains « lobbies internationaux » essaient depuis longtemps à impliquer la région du « Grand Maghreb » ainsi que les pays du Sahel et du Sahara africain dans des « guerres par procuration » et des « conflits » similaires à ceux du Moyen Orient, du Golfe et de l’Asie Centrale « et du » Sud Est ».
Tunis avait réussi grâce à sa politique étrangère « classique », de « non ingérence », à empêcher l’extension des conflits de l’Est du Monde arabo Musulman à son Ouest « .
Ce n’est pas en ce moment qu’il faudrait changer de stratégie.
Certes il faur revoir les priorités de la politique internationale du pays.
Mais la nouvelle réflexion devrait être lancée dans le cadre du respect des valeurs et principes internationaux, dont le « non alignement », lorsque des pays amis, ou « frères », sont en guerre ou subissent des » pressions  » pour les impliquer dans de nouveaux » conflits politico militaires ».

« Diviser pour reigner  »

Certaines puissances « neo coloniales » souhaiteraient vendre plus d’armes et relancer leurs stratégies du 20eme siècle : « Diviser pour reigner ».

Depuis la fin de de la 2ème guerre mondiale, les pays arabo africains et du « Tiers-Monde » sont victimes de » guerres d’usures ».
Les gouvernements des pays » dits indépendants « , dont les pays africains, ne cessent de faire des » concessions  » aux » grands décideurs du monde « , même si le coût est très élevé économiquement et militairement.
Il faudrait en finir et réaffirmer la volonté d’indépendance économique, militaire et politique.
Que faire ?
Il faut commencer par faire le suivi des travaux des conférences multilatérales, dont celui du TICAD 8, de l’Union Africaine et des pays « non alignés »..
C’est un processus à « moyen et long terme « . Mais il faut commencer.
La réunion du TICAD 8 à Tunis n’est qu’un début. Il faut continuer à diversifier ses partenaires régionaux et internationaux.
Mais il faut surtout éviter de tomber dabs dans le « piège » des campagnes de propagande médiatiques, politiques contre Rabat, Alger ou autres allié regional et international…

Actualités, points de vue 0 comments on Les exercices conjoints entre l’Algérie et la Russie visent-ils le Maroc?

Les exercices conjoints entre l’Algérie et la Russie visent-ils le Maroc?

Les exercices conjoints entre l’Algérie et la Russie visent-ils le Maroc?
Yasmine Saih
mercredi 10 août 2022 – 21:00
L’opération « Bouclier du désert » entre l’Algérie et la Russie a été confirmée par Moscou. Il s’agira d’exercices militaires conjoints qui auront lieu en novembre à quelques kilomètres de la frontière marocaine.

Dans une nouvelle manifestation d’hostilité envers le Maroc, le voisin de l’Est s’est engagé avec son principal fournisseur d’armes pour effectuer des exercices militaires. Ce sont 80 soldats russes qui se rendront dans la région de Béchar, 3ème région militaire algérienne, non loin de la frontière marocaine.

Ce choix du lieu pour effectuer ces exercices conjoints n’est pas innocent, puisqu’il s’agit de la région militaire où officiait l’actuel général corps d’armée, Said Chengriha pendant de nombreuses années. Ce dernier était en charge de la préparation des troupes à d’éventuelles attaques contre le Royaume.

L’idée de faire venir des soldats russes sur place pour effectuer des exercices conjoints, à Hammaguir, soit à seulement 50 kilomètres de la frontière marocaine est la dernière forme de provocation qui matérialise les initiatives belliqueuses de l’Algérie vis-à-vis du Maroc.

L’opération militaire intervient après la fin des exercices conjoints entre les Etats-Unis et le Maroc dans le cadre de l’African Lion qui a connu aussi la participation de plusieurs alliés de Washington en Afrique et ailleurs.

Le thème de l’exercice russo-algérien porte sur les actions tactiques pour rechercher, détecter et neutraliser les groupes armés illégaux. Selon le programme, des manœuvres ont également prévu avec les armées du Pakistan, d’Egypte, du Kazakhstan.

Selon le communiqué, les exercices impliqueront des éléments des brigades « motostrelki », l’infanterie mécanisée du Caucase russe. Le motostrelki est une partie importante des forces armées russes qui utilise des véhicules BMP, que l’Algérie a également achetés. Le pays aurait récemment acquis une centaine de BMP-3, le dernier modèle et aurait modernisé ses BMP-1 et BMP-2.

Le choix de l’annonce de la confirmation de ces exercices coïncide avec tournée africaine du secrétaire d’État Antony Blinken, tandis que l’annonce initiale avait été faite par le ministère russe de la Défense peu après le début de la guerre en Ukraine et peu après la visite de Blinken au Maroc puis en Algérie.

« Le moment choisi pour cette annonce suggère une intention de la part des gouvernements algérien et russe de défier les États-Unis et leurs alliés dans la région », indique le média espagnol Atalayar.

Ce rapprochement de l’Algérie avec la Russie intervient dans un contexte géopolitique où l’Algérie est de plus en plus isolée sur la scène internationale. Le pays nourrit l’ambition de se positionner sur l’échiquier mondial en se rapprochant d’une puissance comme la Russie, en faisant revivre l’idée des deux blocs occidental et soviétique de la période de la guerre froide, et dans laquelle le Maroc serait l’allié de Washington et l’Algérie celle de Moscou.

Sauf que dans les faits, la Russie reste distante et ne s’ingère pas dans le conflit qui oppose l’Algérie au Maroc, en adoptant une démarche prudente et en soignant ses intérêts avec Rabat. Et pour l’Algérie, elle adopte une position mi-figue mi-raisin, en laissant croire qu’il y a alliance avec l’Algérie, mais en ne s’imposant principalement qu’en termes de fournisseur d’armes et c’est dans ce cadre que les exercices conjoints seront organisés.

« L’Algérie est un acteur particulièrement opaque lorsqu’il s’agit de ses forces armées, mais sa collaboration militaire avec Moscou est notoire. L’industrie de l’armement russe a toujours été le principal fournisseur d’Alger, qui ne cherche qu’occasionnellement d’autres fournisseurs, la France remplissant régulièrement ce rôle », ajoute le média ibérique.

Les contacts avec la Russie et l’Algérie se sont renforcés ces derniers mois, surtout à l’initiative d’Alger qui a rapidement organisé une visite de son chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra au lendemain d’une visite du secrétaire d’Etat Antony Blinken et sa rencontre avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

En outre, l’Algérie compte sur le soutien de la Russie pour appuyer sa candidature pour rejoindre le groupe des Brics, un groupe économique et politique composé de la Russie, de la Chine, de l’Inde, du Brésil et de l’Afrique du Sud.

Moscou et Alger ont récemment renouvelé leur partenariat stratégique dans plusieurs domaines, dont un renforcement souhaité de leur coopération dans le domaine énergétique étant tous les deux des pays producteurs d’hydrocarbures.

Algérie Exercices militaires Russie
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