Treize ans après les révoltes des jeunes en Tunisie, en Libye, en Égypte et presque dans toute la région, les indices d’instabilité et de difficultés structurelles se multiplient.
Le président provisoire de la Libye, Mohamed Menfi, avait lancé un nouveau  cri d’alarme à partir du sommet des « pays non alignés » qui se tient dans la capitale d’ Oughandaise Kampala en présence de dizaines de chefs d’états, de gouvernements et des ministres.
La délégation tunisienne est présidée par le ministre des affaires étrangères Nabil Ammar.
Dans son discours officiel, Mohamed Menfi avait appelé à mettre fin à « l’ingérence étrangère » dans les affaires internes de son pays.
Il a avoué que les crises en Libye sont multiples et que le pays devrait finir avec les « transitions ».
Quelques jours avant, Menfi a eu une séance de travail avec « l’homme fort » du gouvernement et du business à Tripoli Abdelhamid Dbaiba au cours de laquelle il avait aussi lancé un appel au déblocage de la crise politico économique.
En même temps les hauts responsables du secteur des  hydraucarbures, des finances et du budget confirment que les  » crises  structurelles et conjoncturelles  » du pays se compliquent.
Il y a un blocage dans certains gisements pétroliers,dans les aéroports, dans le budget et dans l’administration.
Les  conflits de pouvoir entre les gouverneurs et grands décideurs financiers de  Benghazi, Tripoli et Masrata se compliquent.
Les divergences entre les superpuissances et capitales régionales impliquées dans la guerre et les conflits internes ne sont pas résolu.
Le partage du gâteau n’est pas pour demain.
Les richesses réelles et potentielles de la Libye compliquent la situation.
Comment s’en sortir ?
Il faudrait certainement une solution nationale, supporté par l’ONU, l’Union Africaine et les pays voisins dont la Tunisie.
Les jeunes et les  populations de la Libye et de la région arabes se trouvent frustrés.
Les slogans socio économiques des révoltes ( ou révolutions) arabes sont loin d’être réalisés.
Pour la Tunisie, le partenariat avec la Libye à été toujours stratégique, aussi bien pour le gouvernement que pour le secteur privé.
Des millions de tunisiens améliorernt leurs budget familial, leurs pouvoir d’achat et leurs recettes grâce aux échanges officielles et informelles avec la Libye.
Les échecs des gouvernements des 13 dernières années, dans les 2 pays, aggravent les difficultés des jeunes et citoyens qui avaient un « rêve révolutionnaire » en 2010- 2011.
Certes les conflits militaires et sécuritaires internes ont été réduit.
Les dangers du terrorisme, d’anarchie  et de guerres par procuration ont été maîtrisé.
Mais les indices d’instabilité sont encore très élevés.
Une nouvelle dégradation de la situation sécuritaire à l’Est des frontières de la Tunisie, compliquerait les crises socio économiques et politiques en Tunisie.
Toute l’Afrique du Nord,risque de subir davantage de défis économiques et sécuritaires, notamment à cause des effets des crises du  Covid, des guerres en Ukraine et de Palestine  ainsi que de l’extension des nouvelles confrontations dans le Golfe et le moyen orient.
Dans ce contexte, il faudrait soutenir les initiatives africaines et de L’ONU pour résoudre les difficultés et conflits en Libye et dans la région.
Ce serait avantageux pour le peuple libyen et ses voisins, surtout les tunisiens, les algériens et les égyptiens.
L’unilateralisme a démontre ses limites.
Il faudrait soutenir le multipartisme.

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