Arslan Chikhaoui, expert en géopolitique à la Patrie News; « L’Algérie a renforcé sa position d’État exportateur de stabilité »

Dans cette interview qu’il a accordée à la Patrie News, Dr. Arslan Chikhaoui, Géopolitologue,membre du Conseil consultatif d’experts du World Economic Forum et partie prenante du groupe de travail ‘Track 2′ du système des Nations Unis (UNSCR-1540), livre une analyse pointue sur les relations algéro-russes, l’intérêt de l’offre de médiation dans le conflit Russo-ukrainien, les avantages de son adhésion au groupe des Brics et enfin son come-back retentissant dans les sphères diplomatiques. 

Propos recueillis par S. Biskri 

La Patrie News : Le président Tebboune est revenu en Algérie ce samedi. Quels dividendes tirent les deux pays de sa visite d’État en Fédération de Russie, aux plans politique et économique ? 

Arslan Chikhaoui : Il faut noter que la Russie est avant tout un partenaire historique de l’Algérie de presque trois générations. Elle l’a soutenue avant et après son indépendance et l’a accompagnée durant toutes les périodes de son évolution post indépendance et pendant les moments les plus difficiles que le pays a traversé de son histoire contemporaine. 

C’est également un allié incontournable du fait que la Russie est membre permanent du Conseil de Sécurité avec un droit de véto et aussi un pays-clé du groupe des BRICS.

Les retombées de cette visite sont à multiples facettes. Dans un monde en pleine mutation géopolitique et géoéconomique, les deux pays se positionnent dans une logique multipolaire. 

Ceci se matérialise par l’organisation du Sommet de Saint-Pétersbourg qui se veut être non pas une alternative mais plutôt un sommet complémentaire et parallèle au Sommet de Davos, lequel a longtemps était la locomotive du monde unipolaire et également à d’autres Fora du type G7, G20 etc.

L’ère de la bipolarité post-deuxième guerre mondiale a été supplantée par l’ère de la globalisation et de multipolarité post-chute du mur de Berlin et du démantèlement de l’ex Union Soviétique qui sont en  recul pour laisser place à une géométrie à ensemble variable.

Cette visite a, également, pour conséquence de réaffirmer à la communauté internationale, les principes doctrinaux immuables de l’Algérie, liés à la Conférence de Bandung et son non-alignement -ou plutôt dirai-je- son multi-alignement au regard de cette nouvelle ère  multipolaire en cours de façonnage. D’ailleurs, la signature, par les deux chefs d’Etat de la « Déclaration de partenariat stratégique approfondie » qui renouvelle le document du même type signé en 2001, scelle par voie de conséquence la relation d’alliance stratégique pour faire face aux défis, aux jeux d’influence et aux enjeux de la nouvelle configuration des aires d’intérêts communs. 

De plus, cette visite a permis d’élargir  le partenariat stratégique existant aux questions économiques et consolider le soutien de la Russie à l’adhésion de l’Algérie au club des BRICS. 

Il est important de remarquer que la validation de l’adhésion à ce groupe se fait à l’unanimité, donc les voix des cinq membres sont à acquérir.

Une autre retombée est le renforcement du dialogue politique et stratégique pour contribuer à la résolution des conflits d’intensité variables qui minent le continent africain et le Monde arabe en particulier. 

A ceci s’ajoute l’approbation, par le Président Poutine, de la proposition des bons offices de l’Algérie pour une médiation dans la crise politico-militaire Russo-ukrainienne pour aboutir, dans un premier temps, à un cessez le feu, avant d’entamer des négociations entre belligérants pour une paix durable et ce compte tenu de la l’expertise de l’Algérie dans la résolution des crises et conflits par la voie politique. 

Je citerai les exemples marquants de l’Iran et l’Irak, de l’Iran et des USA, et dans le cadre de sa diplomatie de proximité et multilatérale, des actions de pacification des conflits et crises au Mali, en Libye, au Yémen, en Érythrée…

Le président Poutine a accepté la médiation de l’Algérie dans le conflit armé qui oppose la Russie à l’Ukraine. Volodymir Zelensky ne serait-il pas enclin à la rejeter, comme il a refusé l’offre du groupe des pays africains (Afrique du sud, Gambie et Îles Comores) vendredi ? Quelles en seraient les conséquences sur la guerre ?

Dans une déclaration conjointe, le Président Tebboune a exprimé ses remerciements au président Poutine pour avoir accepté la médiation de l’Algérie dans le conflit opposant actuellement la Russie et l’Ukraine. 

Le Président de la République  a ainsi affirmé à son homologue russe que l’Algérie sera à la hauteur de cette confiance. 

Pour sa part, le Président Poutine a remercié l’Algérie et le Président Tebboune pour cette disposition à fournir des efforts de médiation, rappelant que l’Algérie est membre du groupe de contact de la Ligue Arabe sur l’Ukraine et a indiqué avoir expliqué au Président Tebboune la vision russe, les origines de ce conflit, et les circonstances qui l’entourent. 

Il a aussi fait savoir qu’il reçoit les chefs de délégations du continent africain pour débattre de l’initiative proposée par l’Algérie pour le règlement du conflit russo-ukrainien.

En termes d’analyse, cette déclaration commune comporte des mots et des messages clés quant à la qualité et au profil de la partie tiers qui envisage d’être le facilitateur. 

En effet, il est utile de rappeler que la paix commence par la médiation. Derrière chaque conflit grave se cache une série de perceptions erronées, de peurs, de griefs et d’intérêts.

Lorsqu’on transpose ce principe au contexte de la guerre, un tel comportement a le potentiel de paralyser des économies entières, de briser l’ordre public et, surtout, de provoquer des pertes de vie humaines. 

Ainsi, la médiation se présente comme une voie inévitable vers la paix pour la Russie et l’Ukraine. 

La médiation, en tant que processus, est flexible et peut avoir différents objectifs. Les médiateurs peuvent être plus facilitateurs ou évaluatifs. Le processus peut se dérouler lors de sessions conjointes ou de réunions privées. Le but peut être de s’installer ou simplement de fournir un espace neutre pour une communication constructive. 

La clé est « d’adapter le forum à l’agitation ». 

L’objectif immédiat d’un processus de médiation serait d’installer des corridors sûrs et de parvenir à un cessez-le-feu. 

Simultanément, arrêter une nouvelle escalade vers une catastrophe inattendue de type nucléaire ou autre et établir un canal de communication sûr. 

C’est ce que  devrait être un objectif de la conception initiale de la médiation. 

D’autres questions, concernant l’avenir de l’Ukraine, son intégrité territoriale et, plus généralement, son statut au regard du droit international public devraient être introduites une fois ces objectifs prioritaires atteints.

En termes  d’analyse,  la question se pose de savoir si la médiation, dans ces   circonstances telles qu’elles se  présentent, est même souhaitable en tant que mécanisme de règlement. 

Néanmoins, il est utile de remarquer que la médiation offre de nombreux avantages : des négociations constructives guidées par un tiers neutre peuvent être bénéfiques pour la relation tendue entre les deux États. 

La nature flexible de la médiation permettrait, par exemple, la mise en œuvre d’une médiation en caucus, c’est-à-dire qu’elle n’exigerait pas que l’une ou l’autre des parties se rencontre en personne, mais que la partie médiatrice fasse la « navette » entre les États. 

D’un autre côté, c’est peut-être précisément l’interaction personnelle autour de la table qui a le potentiel de décourager une nouvelle escalade des tensions militaires. 

La médiation peut aider davantage la communauté internationale et l’Ukraine à recueillir des informations, à identifier les intérêts à long terme du Président Poutine et ainsi à évaluer plus précisément les enjeux en jeu.

La médiation est souvent définie comme «l’assistance d’un tiers neutre pour résoudre les conflits entre les États». Mais, la médiation est-elle également possible dans le conflit russo-ukrainien? Et comment amener les parties autour de la table ?

Bien que les combats se poursuivent, les délégations russes et ukrainiennes laissent entendre que leur volonté de se parler est là – du moins dans une mesure limitée. 

Les premiers pas prudents vers un règlement efficace des problèmes urgents auxquels nous avons assisté, par exemple en tentant d’établir des couloirs humanitaires en Ukraine, dénotent  que la médiation du conflit par une tierce partie neutre pourrait faire la différence décisive pour aboutir à des pourparlers plus constructifs. 

En fait, il y a eu plusieurs initiatives dont celle de la Chine, de la France, de la Turquie, d’Israël, de l’Arabie Saoudite qui pilote la Ligue Arabe actuellement, de l’Afrique du Sud qui pilote le groupe de leaders Africains mais qui sont restés sans lendemain.

Cependant, avant que la médiation puisse avoir lieu, plusieurs facteurs doivent être pris en compte. Premièrement, une condition préalable essentielle à la médiation est l’approbation des parties participantes. 

Leur approbation de la médiation dépend, à son tour, de l’identité du médiateur, du processus spécifique envisagé ainsi que du contexte militaire. 

Deuxièmement, la médiation doit être réalisable dans la pratique. Cela nécessite des possibilités de voyage en toute sécurité pour les délégués diplomatiques, et peut-être aussi un cessez-le-feu. Ensuite, pour que la médiation réussisse, il est essentiel que le médiateur soit considéré comme neutre. 

Les deux parties doivent faire confiance et accepter le processus. La médiation fait appel aussi bien à la diplomatie institutionnelle qu’à la diplomatie des réseaux personnels. 

Ainsi, l’Algérie, qui partage une longue histoire d’amitié avec la Russie et une relation sereine de longue date avec l’Ukraine  et surtout désintéressée est respectée aussi bien en Russie qu’en Ukraine et possède une vaste expérience voire expertise dans la négociation et la  résolution des conflits que j’ai cité dans votre première question,  est celle qui se rapproche grandement du profil adéquat du  médiateur recherché.

Pour répondre à la deuxième partie de votre question, je dirai du point de vue de l’analyse que le Président Zelensky va tenter de gagner du temps en maintenant dans l’immédiat  le statu-quo sous quelque forme que ce soit, qui est tributaire des élections en France, aux USA, en Russie et dans d’autres capitales concernées directement par ce conflit.  

En fin de compte, essayer de servir de médiateur dans le conflit russo-ukrainien est une étape souhaitable dont les  nombreux avantages l’emportent sur le risque potentiel de légitimation de violations du droit international.  

La paix dans le conflit Russo-ukrainien ne  pourrait commencer que  par la médiation par l’entremise d’un facilitateur/médiateur crédible et désintéressé. 

L’Algérie dispose de plusieurs atouts politiques et économiques pour arriver à mener cette mission de médiation attendue.

L’adhésion de l’Algérie au Brics est-quasiment  acquise. Pourquoi est-elle importante pour les cinq pays de cette entité, considérant qu’une douzaine de pays ont officiellement formulé le vœu de l’intégrer ? 

L’Adhésion de l’Algérie au groupe des BRICS est à triple détente, stratégique, politique et économique. Elle  progresse par ses actions de lobbying vers son adhésion qui la renforcera  économiquement. 

En amont, les derniers rapports du FMI et de la Banque mondiale confirment que les indicateurs macro-économiques du pays sont au vert et indiquent que l’économie de l’Algérie est en croissance progressive considérant de plus que le pays n’a pas de  dettes extérieures, et que c’est le plus important exportateur de gaz en Afrique et qui détient des ressources en minerais de terres rares destinés à l’industrie alternative. 

De surcroit, son  secteur privé représente 85% du capital algérien et  que les réserves de change du pays atteignent présentement 64 milliards d’USD et que les exportations hors hydrocarbures de l’Algérie dépassent les 7 milliards d’USD,  que la croissance interne est de l’ordre de 4,3%, et que le taux d’inflation se situe à 9%. 

Autant d’avantages concurrentiels qui s’ajoutent aux avantages comparatifs qui servent son éligibilité au groupe des BRICS. De plus, par le fait que l’Algérie  adopte un modèle d’économie sociale de marché est vu comme un facteur de stabilité.

La réponse à l’adhésion de l’Algérie au BRICS sera donnée à l’occasion du prochain Sommet sous la présidence Sud-africaine. Cette adhésion pourrait se faire en deux temps. Elle passerait inéluctablement par un statut d’observateur avant d’obtenir l’adhésion à part entière.

Il est utile de remarquer que ce groupe, taxé par certains de “cartel” pour le discréditer, réunit actuellement trois pays communément admis comme émergents, à savoir le Brésil, l’Inde et la Chine. 

La Russie est considérée, quant à elle, comme une puissance en voie de restauration, alors que l’Afrique du Sud est qualifiée de puissance régionale d’un continent appelé à être déterminant, en particulier sur les plans démographique et économique. 

La Russie et la Chine sont tous deux membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies, jouissant du droit de veto. De plus, l’Inde et l’Afrique du Sud sont des Etats membres du Mouvement des Non-alignés, au sein duquel, la Russie, la Chine et le Brésil ont le statut d’observateur. C’est dire que la dimension politique est prédominante. 

Le groupe représenterait 40% du PIB mondial en 2025, selon les projections du World Economic Forum (Forum de Davos), il entend s’organiser pour peser davantage dans les décisions des organisations multilatérales, comme le G20 et l’OMC. 

Son élargissement en BRICS+ mettrait sous son contrôle plus de 87% des minerais de terres rares utiles à l’industrie alternative décarbonée. Ainsi, l’Algérie considère que le contexte géopolitique est propice à un élargissement en sa faveur et ce, pour plusieurs raisons. 

D’une part, le concept des BRICS qui n’a jamais été figé, puisqu’on évoque parfois les BRISCAM en associant de manière informelle le Mexique à la structure initiale. D’ailleurs, lors du dernier sommet des BRICS, tenu en juin 2022, le principe de l’adhésion de nouveaux pays a été acté. D’autre part, il y a la crise politico-militaire russo-ukrainienne qui inspire à la Chine et à la Russie la construction d’un front opposé à ce qui est considéré comme “l’hégémonie occidentale”. 

Et même si l’Iran ou l’Arabie Saoudite, dont les relations sont en processus de dégel et d’apaisement, ne regardent pas dans la même direction, l’Algérie considère comme optimales ses relations avec les différents membres de ce groupe. 

Les deux pays membres du Conseil de Sécurité ont déjà déclaré qu’ils acceptent la candidature algérienne. L’Afrique du Sud, qui est l’allié continental clé de l’Algérie aussi bien sur le plan économique, politique que diplomatique, a suivi la position de Pékin et Moscou. 

En ce qui concerne le Brésil, il me semble que le Président Lula, revenu aux commandes du pays, devrait être de plus en plus proche de l’Afrique que son prédécesseur et soutiendrait certainement la candidature de l’Algérie au regard de la relation historique bilatérale des années 70. 

Pour ce qui est de l’Inde, le pays qui est membre du Mouvement Non-alignés et du Commonwealth et qui regarde également de plus en plus vers le continent africain pour assurer ses approvisionnements en ressources énergétiques et en minerais de terres rares pour son développement, ne pourrait qu’être en faveur de la candidature de l’Algérie à l’ère du Brexit comme élément de la nouvelle recomposition des alliances et de la redéfinition des aires d’intérêt commun et stratégique.

L’Algérie dispose de tous les attributs pour faire partie des BRICS. C’est un pays clé qui se repositionne sur la scène internationale, et ce, du point de vue des ressources minières, du potentiel agricole et de l’équilibre pétrolier et gazier mondial. De plus, l’Algérie a une influence régionale et est un facteur de stabilité, notamment dans la région sahélo-saharienne, ce qui intéresse beaucoup la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud.

En termes de convergences politiques, les BRICS défendent le droit international et le rôle central des Nations Unies, en tant qu’organisation chargée de maintenir la paix et la sécurité internationales, de faire avancer le développement durable et d’encourager et protéger les droits humains. 

S’agissant de l’Afrique du Nord, les BRICS considèrent que la question des conflits d’intensités variables qui minent la région est profondément préoccupante, nécessitant des solutions conformes au droit international et aux principes d’indépendance, d’intégrité territoriale et de souveraineté des pays de la région et qu’ils condamnent, également, le terrorisme international sous toutes ses formes et les menaces transnationales de nouvelle génération.

La question qui demeure ouverte est: L’évolution vers les BRICS+ dans cette nouvelle ère multipolaire  sera-t-elle soutenue par des facteurs de coopération entre les ensembles géoéconomiques ou miner par des facteurs de confrontation? 

L’Algérie a été élue membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour le mandat 2024-2025. Quels dossiers va-elle défendre au sein de cette instance ? 

Je tiens d’abord à préciser que l’accession de l’Algérie au siège de membre non-permanent du CS des Nations Unies, tournera le chapitre de sa mise en sourdine internationale.

Au Conseil de sécurité , l’Algérie dans ses actions de force de proposition pourra certainement compter sur le soutien de ses pays amis, mais surtout de ses alliés Russie et Chine qui disposent d’un droit de veto.

En sa qualité de membre non-permanent de Conseil de Sécurité des Nations Unies, l’Algérie pourra mieux défendre ses positions à l’international de non-alignement voire de multi-alignement dans un contexte assez particulier de recomposition géopolitique du monde et de son évolution multipolaire. 

Elle pourra également s’ériger en porte- voix de l’UA et de la Ligue arabe notamment. 

De plus, elle pourra défendre de cette haute tribune les questions d’autodétermination des peuples, particulièrement celles liées à la question palestinienne et celle du Sahara Occidental. 

Aussi, l’Algérie pourra continuer à promouvoir les principes de dialogue inclusif, de réconciliation politique et de paix concernant les différents conflits d’intensité variable qui minent la région euro-méditerranéenne, sahélo-saharienne, du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena).

En tant que membre non permanent du CS pour la période 2024 et 2025, l’Algérie pourra peser de son poids et de son influence en utilisant les leviers politiques et économiques dont elle dispose sur les dossiers cruciaux comme celui de la Palestine, du Sahara occidental, de la Libye, du Mali, du Soudan, du Yemen. Elle pourra se constituer en force de proposition dans les différents Foras corollaires du Conseil de sécurité.

À cela, il faut ajouter que cette position donnera plus de visibilité pour l’Algérie au sein de la communauté internationale. En un mot, elle sera plus présente sur les écrans radars au niveau international.

 Son engagement pour renforcer l’action multilatérale coopérative dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales sera certainement mis en relief.

Comment analysez-vous l’offensive diplomatique de l’Algérie ces trois dernières années ?

L’Algérie a adopté le “Smart Power” dans son regain diplomatique. Elle avait besoin d’entamer un processus de ré-émergence et de visibilité au sein de la communauté internationale. Elle sort de crises récurrentes pesantes  depuis  1988.

Le regain de la dynamique diplomatique, engagée par l’Algérie, a renforcé son positionnement sur la scène internationale en tant qu’ État exportateur de stabilité, fidèle à ses principes immuables de politique étrangère et attaché au respect du droit et de la légalité internationaux.

Dans un contexte mondial en proie à de profondes mutations, aux crises multiples et aux conflits d’intensité variable, l’Algérie est réputée comme étant l’une de rares voix audibles et crédibles sur qui la communauté internationale peut compter, pour espérer une résolution de plusieurs dossiers sensibles.

L’Algérie est un pays clé eu égard à son influence régionale en tant que facteur de stabilité, notamment, dans la région sahélo-saharienne, ce qui intéresse beaucoup la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud mais également les pays influents de l’Alliance Atlantique.

Ceci pour dire que l’Algérie opte pour une real politik dans ses relations internationales et par voie de conséquence affirme ses appartenances géographiques et définit ses aires d’intérêts communs et ses aires d’intérêts stratégiques.

Elle affiche clairement ses positions de principe qui demeurent immuables depuis son indépendance, Tout cela n’est pas en contradiction avec sa volonté aussi bien de continuer à développer ses relations multidimensionnelles Nord-Sud que Sud-Sud.

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