Entre prises de position politiques et diplomatiques, c’est ainsi que le monde a réagi à la situation en Afghanistan après le départ du président Ashraf Ghani du pays.
Pakistan
Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a déclaré qu’il suivait de près les développements en Afghanistan. Le ministère a publié dimanche un communiqué, déclarant que le Pakistan continuerait à soutenir tous les efforts pour une solution politique en Afghanistan, exprimant l’espoir que toutes les parties au conflit coopéreraient pour résoudre la crise politique interne.
« L’ambassade du Pakistan à Kaboul est disposée à apporter son soutien à ses ressortissants, au peuple afghan et aux parties diplomatiques en Afghanistan », a ajouté le communiqué.
dinde
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé que le Pakistan a le devoir d’apporter la paix et la stabilité en Afghanistan, « où les conflits se sont intensifiés récemment ».
« La Turquie fera tous les efforts nécessaires pour la stabilité en Afghanistan », a ajouté Erdogan, notant que la Turquie est actuellement confrontée à une importante vague de migration d’Afghanistan à travers l’Iran.
Ambassade des États-Unis à Kaboul
Le personnel de l’ambassade américaine à Kaboul a été transporté d’urgence à l’aéroport international Hamid Karzai, dans lequel les États-Unis ont déployé des milliers de militaires, selon le secrétaire d’État Antony Blinken.
CBS News a rapporté que l’ambassadeur des États-Unis en Afghanistan a quitté l’ambassade à Kaboul et s’est dirigé vers l’aéroport international Hamid Karzai, portant le drapeau américain.
L’ambassade des États-Unis a appelé tous ses ressortissants à se mettre à l’abri et à ne pas se rendre à l’ambassade ou à l’aéroport, car des rapports ont indiqué que l’aéroport était sous le feu des tirs. L’ambassade a annoncé qu’elle avait cessé toute activité consulaire.
L’Iran
L’ancien ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré sur Twitter : « La violence et la guerre, comme l’occupation, ne résolvent jamais les problèmes ».
« L’Iran se félicite de l’annonce par Hamid Karzai de la formation d’un Conseil de coordination par les dirigeants afghans. Nous espérons qu’elle pourra conduire au dialogue et à une transition pacifique en Afghanistan. L’Iran est prêt à poursuivre ses efforts de rétablissement de la paix », a ajouté Zarif.
Saeed Khatibzadeh, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a déclaré que l’ambassade iranienne à Kaboul n’avait pas été fermée ; cependant, ses activités avaient été réduites. « Nos diplomates de la mission iranienne à Herat vont aussi bien », a-t-il rassuré.
Union européenne
L’Union européenne a annoncé qu’elle travaillait « de toute urgence » à assurer la sécurité de son personnel afghan à Kaboul.
À son tour, l’Italie a décidé d’évacuer ses diplomates, ses ressortissants et ses collaborateurs afghans d’Afghanistan.
Le ministère italien de la Défense a annoncé que son premier vol atterrirait dimanche en Afghanistan pour transporter tout le personnel hors du pays.
Le ministère italien des Affaires étrangères a confirmé que le personnel était transféré à l’aéroport, comme d’autres pays étaient en train de le faire, mais n’a pu donner de chiffres ni de calendrier.
L’Italie – l’une des puissances occidentales les plus impliquées en Afghanistan – a retiré ses derniers soldats en juillet dans le cadre du retrait de l’OTAN.
L’Allemagne a transporté son personnel diplomatique à l’aéroport international Hamid Karzaï en vue de son évacuation d’Afghanistan.
« Nous faisons tout pour permettre à nos concitoyens et à notre ancien personnel local de quitter l’Afghanistan dans les prochains jours », a ajouté le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas.
La ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer, a déclaré samedi que l’armée allemande aidait aux évacuations, précisant que l’Allemagne comptait moins de 100 membres du personnel de l’ambassade à Kaboul.
Dans la même veine, la présidence française a affirmé que la France faisait de son mieux pour assurer la sécurité de tous les ressortissants afghans.
L’Élysée, le palais présidentiel français, a indiqué à l’ AFP que sa priorité dans les prochaines heures est la sécurité de tous les ressortissants français appelés à évacuer l’Afghanistan, ainsi que celle des forces françaises et afghanes.
Canada
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Marc Garneau, a déclaré : « La situation en Afghanistan évolue rapidement et pose de sérieux défis à notre capacité d’assurer la sûreté et la sécurité de notre mission. Après avoir consulté l’ambassadeur du Canada en Afghanistan, la décision a été prise de suspendre temporairement nos opérations diplomatiques à Kaboul.
« Comme toujours, notre priorité dans ces situations est d’assurer la sûreté et la sécurité du personnel canadien. Ils sont maintenant en sécurité sur le chemin du retour au Canada », a-t-il ajouté.
Russie
Citant le ministère russe des Affaires étrangères, TASS a déclaré que Moscou n’avait pas encore reconnu les militants talibans comme une nouvelle autorité politique en Afghanistan.
La Russie a déclaré qu’elle était disposée à coopérer avec le gouvernement intérimaire ; cependant, il ne reconnaît pas les talibans comme une autorité légitime.
L’ambassade de Russie à Kaboul a annoncé qu’elle continuerait à travailler comme d’habitude, car le personnel avait pris des précautions à l’avance pour renforcer la sécurité.
Royaume-Uni
Le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères, Dominic Raab, a fait part de ses profondes inquiétudes quant à l’avenir de l’Afghanistan avec le ministre pakistanais des Affaires étrangères Shah Mahmood Qureshi. Il a déclaré qu’ils « ont convenu qu’il est essentiel que la communauté internationale soit unie pour dire aux talibans que la violence doit cesser et que les droits humains doivent être protégés ».
OTAN
Un responsable de l’OTAN a déclaré dimanche à Reuters que l’alliance maintenait sa présence diplomatique à Kaboul et contribuait au bon fonctionnement de l’aéroport de la ville, alors que des militants talibans entraient dans la capitale.
« L’OTAN évalue constamment les développements en Afghanistan », a-t-il ajouté. Le responsable a également affirmé : « La sécurité du personnel de l’OTAN est primordiale, et l’OTAN continuera de s’adapter si nécessaire.