Le nombre de personnes portées disparues dans l’incendie qui ravage actuellement le nord de la Californie a brusquement grimpé jeudi à plus de 600, et le nombre de morts a été porté à 63.

Le bilan de l’incendie qui ravage le nord de la Californie s’est alourdit à 63 morts après que les restes de sept nouvelles victimes ont été découverts, ont annoncé les autorités, jeudi 15 novembre dans la soirée, alors que les recherches s’intensifiaient pour retrouver 630 personnes portées disparues.

L’incendie, baptisé « Camp Fire », s’est déclaré il y a une semaine et a réduit en cendres la ville de Paradise, située dans le comté de Butte, à 280 km au nord de San Francisco, et qui comptait 27 000 habitants.

Près de 12 000 structures, soit la quasi-totalité des bâtiments de Paradise, principalement des habitations, ont été détruites dans et autour de la ville en quelques heures après l’arrivée des flammes le 8 novembre.

Plusieurs milliers de bâtiments restent menacés par les flammes qui ont pour l’heure dévasté 57 000 hectares, et environ 50 000 personnes étaient toujours concernées par des ordres d’évacuation.

Des équipes massives de pompiers, venus de différents États américains, s’activent pour tenter de contenir le sinistre. Selon le Cal Fire, le département californien de foresterie et de protection contre les incendies, le feu a été contenu à 40 %, contre 35 % la veille, malgré les vents qui attisaient les flammes.

La liste des portés disparus a été revue à la hausse, avec 630 personnes portées disparues contre 230 la veille, a déclaré le shérif du comté de Butte, Kory Honea, lors d’une conférence de presse jeudi soir.

Il a précisé que ce nombre devrait continuer à fluctuer, certaines personnes n’ayant pas signalé aux autorités qu’elles avaient fui les lieux, et alors que les recherches de restes humains se poursuivaient.

Donald Trump attendu ce week-end

Le bilan humain est le plus lourd de l’histoire de la Californie. Le précédent incendie de cette ampleur avait fait 29 morts à Griffith Park en 1933. Il s’agit aussi de l’un des incendies les plus meurtriers aux États-Unis depuis le début du XXe siècle.

Donald Trump est attendu samedi dans le nord de la Californie pour rencontrer des rescapés de l’incendie, a annoncé plus tôt jeudi la Maison Blanche. Le président a déclaré lundi soir l’état de catastrophe naturelle pour le nord et le sud de la Californie, ce qui permet le déblocage d’une aide fédérale.

Mais il a aussi suscité la polémique le week-end dernier en imputant le sinistre à la « piètre » gestion des forêts californiennes. « Il faut y remédier maintenant, ou il n’y aura plus de subventions fédérales », a-t-il averti sur Twitter.

https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1061554334276747264?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1061554334276747264&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.france24.com%2Ffr%2F20181116-etats-unis-incendie-camp-fire-californie-morts-disparus-catastrophe-naturelle-trump

Dans le sud de la Californie, le « Woolsey Fire » a fait trois morts ainsi que près de 200 000 déplacés, et a détruit plus de 500 bâtiments près de Malibu, ville côtière à l’ouest de Los Angeles. Celui-ci est contenu à 57 %, a annoncé le Cal Fire jeudi.

D’après les scientifiques, la multiplication des incendies ravageurs en Californie est due à la sécheresse prolongée, qu’ils lient au réchauffement climatique.

Mais trois cabinets d’avocats représentant des victimes de l’incendie « Camp Fire » montrent du doigt la société Pacific Gas & Electric, qu’ils accusent de défaut de maintenance et contre laquelle ils ont lancé une procédure judiciaire.

Les autorités ont ouvert une enquête pour déterminer l’origine du sinistre.

 

 

 Reuters

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