En Algérie, l’autorité d’organisation des élections, l’ANIE, a annoncé ce dimanche 27 octobre que dix commissions examineraient les candidatures des 22 postulants à l’élection présidentielle du 12 décembre. La liste des candidatures validées sera rendue publique dimanche prochain au plus tard, a affirmé l’instance.

Si l’élection est annoncée, ceux qui manifestent continuent de dire qu’ils s’opposent à sa tenue. Les assurances de transparence du scrutin semblent avoir du mal à convaincre. Car si une autorité indépendante d’organisation des élections a été nommée, elle est dirigée par un ancien ministre d’Abdelaziz Bouteflika.

Le processus de dialogue de l’été devait avoir comme contrepartie, selon les membres de l’instance, la libération des jeunes emprisonnés pour port de drapeau berbère ou de pancarte. Or, plus d’une centaine de personnes sont toujours en détention provisoire, certaines depuis le 21 juin.

Dans ce contexte de défiance, même si des Algériens souhaitent que la présidentielle se tienne, la campagne électorale promet d’être mouvementée. Lors de visites de terrain ces derniers mois, des ministres ont été hués, voire chassés de certains lieux par les habitants.

Et enfin, la mobilisation des Algériens pourrait faire pression sur la tenue de ce scrutin et sur les candidats eux-mêmes, comme aux mois d’avril et de juillet. Et cette semaine, des appels à la mobilisation ont été lancés par des syndicats autonomes, des magistrats, mais aussi, à toute la population pour le vendredi 1er novembre.

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