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Gaza: le bilan des morts s’élève à plus de 3 500 depuis le 7 octobre

Le ministère palestinien de la Santé a annoncé jeudi que le bilan des victimes dans la Bande de Gaza s’est alourdi à plus de 3 500 morts et plus de 12 000 blessés depuis le 7 octobre.

Le ministère a déclaré par voie de communiqué, consulté par Anadolu : « Le nombre de Palestiniens morts à Gaza s’élève à plus de 3 500 et les blessés à plus de 12 000 ».

Quant à la Cisjordanie occupée, le ministère a indiqué que « le nombre de morts au cours de la même période s’élève à 69 morts et 1 300 blessés ».

Pour le treizième jour, Israël continue de lancer des raids intensifs sur Gaza, coupant l’approvisionnement de la bande en eau, en électricité, en nourriture et en médicaments, ce qui a déclenché des avertissements régionaux et internationaux d’une double catastrophe humanitaire, parallèlement aux raids israéliens intenses et aux arrestations dans les villes. et les villes de Cisjordanie occupée.

Actualités 0 comments on Les hôpitaux de Gaza sur le point de perdre toutes leurs capacités cliniques

Les hôpitaux de Gaza sur le point de perdre toutes leurs capacités cliniques

Le ministère de la Santé de la Bande de Gaza a annoncé vendredi que les hôpitaux avaient commencé à perdre leurs capacités cliniques et pharmaceutiques, soulignant que le carburant ne durera que quelques heures et alertant contre l’aggravation de la situation, en raison des intenses bombardements israéliens.

Le porte-parole du ministère de la Santé de la Bande de Gaza, Ashraf Al-Qudra, a déclaré dans un communiqué : « Les équipes de santé travaillent depuis 7 jours et n’ont pas quitté leurs sites malgré les tirs ciblés et les victimes qui tombent parmi leurs rangs ».

Il a ajouté : « Les hôpitaux ont commencé à perdre leurs capacités cliniques, et pharmaceutiques. Quasiment plus de carburant et le pire reste à venir ».

Al-Qudra a poursuivi : « Nous appelons toutes les parties à accélérer l’introduction des fournitures médicales dans les hôpitaux avant qu’il ne soit trop tard ».

Il a conclu sa déclaration en disant : « Nous avons la responsabilité morale et humanitaire de soigner les blessés et les malades en toutes circonstances ».

Depuis samedi, Israël a annoncé le renforcement du siège sur la bande de Gaza, coupant l’électricité et le carburant, et empêchant l’entrée de nourriture, et toute sorte d’aides, tandis que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé Israël , lundi, à respecter le droit international humanitaire et permettre à son organisation de répondre aux besoins de la bande de Gaza.​​​​​​​​

Samedi à l’aube, le mouvement de résistance islamique Hamas et d’autres factions palestiniennes ont lancé depuis Gaza l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », en réponse aux « attaques incessantes des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa dans la partie occupée de Jérusalem-Est ».

De son côté, l’armée israélienne a lancé l’opération « Épées de fer » et continue de mener des raids intensifs sur de nombreuses zones de la bande de Gaza, où vivent plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de la détérioration de leurs conditions de vie en raison d’un blocus israélien imposé depuis 2006.

 

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Palestine : La Tunisie émet des réserves sur les décisions de la Ligue arabe

Le président tunisien Kaïs Saïed a chargé son ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, de formuler une réserve sur les décisions de la réunion du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel lors de sa session extraordinaire, qui s’est tenue mercredi dans la capitale égyptienne, Le Caire, sur fond de l’actuelle escalade palestino-israélienne.

C’est ce qui ressort d’un communiqué publié mercredi soir par la Présidence tunisienne.

Depuis samedi, Israël continue de lancer des raids sur diverses zones de la Bande de Gaza, entraînant des destructions massives de biens civils, d’importantes pertes en vies humaines et le déplacement de centaines de milliers d’habitants.

« La Tunisie, qui reste ferme dans ses positions et adhère au droit du peuple palestinien à établir son Etat indépendant sur l’ensemble du territoire palestinien, avec pour capitale Al-Qods, exprime ses réserves d’une manière générale et détaillée quant à la décision rendue par la réunion du Conseil de la Ligue des États arabes au niveau ministériel lors de sa session extraordinaire du 11 octobre 2023.

La Palestine n’est pas un dossier ou une affaire dans laquelle il y a un plaignant ou un défendeur, mais c’est plutôt le droit du peuple palestinien qui ne peut être prescrit ou annulé par l’occupation sioniste par le meurtre, le déplacement et la coupure des éléments les plus fondamentaux de la vie, comme l’eau et les médicaments, la nourriture et l’électricité et ciblant les personnes âgées, les femmes et les enfants innocents, les maisons, les hôpitaux et les équipes de secours et d’ambulance. L’humanité doit triompher pour la vérité et rappeler les massacres auxquels notre peuple arabe a été soumis en Palestine, qui offre encore des légions de martyrs et des milliers de blessés, endeuillés et orphelins afin de retrouver leur droit volé sur leur terre spoliée, toute la Palestine », a expliqué la Présidence tunisienne.

Mercredi, dans la déclaration finale de la réunion, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki, a appelé, lors d’une conférence de presse au siège de la Ligue, « au lever du siège de la Bande de Gaza » , mettant en garde contre « toute tentative visant à déplacer les Palestiniens. »

Le communiqué appelle également à « une cessation immédiate de la guerre israélienne contre Gaza et de l’escalade dans la Bande de Gaza et ses environs », incitant toutes les parties à faire preuve de retenue et mettant en garde contre « les répercussions humanitaires et sécuritaires catastrophiques de la poursuite et de l’expansion de la guerre ».

Le communiqué condamne « le meurtre de civils des deux côtés », soulignant « la nécessité de libérer les civils ainsi que tous les otages et les détenus ».

La résolution de la Ligue arabe condamne, par ailleurs, « toutes les agressions et violations contre le peuple palestinien », appelant à « une autorisation immédiate pour l’acheminement de l’aide, du carburant et de la nourriture à la Bande de Gaza ».

Samedi à l’aube, le mouvement de résistance islamique Hamas et d’autres factions palestiniennes ont lancé depuis Gaza l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », en réponse aux « attaques incessantes des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa dans la partie occupée de Jérusalem-Est ».

De son côté, l’armée israélienne a lancé l’opération « Épées de fer » et continue de mener des raids intensifs sur de nombreuses zones de la bande de Gaza, où vivent plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de la détérioration de leurs conditions de vie en raison d’un blocus israélien imposé depuis 2006.

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Des réservistes israéliens de nationalité française se rendent dans la région pour s’engager dans l’armée

Des réservistes israéliens de nationalité française se sont rendus dans la région pour participer aux opérations de l’armée israélienne contre la Bande de Gaza sous blocus.

Selon la chaîne de télévision française BFMTV, un grand nombre de réservistes citoyens franco-israéliens ont commencé à quitter la France pour rejoindre les forces armées israéliennes.

Les réservistes se rendant en Israël ont par ailleurs la priorité sur les vols.

Le réserviste israélien Mickael Alhadeff, arrivé à l’aéroport Charles-de-Gaulle à Paris, a déclaré qu’il prendrait le premier avion à destination de la région pour rejoindre l’armée.

Par ailleurs, de nombreuses critiques ont été formulées sur les réseaux sociaux à l’encontre du gouvernement français, qui n’a pas autorisé les personnes voyageant pour soutenir la Palestine, contrairement à celles qui se rendaient en Israël.

À l’aube du samedi, l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » a été lancée par le Hamas avec la collaboration d’autres factions palestiniennes à Gaza, en réponse aux « attaques continues des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux de culte, et plus particulièrement contre la mosquée Al-Aqsa dans Jérusalem-Est occupée ».

De son côté, l’armée israélienne a lancé l’opération « Épées de fer » et continue de mener des frappes intensives contre de nombreuses zones dans la Bande de Gaza, habitée par plus de deux millions de Palestiniens, qui souffrent de la détérioration des conditions de vie, suite au blocus israélien qui se poursuit depuis 2006.

Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé que 436 Palestiniens avaient été tués et 2 300 autres blessés, alors que l’autorité de radiodiffusion gouvernementale israélienne a rapporté qu’au moins 700 Palestiniens avaient été tués et plus de 2 100 autres blessés.

À l’aube de ce lundi, la chaîne israélienne 12 a annoncé que le bilan des blessés israéliens s’élevait à 2 315, dont 365 dans un état grave à critique.

Le journal israélien Yedioth Ahronoth a révélé que les estimations indiquent que le bilan des victimes israéliennes atteindra les 1000 morts et que le nombre des personnes faites prisonnières atteindra plus de 150.

 

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Après plusieurs mois d’embellie, le déficit commercial de la France se creuse à cause du pétrole

Sur douze mois cumulés jusque fin août, le déficit commercial de la France sur les échanges de biens s’établit à 130,6 milliards d’euros. Sur l’année 2022, il avait culminé à un montant record de 164 milliards d’euros.

Le déficit commercial de la France sur les échanges de biens s’est creusé de 0,3 milliard d’euros en août pour atteindre 8 milliards d’euros, ont indiqué les douanes vendredi.

« Sur le mois, les importations augmentent légèrement (+0,3 milliard d’euros) et atteignent 59,8 milliards d’euros, tandis que les exportations se maintiennent à 51,8 milliards d’euros », ont détaillé les douanes dans leur communiqué.

Après plusieurs mois d’embellie, l’amélioration du solde commercial « marque le pas », notent les douanes.

Sur douze mois cumulés jusque fin août, le déficit commercial de la France sur les échanges de biens s’établit à 130,6 milliards d’euros. Sur l’année 2022, il avait culminé à un montant record de 164 milliards d’euros, plombé par le coût de l’énergie importée de l’étranger par la France.

Le creusement du déficit commercial en août s’explique par la dégradation du solde des échanges de produits énergétiques (-6,1 milliards d’euros en août, contre -5,9 milliards d’euros en juillet).

Hors énergie, le déficit sur les échanges de biens est resté quasi stable, s’établissant à 4 milliards d’euros en août, contre 3,9 milliards en juillet.

Du côté des échanges de services, la France a enregistré en août un excédent de 3,3 milliards d’euros, meilleur qu’en juillet (2 milliards d’euros), a indiqué la Banque de France dans un communiqué également publié vendredi.

Au total, le solde des transactions courantes (un indicateur qui englobe à la fois les échanges de biens, de services et de revenus) est déficitaire de 0,8 milliard d’euros en août, précise la banque centrale.

En juillet, le même indicateur était déficitaire à hauteur de 1,8 milliard d’euros.

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Tunisie: Quelles sont les charges retenues contre Abir Moussi?

Mr Naoufel Bouden, l’avocat de la présidente du Parti destourien libre, Abir Moussi, a déclaré qu’une brigade sécuritaire près du siège du bureau d’ordre du palais présidentiel à Carthage a arrêté sa cliente et l’a transférée dans un poste de police à La Goulette. Un membre de la section régionale du Conseil de l’Ordre des avocats Tunisiens s’est rendu sur place étant donné que Moussi est une avocate en exercice.

Cette arrestation est intervenue quand Moussi s’est rendue au bureau d’ordre de la présidence de la République pour faire appel contre le décret présidentiel relatif à l’appel aux électeurs et à la division du pays en districts, mais les responsables du bureau en question ont refusé de recevoir le courrier.

Il a ajouté que sa cliente avait insisté sur son droit de déposer son courrier et de recevoir la décharge le confirmant, ajoutant qu’elle avait délibérément activé la diffusion en direct via son téléphone portable alors qu’elle se trouvait dans une rue proche du bâtiment du bureau d’ordre au palais présidentiel.

Bouden a confirmé que le ministère public a ordonné la détention de Abir Moussi pour 48 heures, notant que les charges retenues contre elle, selon le chef de la section du Conseil de l’Ordre des avocats tunisiens, sont relatifs à l’agression visant à semer le désordre sur le sol tunisien, le traitement de données personnelles sans autorisation et la perturbation de la liberté du travail».

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Tunisie : Arrestation d’Abir Moussi, opposante au président Saïed

La police tunisienne a arrêté mardi Abir Moussi, une opposante de premier plan au président Kaïs Saïed, alors qu’elle se trouvait devant l’entrée du palais présidentiel dans la capitale Tunis, ont déclaré son avocat et un conseiller.

« Ce qui s’est produit est un enlèvement devant la présidence. Elle est détenue au commissariat », a déclaré Nafaa Laribi, l’avocat d’Abir Moussi.

Aucun commentaire n’a été obtenu dans l’immédiat auprès des autorités.

Cheffe de file du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi est une partisane du président défunt Zine El Abidine ben Ali, renversé par la rue en 2011.

Elle avait indiqué dans une vidéo publiée plus tôt dans la journée qu’elle se rendait dans un bureau du palais présidentiel pour déposer un appel lié à des élections locales devant se dérouler à la fin de l’année – une démarche nécessaire pour formuler un appel devant le tribunal administratif, a-t-elle dit.

Des dizaines de partisans d’Abir Moussi en colère se sont rendues devant le commissariat de La Goulette, scandant des chants anti-Saïed, alors qu’un important dispositif policier était en place autour du bâtiment.

Elu à la présidence en 2019, Kaïs Saïed a depuis dissout le Parlement et gouverne par décret, des agissements dénoncés par l’opposition comme un coup d’Etat. L’ancien professeur de droit nie les accusations et présente sa démarche comme nécessaire pour sortir le pays du chaos.

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Migration: plus de 11 600 enfants non accompagnés ont traversé la Méditerranée pour rallier l’Italie (Unicef)

– Entre janvier et mi-septembre 2023, ce qui représente une augmentation de 60 % par rapport à la même période en 2022, où environ 7 200 mineurs non accompagnés ou séparés avaient effectué la traversée

Plus de 11 600 enfants ont traversé la Méditerranée centrale pour rallier l’Italie sans leurs parents ou tuteurs légaux entre janvier et mi-septembre 2023, a annoncé ce vendredi, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

Par voie de communiqué, l’Unicef a souligné que ce chiffre « représente une augmentation de 60 % par rapport à la même période l’année dernière », où près de 7 200 mineurs non accompagnés ou séparés avaient tenté la traversée.

Lampedusa, petite île du sud de l’Italie, connaît un afflux massif de migrants, le nombre d’arrivées ayant atteint son maximum ce mois-ci, avec 4 800 personnes arrivées en une seule journée, tandis que près de 130 000 migrants irréguliers ont rallié les côtes italiennes depuis le début de l’année, selon le ministère italien de l’Intérieur.

Les enfants qui entreprennent seuls ces traversées périlleuses embarquent souvent dans des canots pneumatiques surchargés ou dans des embarcations de fortune, souligne l’Unicef, qui ajoute que « L’absence de capacités de recherche et de sauvetage coordonnées et adéquates à l’échelle régionale et de coopération en mer au moment du débarquement aggrave les dangers auxquels ces enfants se confrontés lors de la traversée ».

La guerre, les conflits, la violence et la pauvreté sont les principales causes qui poussent les enfants à quitter seuls leur pays d’origine, explique l’Unicef. « Ces mineurs non accompagnés sont exposés à des risques d’exploitation et d’abus à chaque étape de leur périple, les filles et les enfants d’Afrique subsaharienne étant les plus susceptibles d’être exposés à ces violences », ajoute l’agence des Nations unies.

Entre juin et août 2023, « au moins 990 personnes, dont des enfants, ont péri ou disparu alors qu’elles tentaient de traverser la Méditerranée centrale, soit trois fois plus qu’au cours de la même période de l’année dernière, où au moins 334 migrants avaient perdu la vie », déplore l’Unicef.

Les enfants qui survivent à la traversée sont d’abord détenus dans des centres appelés « hotspots » avant d’être transférés dans des structures d’accueil indique l’Unicef. Plus de 21 700 enfants non accompagnés se trouvent actuellement dans ces centres en Italie, contre 17 700 en 2022.

« La mer Méditerranée est devenue un cimetière pour les enfants et leur avenir. Le bilan tragique des enfants morts en quête d’asile et de sécurité en Europe est le résultat de choix politiques et d’un système migratoire défaillant« , a fait observer, Regina De Dominicis, directrice régionale de l’Unicef pour l’Europe et l’Asie centrale et coordinatrice spéciale pour la réponse aux réfugiés et aux migrants en Europe.

Regina De Dominicis souligne que « L’adoption d’une réponse à l’échelle européenne pour soutenir les enfants et les familles en quête d’asile et de sécurité et une augmentation soutenue de l’aide internationale pour soutenir les pays confrontés à des crises multiples, sont absolument nécessaires pour éviter que davantage d’enfants ne souffrent ».

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L’Algérie met brusquement fin à l’enseignement des programmes scolaires français dans les écoles privées

Il y a quelques semaines, juste avant la rentrée scolaire du 19 septembre, un établissement privé algérien a été sommé par les autorités algériennes de ne plus enseigner le programme français aux élèves sous peine de sanctions. « Nous sommes dans le flou », soupire une professeure algérienne d’histoire qui y enseigne et qui, comme d’autres personnes interrogées, a requis l’anonymat. D’autres écoles à travers le pays sont dans le même cas. « Un coup de massue, résume une directrice. On ne sait pas quoi faire. »

Jusqu’à cette rentrée, certaines écoles privées – l’Algérie en compte 586, selon un chiffre avancé par le ministre de l’éducation nationale, Abdelhakim Belabed, en 2021 – pouvaient en effet proposer aux élèves de suivre le programme français en plus du cursus national obligatoire en arabe. Un double programme jamais autorisé par la loi, mais toléré au grand jour « avec la complicité des autorités », affirme un directeur.

Les vingt-deux écoles qui échangeaient avec l’ambassade de France à travers un label délivré par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) ont été particulièrement visées. Début août, ces établissements ont reçu un premier courrier, parfois transmis par un huissier de justice, informe une source, les « sommant de se retirer de ce label » sous peine de fermeture ou de poursuites pénales.

« On s’est exécutés », relate un directeur qui ne comprend toujours pas comment, ni pourquoi, une telle décision a été prise. D’autant plus qu’en juillet, son groupe scolaire avait reçu la visite « très ordinaire » d’une commission composée d’un représentant du wali (le préfet), de l’éducation nationale et d’un gendarme. Une inspection comme il en existe tant, notamment dans les villas aménagées en écoles devant répondre à certaines normes. « Tout était cordial, assure ce directeur. Il n’y avait pas de climat d’inquisition. On m’a juste demandé si j’avais le label. A la fin de la visite, on n’était pas inquiet. Alors, pourquoi une telle interdiction ? »

« Ça n’a pas plu aux autorités »

En 2021, après les déclarations d’Emmanuel Macron sur le « système politico-militaire » algérien qui ont provoqué une grave crise diplomatique entre Paris et Alger, des inspecteurs de l’éducation nationale avaient déjà multiplié les contrôles inopinés dans les écoles privées pour s’assurer que le cursus national était bien enseigné et les pousser à abandonner le programme français. Certains établissements avaient choisi d’obtempérer, d’autres s’étaient résolus à fermer ou à changer de statut, passant de l’éducation à la formation, avec le risque que des élèves se retrouvent déscolarisés.

Au même moment, l’anglais commence à être imposé au sein d’institutions publiques dans le but de remplacer le français. La langue n’a, toutefois, pas été bannie : dans les écoles publiques et privées, elle continue d’être enseignée à raison de cinq heures par semaine.

L’interdiction soudaine du programme français dans les établissements privés, s’il est un symptôme des tensions entre Paris et Alger, répond aussi à la volonté de mettre fin aux abus commis par certaines écoles, qui ont privilégié les matières françaises au détriment du programme algérien. Un enseignement parfois dispensé « de manière exclusive », reconnaît un professeur qui travaille dans le public et le privé. « Dans ces écoles, lors des inspections, il fallait cacher les manuels en français, ne pas les mettre dans les cartables des enfants car on pouvait les fouiller », confie-t-il. « Des élèves ne se présentaient pas au brevet ou au bac algérien, uniquement aux examens français, ça n’a pas plu aux autorités », ajoute une enseignante.

« Le CNED, c’était un visa pour eux »

Pour beaucoup de familles, une telle annonce représente un choc. Face à l’absence de communication officielle, les parents d’élèves pensaient au départ qu’il s’agissait d’une simple rumeur. Aujourd’hui, ils sont désemparés. C’est le cas de Khelaf. Ce quadragénaire a dû quitter Alger pour s’installer à Tizi Ouzou, à 100 kilomètres, afin d’inscrire sa fille de 6 ans dans une école privée qui dispense le programme français. « Cet été, toutes les écoles de la capitale m’ont envoyé balader. On m’a fait comprendre que de récentes instructions reçues leur interdisaient formellement de l’enseigner, raconte-t-il. A Tizi Ouzou, on m’avait assuré au moment de l’inscription que ça passerait. L’école pensait pouvoir contourner l’instruction. » Mais le jour de la rentrée, l’établissement n’a pas été en mesure de proposer le programme français.

La décision des autorités algériennes est d’autant plus mal ressentie qu’elle coïncide avec une autre réforme, française cette fois, concernant le Centre national d’enseignement à distance (CNED). Jusqu’à cette rentrée, les Algériens pouvaient s’y inscrire et passer le bac français par le CNED réglementé, ce qui leur ouvrait la possibilité de s’inscrire directement sur la plate-forme Parcoursup pour accéder à l’enseignement supérieur français. Quelque 3 000 élèves en Algérie étaient concernés, le plus important contingent au monde. « Le CNED, c’était un visa pour eux », lance un enseignant. Le nouveau système ne le permet plus.

« Au final, la victime est l’élève algérien, tonne une enseignante. Beaucoup ne maîtrisent pas l’arabe parce qu’ils n’ont suivi que le programme français. Pour les primaires, c’est récupérable. Mais les collégiens ou les lycéens ne seront pas en mesure de suivre le cursus national. » Pour continuer à étudier le programme français, des cours sont désormais organisés dans des maisons de parents ou lorsqu’il n’y a pas classe. On envoie aussi les extraits de manuels français sur les téléphones par précaution. Tout se fait en cachette. On évoque aussi « l’idéologie » et « l’hypocrisie » des dirigeants du « système » qui, chaque rentrée scolaire, multiplient les sollicitations pour inscrire leurs enfants au lycée international français Alexandre-Dumas, à Alger.

Dans cet établissement qui compte 2 183 élèves, dont 1 008 Français incluant 855 binationaux, la pression est extrême : jusqu’à 56 demandes pour une place pour certaines classes. Pour faire face à cette explosion, la France a, selon nos informations, proposé aux autorités algériennes d’ouvrir un second lycée français à Alger. Pour l’instant, les discussions n’ont pas abouti.

Le monde

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Nouvelles dynamiques au Niger et dans le Sahel après la France (OPINION)

– Bien que la politique africaine de la France ait connu de nombreux échecs et résistances depuis 2017, Paris doit encore évaluer les stratégies, instruments et discours qui pourraient conduire à des changements fondamentaux dans sa politique

 

Nebahat Tanriverdi Yasar a analysé le retrait des forces armées françaises du Niger et la nouvelle dynamique qui en découle, pour le compte d’AA Analyses.

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Après des semaines de tensions avec la junte militaire au Niger, le président français Emmanuel Macron a annoncé dans une interview télévisée dimanche soir que les forces armées françaises se retireraient du pays d’ici la fin de l’année. Il y a tout juste deux semaines, Macron avait fait part aux ambassadeurs français de son engagement à défendre la démocratie au Niger. Toutefois, au fil des événements, la position de la France est devenue insoutenable.

– Le chemin qui a mené au retrait

Tout d’abord, la tension diplomatique entre la France et le régime militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum au Niger le 26 juillet s’est transformée en une crise à somme nulle. La junte militaire nigérienne annonce l’annulation des accords militaires avec la France et exige le départ de la mission militaire et diplomatique française [1].

La France, quant à elle, a rejeté ces demandes au motif qu’elle ne reconnaissait pas la junte comme représentant légitime du Niger [2]. Les tensions ont été exacerbées par les livraisons militaires de la France aux principaux États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), notamment le Sénégal, le Bénin et la Côte d’Ivoire. Le général Abdurrahmane Tchiani a affirmé que la France se préparait à une intervention militaire au Niger et avait déployé deux avions de transport militaire, un Dornier 328, deux hélicoptères polyvalents super PUMA et 40 véhicules blindés au Bénin depuis le 1er septembre, et qu’un navire de guerre français avait amené du personnel militaire au Bénin le 7 septembre [3].

Contrairement à ce qui s’est passé au Mali et au Burkina Faso, la France espérait que cette fois-ci, en raison de la réaction régionale et internationale, le coup d’État militaire pourrait être contré et Mohamed Bazoum rétabli dans ses fonctions. Cependant, la politique de la France, consistant à mobiliser l’ensemble du processus autour de l’option de l’intervention militaire au détriment des négociations diplomatiques [4], n’a pas trouvé le soutien qu’elle espérait de la part de ses alliés [5]. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré à plusieurs reprises et de manière explicite que la diplomatie était le meilleur moyen de résoudre la situation au Niger, indiquant ainsi que les États-Unis ne privilégiaient pas les options militaires. De plus, pour les pays d’Europe de l’Est, qui avaient précédemment proposé d’envoyer des troupes au Mali, une éventuelle escalade militaire en Afrique n’est plus envisageable en raison de la guerre en cours en Ukraine. Les partenaires européens tels que l’Italie et l’Allemagne veulent également éviter toute mesure qui les obligerait à rompre leurs relations diplomatiques avec le Niger, car la rupture des liens avec Niamey risquerait également de compromettre la lutte contre la crise migratoire croissante en Europe. Les routes migratoires actives de l’Afrique vers la Méditerranée passent par le Niger et ils doivent continuer à coopérer avec le Niger pour surveiller ces routes.

D’autre part, le fait que la France ait fermé la porte aux négociations diplomatiques et à la diplomatie détournée a considérablement limité la marge de manœuvre de ses alliés, en particulier des États-Unis. À cet égard, le retrait par la France de son personnel militaire et diplomatique du pays pourrait rendre les conditions relativement plus favorables pour les États-Unis et les pays de l’Union européenne (UE) qui cherchent à trouver un terrain d’entente par la diplomatie.

– Que feront les troupes françaises après le retrait ?

D’autre part, le retrait des troupes françaises du Niger pose un certain nombre de problèmes logistiques. Le premier d’entre eux est qu’il est très difficile de réaliser le retrait en seulement trois mois. La France a commencé l’évacuation de ses 5 000 soldats au Mali à la fin de 2021 et n’a pu achever le retrait qu’en août 2022 [6]. L’espace aérien du Niger étant interdit aux avions français, Paris devra négocier avec le gouvernement nigérien pour l’évacuation par voie aérienne [7]. De même, les itinéraires terrestres et les méthodes d’évacuation devront être négociés, car tous les équipements militaires lourds, y compris les véhicules de combat, les terminaux aériens mobiles et les hélicoptères, doivent être retirés par voie terrestre.

Le deuxième problème est l’incertitude quant au lieu de déploiement des troupes françaises retirées du Niger ou à leur retour en France. Après les coups d’État au Mali et au Burkina Faso, la France a transféré une partie de ses troupes de ces deux pays vers le Niger. À cet égard, le Niger est devenu la principale base du retrait de la France dans la région, qui a commencé ces dernières années. En outre, le Niger était censé être le principal centre des missions de sécurité des États-Unis, de la France et de l’UE [8].

Dans le cas de la France, il est possible que les troupes françaises retirées du Niger soient transférées dans des pays tels que le Tchad, le Gabon et le Bénin, où se trouvent des bases françaises. Si elles reviennent en France au lieu d’être déplacées, cette préférence politique marquera également un changement dans la stratégie de la France en Afrique. Bien que la politique africaine de la France ait connu de nombreux échecs et résistances depuis 2017, Paris n’a pas encore procédé à une évaluation de la stratégie, des outils et du discours qui pourrait conduire à des changements radicaux dans sa politique africaine. En tout état de cause, le retrait français du Niger éloignera davantage la présence militaire occidentale au Sahel central.

 

– Nouvelles dynamiques dans le Niger de l’après-France

 

Il est trop tôt pour dire si le départ de la France du Niger entraînera une aggravation de l’insécurité au Niger et au Sahel. Au Mali voisin, le départ des troupes étrangères et des Nations unies a été suivi d’une forte augmentation de la violence de la part des groupes terroristes radicaux. Selon l’indice mondial du terrorisme, le nombre de décès liés au terrorisme a chuté de 79 % au Niger l’année dernière, tandis que le Mali et le Burkina Faso voisins sont devenus les deux endroits les plus meurtriers pour les attaques terroristes. Ces deux pays ont été à l’origine de 90 % de toutes les attaques terroristes perpétrées par des organisations extrémistes au Sahel l’année dernière. En 2022, le Burkina Faso est devenu le deuxième pays le plus touché par le terrorisme dans le monde après l’Afghanistan, et le Mali le quatrième [9].

Cependant, il existe des différences fondamentales entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Au Niger, les forces armées sont les principaux acteurs de la lutte contre le terrorisme, et la France et les États-Unis fournissent généralement un soutien opérationnel sur le terrain. Par conséquent, les forces armées nigériennes disposent de meilleures capacités militaires et d’une plus grande expérience en matière de lutte contre le terrorisme [10]. De plus, l’armée exerce un contrôle territorial au Niger. Par conséquent, alors que la situation sécuritaire dans ces deux pays s’est considérablement détériorée après le retrait du soutien militaire international et régional, le Niger pourrait échapper à ce sort.

Néanmoins, les perspectives d’une lutte efficace contre le terrorisme de la part de la nouvelle administration nigérienne restent incertaines. Il est fort possible que la junte concentre son attention sur la lutte pour le pouvoir dans la capitale et que les efforts de lutte contre le terrorisme soient relégués à l’arrière-plan en raison de la légitimité du coup d’État militaire et des divisions internes au sein de l’armée. En outre, les divisions internes entre la garde présidentielle et les forces armées nigériennes, semblables à celles du Soudan, pourraient devenir évidentes. La façon dont la junte planifiera la période de transition sera donc largement déterminante.

Dans ce qui pourrait être un tournant important pour la région, suite à la menace d’intervention militaire de la CEDEAO, les trois pays de la junte militaire ont convenu, le 16 septembre, de s’entraider pour lutter contre les insurrections armées et les agressions extérieures. Le manque de coopération entre les trois pays était l’une des raisons pour lesquelles les groupes terroristes pouvaient facilement se déplacer d’une région à l’autre. Jusqu’à présent, les trois pays ont mené des opérations militaires conjointes. Cette coopération accrue pourrait exercer une réelle pression sur les groupes terroristes dans la région. L’impact négatif des sanctions imposées par la CEDEAO s’accroît, ce qui pourrait conduire à la consolidation du régime putschiste plutôt que de susciter la colère populaire contre lui à l’intérieur du pays, tandis qu’au niveau régional, cela pourrait renforcer ce rapprochement militaire régional nouvellement établi [10].

Le Niger, quant à lui, devrait suivre les traces du Mali et du Burkina Faso en signant un accord avec Wagner pour recevoir le soutien sécuritaire dont il a besoin de la part de la Russie [11]. Cependant, la décision de Moscou d’intégrer les troupes de Wagner dans l’armée aura sans aucun doute des implications importantes sur la décision future du Niger et sur le caractère de la coopération nigéro-russe. Le sentiment que la Russie perd de son pouvoir et de son influence dans de nombreuses régions où elle promettait sécurité et protection pourrait également ouvrir de nouvelles perspectives à la Chine, une autre grande puissance active en Afrique. Cela est confirmé par la visite amicale de la marine chinoise au Nigeria [12], les projets de coopération économique avec le Niger [13] et, plus récemment, l’offre de médiation [14].

 

AA / Nebahat Tanriverdi Yasar