Le conflit se poursuit. Le Premier ministre réunissait ce jeudi après-midi les organisations syndicales pour tenter de trouver une issue au conflit sur la réforme des retraites. Mais, sans surprise, aucun accord n’a été conclu. Notamment autour de l’âge-pivot.

Le patron de la CGT Philippe Martinez a annoncé, à la sortie du rendez-vous, une nouvelle journée de mobilisation nationale et interprofessionnelle le jeudi 9 janvier. Il s’agira de la quatrième grande manifestation dans le cadre de la lutte contre le projet gouvernemental.

« Le Premier ministre n’a pas entendu la rue »

«Rien n’a changé si ce n’est un programme de réunions prévu début janvier, a-t-il déploré au nom de l’intersyndicale. Donc, c’est beaucoup de promesses, toujours des promesses pour tout le monde mais rien de concret. La seule chose concrète, c’est que le Premier ministre n’a pas entendu la rue ». Laurent Berger, à la tête de la CFDT, qui a rejoint la contestation en cours de route, a de son côté indiqué qu’il y avait toujours « un désaccord » sur l’âge d’équilibre.

A noter toutefois le pas de côté de Laurent Escure, secrétaire général de l’Unsa, de tradition réformiste. Il évoque lui aussi des points de désaccord mais appelle à « une pause du mouvement à la SNCF ».

Edouard Philippe ferme sur la suppression des régimes spéciaux

Edouard Philippe a de son côté salué des « avancées concrètes ». Il s’est voulu confiant dans les négociations tout en rappelant son intention de supprimer les régimes spéciaux. Le chef du gouvernement a rappelé un certain nombre de pistes pour opérer cette réforme « sans brutalité » : abaissement des seuils de pénibilité, aménagement des fins de carrière, ouverture plus large au minimum de pension, « retraite progressive » pour les fonctionnaires…

Il maintient par ailleurs le principe de l’âge-pivot, pour l’instant prévu à 64 ans. Tout en expliquant vouloir « individualiser, personnaliser (…) les parcours de chacun ».

Un « simulateur » permettant à chacun de savoir s’il sera concerné ou pas par le futur système a été mis en ligne jeudi par le gouvernement. Emmanuel Macron, pour sa part, a fait savoir qu’il était « disposé » à « améliorer » le projet, qui doit être transmis au Conseil d’État avant Noël et présenté en Conseil des ministres le 22 janvier.

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