Le général Ahmed Gaïd Salah a affirmé le 30 avril que l’armée algérienne détenait de «lourds dossiers de corruption». Depuis le départ d’Abdelaziz Bouteflika, l’armée entend mener une opération «mains propres».

L’armée algérienne semble vouloir devenir le fer de lance de la lutte contre la corruption dans le pays. Le 30 avril, au cours d’une visite d’inspection à Constantine (400 kilomètres à l’est d’Alger), le chef d’état-major de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, a ainsi réaffirmé cette volonté tout en assurant que ses services s’emploieraient à faire émerger les affaires de corruption.

«Les services du ministère de la Défense nationale détiennent des informations avérées concernant plusieurs dossiers lourds de corruption, dont je me suis enquis personnellement, dévoilant des faits de spoliation des fonds publics avec des chiffres et des montants faramineux», a affirmé le haut gradé, sans toutefois fournir plus de détails.

Relevant la nécessité «d’éviter tout retard dans le traitement de ces dossiers, sous le prétexte de révision des procédures légales», Ahmed Gaïd Salah s’est en outre engagé à faire en sorte que le pays soit «assaini définitivement de la corruption et des corrupteurs».

Dilapidation de fonds publics et d’avantages indus
Cette déclaration intervient en même temps que l’audition par la justice de l’ex-Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia au sujet de dossiers «de dilapidation de fonds publics et d’avantages indus».

Quelques semaines après la démission d’Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Gaïd Salah, avait appelé à plusieurs reprises la justice à enquêter sur des présumées affaires de corruption. Depuis, plusieurs enquêtes ont été instruites contre des hommes d’affaires et anciens responsables politiques, dont certains réputés proche de l’ex-chef d’Etat algérien.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *