Le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen, est le « seul obstacle » à la mise en place d’un processus de paix en Libye, a affirmé mercredi à Davos le ministre des affaires étrangères turc Mevlut Cavusolgu.

« Certaines parties, comme nous, n’ont soutenu que (le gouvernement d’union GNA de Fayez) al-Sarraj. Malheureusement la France et d’autres Européens ont soutenu Haftar. Et malheureusement Haftar ne veut pas partager le pouvoir », a-t-il dit lors du Forum économique mondial.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé mardi les parties libyennes à finaliser « dès que possible » un cessez-le-feu afin de permettre une relance du processus politique en Libye, dans la foulée d’une conférence qui s’est tenue à Berlin.

Khalifa Haftar est notamment soutenu par la Russie, les Emirats Arabes Unis et l’Egypte, alors que Fayez al-Sarraj bénéficie du soutien de la Turquie et du Qatar.

Le ministre turc a aussi défendu la coopération entre Ankara et Moscou sur le dossier libyen, estimant que la Russie était devenue « actrice » en Libye tout comme elle avait « comblé un vide » en intervenant en Syrie en 2015.

L’Union européenne en particulier critique vivement l’engagement militaire de la Russie et de la Turquie en Libye, leur reprochant de déstabiliser encore davantage le pays.

« Notre personnel (en Libye) y est pour de la formation, rien d’autre. Nous n’avons pas de présence militaire forte en Libye », a assuré M. Cavusoglu.

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