Des affrontements entre pro-Guaido et forces de l’ordre vénézueliennes ont suivi l’appel de l’homme soutenu par Washington, à renverser le pouvoir. De son côté, Nicolas Maduro a réussi à rassembler une foule devant le palais présidentiel.

Après une journée de vives tensions au Venezuela, plus particulièrement à Caracas, où l’opposant Juan Guaido, entouré de quelques militaires, a initié le 30 avril une tentative de renversement du pouvoir en place, le président élu Nicolas Maduro a félicité le peuple vénézuélien pour «sa bravoure, son courage et sa conscience».

Simultanément aux épisodes de violences entre les hommes de Guaido et les forces de l’ordre vénézuéliennes, à l’issue desquels l’AFP rapporte un bilan de 69 blessés, Nicolas Maduro a remercié ses partisans qui se sont mobilisés en masse dans la capitale, «face à cette tentative de coup d’Etat».

En quelques heures seulement, après l’appel du chef de l’Etat vénézuélien, des citoyens pro-Maduro se sont en effet rassemblés par dizaines de milliers aux abords du palais présidentiel de Miraflores.

En fin de journée, Juan Guaido a de son côté appelé de ses vœux à une intensification de la mobilisation de ses partisans. Appuyé par le chef de la diplomatie américaine – Mike Pompéo lui ayant ouvertement apporté son soutien dans cette tentative de renversement du pouvoir – l’opposant vénézuélien a en effet expliqué souhaiter une poursuite de «l’opération liberté» : «Nous commençons la phase finale et nous serons dans la rue de manière […] avec plus de force et de détermination!» a-t-il tweeté.

Après avoir affirmé qu’au moins cinq soldats et deux colonels avaient été blessés par des tirs d’opposants armés, le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé ce 1er mai que des «poursuites pénales» seraient engagées contre les responsables du soulèvement de militaires qui se sont ralliés à Juan Guaido, tout en relativisant leur nombre et leur implication, suggérant que certains avaient été «leurrés» et pensaient prendre part à une autre opération. «Ceci ne saurait rester impuni», a-t-il martelé, dénonçant de «graves délits commis contre la Constitution, l’Etat de droit et le droit à la paix».

La situation au Venezuela n’a pas tardé à engendrer des réactions à l’international. Entre autres déclarations, le président turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé un coup d’Etat, ayant lui-même fait face à une tentative de renversement au moins de juillet 2016. Pour sa part, au nom des institutions européennes, Federica Mogherini a appelé à «une solution politique, pacifique et démocratique pour sortir des crises multiples qu’affronte le pays».

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