Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a réitéré, ce vendredi 18 mars, l’attachement de son pays à un « traitement responsable de la mémoire », précisant que les crimes du colonialisme français « ne tomberont pas dans l’oubli ».

« Les crimes commis par le colonialisme français à l’encontre du peuple algérien, ne sauraient tomber dans l’oubli ni s’éteindre par la prescription », a affirmé le chef de l’Etat algérien dans un message diffusé à l’occasion du 62e anniversaire des Accords d’Evian, signés le 18 mars 1962, mettant fin à 130 ans de la colonisation du pays.

Abdelmadjid Tebboune a rappelé, en ce sens, « qu’un traitement responsable, intègre et impartial du dossier de la mémoire et de l’histoire, dans un climat de franchise et de confiance, est incontournable ».

Évoquant le 18 mars, correspondant à la fête de la victoire en Algérie, le président Tebboune a indiqué « qu’en cette journée mémorable, prélude de la victoire, le peuple algérien y a puisé force et détermination pour affronter l’impact et les effets d’une destruction d’une grande ampleur, une destruction massive, violente, qui témoigne des crimes odieux du colonialisme et qui ne sauraient tomber dans l’oubli ni s’éteindre par la prescription ».

Abdelmadjid Tebboune a souligné également que cette question du traitement de la mémoire « demeurera au centre de nos préoccupations ». « Nous poursuivrons sans relâche et sans compromis le parachèvement de nos démarches, en insistant sur le droit de notre pays à récupérer les archives, à connaître le sort des disparus durant la glorieuse guerre de libération et à indemniser les victimes des essais nucléaires et autres questions liées à ce dossier (…) par fidélité au message de nos valeureux Chouhada (martyrs) », a-t-il insisté.

Et le président algérien d’ajouter: « Cette halte historique dans le parcours glorieux de la nation n’aurait pas eu autant d’écho à travers le monde si elle n’avait pas été le couronnement d’une révolution glorieuse et la résultante inéluctable d’innombrables et amers sacrifices qui se sont succédés depuis l’invasion coloniale de notre patrie, à travers des résistances populaires épiques gravées dans les annales de la mémoire et de l’histoire. La fidélité au message des Chouhada, l’amour de la patrie et la volonté de construire et de développer le pays, sont autant de valeurs qu’elle véhicule et qui constituent une source d’inspiration pour les générations d’aujourd’hui et celles à venir ».

La question de la mémoire, rappelons-le, a toujours été au centre de polémiques et de tensions entre l’Algérie et la France. De côté algérien, la demande de la reconnaissance des crimes coloniaux et de la repentance a été plusieurs fois mise sur la table. Mais, la France officielle refuse toujours de faire un pas dans ce sens.

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